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pella a fait une petite Hiftoire qui ne contient que cinq pa ges, & qui peut fervir de fuplément à celle du Marquis de Marignan, écrite par Ery cius puteanus: auffi elles ont été imprimées ensemble : d'ailleurs c'est une relation de la guerre de Muzzo, petite Ville fur le bord occidental du lac de Côme, Le Marquis de Marignan fut, à proprement parler, l'au teur de cette petite guerre, il y gagna la Ville de Marignan, une groffe fomme d'argent, & le titre de Marquis, Ce fuplé ment a été oublié de même que l'ouvrage auquel il fert d'addition, rafti

MILLET.

Ce nom a été alteré dans cette édition, où l'on a mis Milet pour Miller, & cette faute eft particuliere à cette édition, puisqu'elle n'est pas dans les autres. Il eft important de la relever, afin qu'on l'évite dans les autres éditions; quand je dis important, c'est par rapport à un des plus grands Mathematiciens du fiecle paffé, qui a porté ce nom. Je parle de Clau de François Millet de Chales de la Compagnie de Jefus, qui d'ailleurs étoit d'une des plus confiderables maifons de Sa voye; laquelle a donné des Ar ̧

chevêques à la Tarentaife, des Premiers Préfidens à la Cham. bre des Comptes de Chambery, & plufieurs autres perfonnes conftituées en dignité.

MILTON.

Cet article n'eft pas affez e xact. L'Editeur nous auroit don né une jufte idée de cet auteur, sil nous avoit appris fes veritables fentimens fur la Relia gion. Milton, qui écrivit tant pour juftifier l'attentat que fes compatriotes formerent contre la vie de l'infortuné Charles I. leur Roy, étoit un homme fans Religion; il en profeffa plu fieurs à la verité, mais il ne faifoit que voltiger fur la fur

face de chacune; car il fut d'abord de la Religion Anglicane; trouvant enfuite la Secte des Puritains, qui font de rigides Calviniftes qui s'éleverent en Angleterre en 1565. plus à son gré, il l'embraffa. La même legereté qui luy avoit fait abandonner la Religion Anglicane, luy fit auffi abandonner la Secte des Puritains, pour fuivre le des Anabaptiftes; on cruc alors Milton tout-à-fait fixé mais on fe trompa, la décla ration qu'il fit à la mort, qu'il n'étoit attaché à aucune Religion, le découvrit enfin pour ce qu'il étoit, c'est à dire, pour un impie déterminé.

Milton étoit un tres-mau

pas befoin

vais Poëte, & encore plus mauvais Orateur: fes Poëfies font pitoyables; les loix de la quantité y font violées prefqu'à tous les vers; on fent en les lifant, que c'est l'ouvrage d'un écolier; ainfi il n'avoit de nous en avertir, on le reconnoît affez en le parcourant. Quelques auteurs ont prétendu qu'il n'avoit pas écrit l'Apologie du peuple d'Angleterre, & qu'il n'avoit fait que préter fon nom à l'ouvrage d'un Maître d'Ecole François qui enfeignoit alors les enfans à Londres.

Les deux Poëmes de Milton les plus fupportables, font en vers non rimez, le premier eft intitulé, le Paradis perdu, le fe

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