que ce qu'ils avoient vûs. Leur latinité eft de la nature de celle du iz ficcle, c'est-à-dire, tresmauvaise. Felix Ofio Profeffeur de Rhetorique à Padouë, a fait de longues Notes fur cette Hiftoire, qui meritent d'être lûës. L'Editeur donne un article de Morena, mais il dit d'une maniere tres-confuse,qu'Othon Morena composa l'Histoire de Frederic Barberouffe, & que fon fils acheva; cela eft abfolument faux, puifque cet Empereur leur furvêcut: d'ailleurs cet ouvrage eft plus l'Hiftoire des guerres duLodi, que celle de cet Empereur. On appelle ordinairement Hiftoire, le détail des actions d'un homme, depuis le commencement de fa vie, jufqu'à fa mort. Or les Morena n'ont pas pû écrire le détail des actions de Frederic Barberousse, depuis fa naiffance jufques à fa mort, puisqu'ils moururent tous deux avant cet Empereur. LE MERCIER. L'Editeur ne s'explique pas d'une maniere affez exacte, au sujet de Jean le Mercier, Profeffeur Royal en Langue Hebraïque à Paris, lorfqu'il dit que ce fçavant homme traduifit du grec en latin Harmenopule. A en juger par ces mots, il n'eft perfonne qui ne croye que le Mercier a traduit tous les ouvrages de cet auteur grec; il eft pourtant certain qu'il n'en a traduit que le Prochiron, ou promptuarium juris civilis. Ceux qui ne connoîtroient les ouvrages d'Harmenopule, que fur l'idée qu'en donne Morery, ou ses Continuateurs, ne douteroient pas un moment, au langage qu'ils tiennent, que le Mercier ne les eut tous traduit, parce qu'ils ont tous été affemblez dans un feul corps. LEY ME. Ce mot étoit bien dans les premieres éditions, & on l'a alteré dans celle-cy, en mettant Leyne, au lieu de Leyme: c'eft une Abbaye de Filles qui eft dans le Diocefe de Cahors, dont il est parlé dans l'article Noailles, au fujet de Françoise de Noailles grand-tante de M. le Marêchal & de M. le Cardinal de Noailles, qui la poffedoit, & qui eft morte depuis peu. LORRAIN E. Dans l'article de Lorraine `l'Editeur a fait une faute bien groffiere : il y fait Catherine de Bourbon,fœur du Roy Henry IV. & épouse d'Henry Duc de Bar, mere des Princeffes Nicole & Claude de Lorraine, la premiere époufe de Charles qui fut enfuite Duc de Lorraine, & la feconde de François de Vaudemont, grandpere de M. le Duc de Lorraine d'aujourd'huy ces deux Princes qui étoient freres, étoient : coufins germains de ces deux Princeffes, qui étoient filles d'Henry Duc de Bar, & enfuite de Lorraine. & de fa feconde femme; car Catherine de Bourbon fa premiere femme, ne demeura que fix mois avec luy : la diverfité de Religion les broüilla, & les porta à une separation; Cathe rine mourut en 1604. Dans ce même article, l'Editeur fe trompe dans la lifte des Ducs de Lorraine. Le Gerard, qui mourut en 1048. ne fut jamais Marchis de Lorraine, comme il eft marqué dans la nouvelle édition; ce fut fon fecond fils Gerard qui le fut par fon mariage avec Hedwige |