nach qui luy feroit tombé fous la main, il y auroit appris que ce Prince mourut en 1701. & il auroit fixé par là sa chronologie.

S. JUST I N.

Dans l'article de ce Pere. l'Editeur ne devoit pas oublier de dire, qu'il fut un des plus grands adverfaires d'Ariftote. S'il avoit confulté le feptiéme Livre d'Eufebe, & la Bibliote, que des Auteurs Ecclefiaftiques de S. Jerôme, il eut pû voir avec quelle ardeur ce Pere de l'Eglife fe déchaîna contre le Prince des Philofophes. Il publia un Traité dans lequel il refutoit plufieurs dogmes de la Philofophie d'Ariftote, & ou

il faifoit voir les confequences pernicieuses qu'on en pouvoit tirer; en parcourant les fiecles, on en trouveroit peu qui n'aïent fourni des adverfaires de la Philofophie peripateticienne; il est vray que tous ceux qui l'ont attaqué, n'ont pas égallement reuffi à la décrier; & il femble qu'il étoit refervé à M. Defcartes de luy porter les plus rudes coups.

LE FERON,

Dans cet article, on dit que feuë Madame la Ducheffe de Chaulnes n'avoit ny freres ny fœurs, en un mot qu'elle étoit fille unique. Monfieur le Mar

quis de la Frete qui vit encore aujourd huy, ne conviendroit pas de cette propofition.

LE LAY.

Cet article eft défectueux, en ce que le nom de Catherine de la Boutiere qui vient de mourir, & qui avoit épousé feu Nicolas le Jay Baron de Tilly, & de la Maison rouge, & Confeiller au Parlement de Paris, mort en 1700. est estropié: on l'écrit N.. de la Boutire: d'ailleurs on met dans le même article la mort de feu M. le Jay Evêque deCahors en 1679, on ne se trompe fur ce dernier article que d'environ douze ans

puifqu'il n'y a que ce tems-là que feu M. le Jay qui fucceda en l'Evêché de Cahors à M. de Noailles, aujourd'huy Cardinal & Archevêque de Paris, eft

mort.

LODI.

Dans l'article de Lodi, Ville d'Italie, on ne parle point de l'Histoire qu'Othon Merepa a compofée fur ce fujet, & qu'Acerbus Morena fon fils a continuée. Cet ouvrage eft, à proprement parler, l'Hiftoire de ce que Frederic Barberouffe fit en Lombardie depuis 1154. jufqu'en 1168. principalement par rapport à la Ville de Lodi.

Les deux Morena moururent avant ce Prince, ainfi ils ne purent pas pouffer leur Histoire plus loin. Ils étoient tous deux dans le parti de Frederic; d'où l'on peut legitimement conclure, qu'ils n'ont pas écrit d'une maniere tout-à-fait defintereffée. C'est fans doute ce qui a obligé Baronius à les maltraiter dans fes Annales Ecclefiaftiques, il en parle avec des termes tres-desobligeans; mais ce Cardinal étoit encore plus partial pour le Pape, que les Morena ne l'étoient pour l'Empereur, quoiqu'ils écriviffent, pour ainfi dire, fous fes yeux. Ce qu'il y a d'avantageux pour ces deux auteurs, c'est qu'ils n'écrivirent