LÉnéide, Volumen1

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Giguet et Michaud, 1804
 

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Página 261 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Página 338 - Cependant cet oiseau qui prône les merveilles , Ce monstre composé de bouches et d'oreilles • , Qui , sans cesse volant de climats en climats , Dit partout ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas ; La Renommée enfin, cette prompte courrière...
Página 247 - L'Etna sur lui retombe, et d'affreux tremblemeus Ebranlent la Sicile et ses sommets fumans. Toute la nuit, frappés de ce graad phénomène, Nous nous tenons cachés dans la forêt prochaine, Ignorant d'où provient cet effroyable bruit. Dans le ciel ténébreux, pas un astre ne luit, Pas un foible rayon ; et, des nuages sombres Sur le flambeau des nuits ont épaissi leurs ombres. Cependant, le jour vient; et, du ciel moins obscur, L'Aurore, en souriant, blanchit déjà l'azur, Lorsque du fond des...
Página 350 - Insensiblement la lune se leva, l'eau devint plus calme, et Julie me proposa de partir. Je lui donnai la main pour entrer dans le bateau, et, en m'asseyant à côté d'elle, je ne songeai plus à quitter sa main. Nous gardions un profond silence. Le bruit égal et mesuré des rames m'excitait à rêver. Le chant assez gai des bécassines, me retraçant les plaisirs d'un autre âge, au lieu de m'égayer, m'attristait.
Página 104 - II veut savoir leur sort, veut savoir en quels lieux Les ont jetés les vents, les ont conduits les dieux; Quel sort les a sauvés, ou bien sur quel rivage Ils ont laissé la flotte échappée au naufrage, Et quels pressans besoins, quels intérêts nouveaux, A Carthage ont conduit les chefs de ses vaisseaux.
Página 159 - Ils abordent ensemble, ils s'élancent des mers; Leurs yeux rouges de sang lancent d'affreux éclairs , Et les rapides dards de leur langue brûlante S'agitent en sifflant dans leur gueule béante.
Página 184 - Et moi , qui tant de fois avois vu sans terreur Et les bataillons grecs , et le glaive homicide , Une ombre m'épouvante, un souffle m'intimide; Je n'ose respirer, je tremble au moindre bruit, Et pour ce que je porte , et pour ce qui me suit.
Página 160 - Tel, d'un coup incertain par le prêtre frappé, Mugit un fier taureau de l'autel échappé, Qui, du fer suspendu victime déjà prête, A la hache trompée a dérobé sa tête. Enfin, dans les replis de ce couple sanglant, Qui déchire son sein , qui dévore son flanc, H expire...
Página 66 - Tout s'empresse; partout coule un miel odorant. Tels les fils de Vulcain, dans les flancs de la terre, Se hâtent à l'envi de forger le tonnerre : L'un, tour à tour, enferme et déchaîne les vents ; L'autre plonge l'acier dans les flots...
Página 22 - Cependant on ne peut nier qu'en général Homère n'ait été, sous le rapport du merveilleux , plus favorisé que Virgile par la croyance de son siècle : plus d'illusions semblent l'avoir inspiré. La religion païenne étoit alors dans toute sa vigueur ; les grands et le peuple étoient également crédules : c'est l'époque favorable pour l'épopée. On n'a peut-être pas assez réfléchi sur la nécessité de la bien choisir ; mais, si j'en juge par la nature de l'esprit humain et par l'exemple...

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