En Chine: Au Tché-ly S.-E. Une mission d'après les missionnaires

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Desclée, de Brouwer & cie., 1900 - 458 páginas

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Página 151 - L'orgueil insensiblement s'est emparé de leurs puissances : ils n'ont pas voulu reconnoitre Dieu; et quittant cette première bonté, qui n'étoit pas moins l'appui nécessaire de leur bonheur que le seul fondement de leur être , tout est allé en ruine. Ainsi donc il ne faut pas s'étonner si d'anges de lumière ils ont été faits esprits de ténèbres, si d'enfants ils sont devenus déserteurs, et si de chantres divins, qui par une mélodie éternelle...
Página xxiii - Les chrétiens troublent l'univers, s'appuyant sur les Européens; ils se montrent arrogants, insultent les gens simples, oppriment la dynastie des T'sing, méprisent les relations sacrées en supprimant la doctrine des saints. Leurs chefs construisent leurs hautes églises sur les ruines de nos saintes pagodes; ils trompent les ignorants, nuisent à la jeunesse, arrachent le cœur et les yeux pour en composer des philtres; ila empoisonnent les puits.
Página 300 - De là , on voit tous les palais qui , par intervalle , sont sur les bords de ce bassin ; toutes les montagnes qui s'y terminent , tous les canaux qui y aboutissent pour y porter ou pour en recevoir les eaux ; tous les ponts qui sont sur l'extrémité ou à l'embouchure des canaux; tous les pavillons ou arcs de triomphe qui ornent ces ponts ; tous les...
Página 291 - Verbiest qui en informa l'empereur, et le 2 de novembre ils apprirent qu'ils étaient appelés à Pékin, par cet ordre plein de bonté : « Que tous viennent à ma cour : ceux qui savent les mathématiques demeureront auprès de moi, les autres iront où bon leur semblera.
Página 431 - J'ai été reçu de l'Empereur de la Chine aussi bien qu'un étranger puisse l'être d'un prince qui se croit le seul souverain du monde; qui est élevé à n'être sensible à rien; qui croit un homme, surtout un étranger , trop heureux de pouvoir être à son service et travailler pour lui.
Página 432 - Etre à la chaîne d'un soleil à l'autre ; avoir à peine les Dimanches et les Fêtes pour prier Dieu ; ne peindre presque rien de son goût et de son génie ; avoir mille autres embarras qu'il serait trop long de vous expliquer ; tout cela me ferait bien vite reprendre le chemin de l'Europe , si je ne croyais mon pinceau utile pour le bien de la Religion > et pour rendre l'Empereur favorable aux Missionnaires qui la prêchent , et si je ne voyais le Paradis au bout de mes peines et de mes travaux....
Página 391 - J'ai perdu le royaume que j'avais hérité de mes pères. J'ai achevé en moi la race royale, que tant de rois, mes ancêtres , avaient perpétuée jusqu'à moi. Je vais donc me fermer les yeux pour ne pas voir mon empire détruit ou dominé par un tyran. Je vais me priver de la vie, parce que je ne pourrais souffrir d'en être redevable au dernier et au plus indigne de mes 27. sujets. Je ne puis plus paraître devant ceux qui, ayant été mes enfants et mes sujets, sont présentement mes ennemisetdes...
Página 293 - ... pénétrés par des sanglots réitérés , selon la coutume du pays. Le corps du P. Verbiest suivait, accompagné des mandarins que l'empereur avait nommés pour honorer la mémoire de ce célèbre missionnaire. Ils étaient tous à cheval. Le premier était le beau-père de l'empereur , le second son premier capitaine des gardes , le troisième un de ses gentilhommes , et d'autres moins qualifiés.
Página 26 - ... outre le paysage qui est très-beau , rien n'est plus agréable que de voir le matin une infinité de petits bateaux de pêcheurs , qui sortent de la rivière avec le jour , et qui ne rentrent que le soir , lorsque le soleil se couche. Vous diriez un essaim d'abeilles, qui reviennent à la ruche , chargées du fruit de leur travail.
Página 72 - Un Européen est naturellement vif, ardent, empressé, curieux. Quand on vient à la Chine, il faut absolument changer sur cela, et se résoudre à être toute sa vie doux, complaisant, patient et sérieux : il faut recevoir avec civilité tous ceux qui se présentent, leur marquer qu'on les voit avec joie, et les écouter autant qu'ils le souhaitent, avec une patience inaltérable; leur proposer ses raisons avec douceur, sans élever la voix ni faire beaucoup de gestes : car on se scandalise étrangement...

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