mais ayant eu le tems d'en connoître l'illufion, & l'inutilité, il en devint dans la fuite, un des plus rudes adverfaires, & il luy porta de terribles coups. Heureux s'il avoit pû réussir à détromper entierement les hom mes d'un art qui en a déja tant féduit. Le Sextus, dont je parle, fut un grand Geomettre, & c'est par les progrez qu'il avoit fait dans cette mere des fçien ces, qu'il découvrit la vanité de FAftrologie, & qu'il refolut d'écrire contre fes principes. L'Af trologie a eu d'illuftres Sectaires; M. Faydit, dans fes Remar ques fur Virgile & fur Homere, dit que le Pape Paul III. y étoit fort attaché, & qu'il donna l'E. vêché de Civita Vecchia à Luc Gauric de Fano, parce qu'il y étoit tres-habile: ce fait auroit befoin de quelques preuves. B SIMONIS. Theodore Simonis, ou Simon, est un auteur qui a fait affez de bruit, pour ne devoir pas être oublié, dans le grand nombre d'articles des Simons, & des Theodores qu'on trouve dans la nouvelle édition. J'avoue que j'attendois avec im patience de voir comment l'E diteur traiteroit cet article: je ne fçai s'il a eu des raisons pour l'omettre, ou fic'est un pur oubli. Simonis fut un des plus grands amis du fameux Evêque d'Ypres, & fi quelque chofe a fait tort à la memoire de Janfenius, ce font principalement les liaisons qu'il a eu avec cet Allemand, auquel on attribue le Livre de Atheismo in Polonia, ex atheo libello, &c. Quelques auteurs ont entrepris de le juftifier de cette terrible accufa tion, mais ce n'a pas été avec tout le fuccez qu'ils ont crû. Il y a eu un François Simonis, auquel on a attribué le Livre de Fraudibus Hereticorum, du Pere Heftrier. SOPHRONIE. L'Editeur n'a point corrigé les fautes où Morery étoit tom bé en parlant de cette Dame Romaine. Il eft vray qu'Eufe be de Céfarée parle de fa bauté & de sa chasteté dans le 14 ch. de fon ge liv. mais il ne la nomme point, & on ne fçait d'où les Historiens luy ont donné dans la fuite, le nom de Sophronie. M. Bayle, à qui peu de choLes échapent, avoue qu'il n'a trouvé en aucun endroit le nom de Sophronie; ainfi l'Editeur devoit s'abftenir de citer Eufebe, comme fon garant à l'égard de ceonom. Ce n'eft pas la feule faute qu'il a copiée dans les premieres éditions; par exemple fa locution n'eft pas exacte, lorf qu'il dit que cette Dame peut être appellée la Lucrece Chré tienne; ce n'est pas là le fens des paroles de Charles Eftienne que Morery, & fes Continuateurs ont mal traduites. SPANHEIM. Dans cet article il eft parlé du feu Roy d'Angleterre, Guillaume III. comme s'il vivoit encore: Ce Prince mourutzen 1702. & le Dictionnaire a été achevé fur la fin de l'année 1704. ainsi l'article Spanheim étant dans le dernier volume qui a été imprimé, plus de deux années aprés la mort de ce Prince, on auroit pû eviter cette locution, Guillaume Prince d'Orange, à prefent Roy d'Angleterre, puif |