Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[blocks in formation]

politions & rapportant les repo ... Cette maniere de traiter avo elky pour être acceptée. Salviuse et plus honnête & plus aifée. Cef Avax tarviendroit aux Conferen ard & fans ètre attendu en appart Leafula encore ce temperament Ko. de Dannemark agit aup souver un obftacle qui arrèto antività Ferdinand & ill la médiation pour reg res pour les Franço

postacie levé il en refte

Se peine aux Nege le da Comte de C 2, vouloit qu'aru: out pour comm x, àña, dilən

ut suba lu a

་་་ ོ ོ་བ་་་་་་

1 traité. Ainfi il demanda qu'on commençât
article qui étoit le plus important & le plus AN. 1641.

X.

r fortir d'embarras Lutzau propofa un expe

que

iv. Temperament proposé par Lut

le Comte d'A

vaux.

Ce fut qu'il donneroit fa parole que les fauf-
ts feroient expedicz en la forme qu'on souhai- zau, & rejetté pars
le Roi d'Efpagne ratifieroit tout ce qui
it à Hambourg; en confequence dequoi il
loit que le Comte d'Avaux convint d'un
our commencer les Conferences. Il eft hors
e que Lutzau n'eût pas tant affecté de vouloir
du temps, s'il n'avoit prévû que le Comte
trejetteroit les moïens qu'il propofoit,
il avoit fait lorfque le Comte de Curtz les
opofez ; & il efperoit par là faire valoir son
rla paix aux dépens de la France. Le Comte:
appercevoit fon deffein, & comme il fça-
illeurs que la Maison d'Autriche étoit auffi
ɔfée à la paix que la France même, il auroit
1t embarraffé Lutzau en acceptant fon

1

craignit d'un autre côté de le pouffer à
ce Miniftre n'ofant fe défavouer lui-
înt, comme on dit, la gageure ; &
• fût ainfi conclu beaucoup plûtôt
l'autre ne vouloit. Ainfi il prit le:
fimplement la propofition de Lut-
n que fa parole qu'il offroit étoit une
eu sûre
que le Roi d'Espagne seroit:
avouer quand il voudroit.
pouvoit pas difconvenir que ce refus

[ocr errors]
[ocr errors]

Propofition fpe

l'autant plus que la maniere de traiter cicule éludée par

le Comte d'A

[ocr errors]

traité préliminaire pour fatisfaire aux vœux des AN. 1641 peuples, il donnoit des ordres fecrets aú Comte d'Avaux pour en retarder la conclufion. La Maison d'Autriche étoit dans de femblables difpofitions. Elle fe flattoit que la mort du Roi de France qui ne paroiffoit pas éloignée, cauferoit dans le Roïaume quelque grande révolution dont elle efperoit profiter. L'Empereur avoit fait avec la Porte Ottomane une treve de dix ans. Les gallions des Indes entretenoient les coffres d'Efpagne, tandis que la Suede & la France même s'épuifoient. Enfin Ferdinand se voïoit fur le point de gagner les Ducs de Lunebourg, & ne defefperoit pas d'engager le Roi de Dannemark lui-même à fe déclarer contre les Suedois. Le Roi d'Espagne vouloit avant que d'entrer en négociation reconquerir du moins une partie des domaines qu'il avoit perdus. Ainfi l'habileté des Négociateurs dans ce traité devoit confifter non pas à conclure un traité avantageux, mais à en éloigner adroitement la conclufion en faifant tomber fur leurs adverfaires tout l'odieux des retardemens. Il falloit trouver des raifons pour rejetter toutes les propofitions, & imaginer des offres fpecieufes qui ne pûffent pas être acceptées ; faire paroître beaucoup d'empreffement de conclure, en retardant en effet la conclufion, & rendre fes adverfaires feuls coupables d'une faute qu'il falloit partager avec eux. Maniere de traiter assez finguliere, qui produifit pourtant un effet tout contraire à celui qu'on en devoit naturellement attendre..

Il fut aifé de s'appercevoir des difpofitions de la Maifon d'Autriche dès les premieres propofitions

'II. Difficultez fur

Pufendorf. l. 3.

des Négociateurs. Les Miniftres de l'Empereur renouvellerent les anciennes chicanes, & ne pouvant AN. 1641. fouffrir que les François & les Suedois agiffent toujours de concert, ils offrirent de donner à Hambourg les fauf-conduits. les fauf-conduits que la Suede demandoit; mais ils prétendirent qu'il falloit envoïer à Cologne ceux de la France & de fes Alliez, fous prétexte qu'ils n'avoient rien à démêler à Hambourg avec la France, & que le Roi de Dannemark n'étoit Médiateur que pour la Suede. Lutzau alla encore plus loin, car il refusa sous le même prétexte de traiter avec le Comte d'Avaux. Des raisonnemens si frivoles ne viennent pas même en penfée à des gens qui traitent de bonne foi. Le Comte d'Avaux répeta ce qu'il avoit déja dit quelques années auparavant, que la Suede s'étant engagée à ne point traiter sans la France, le Médiateur des Suedois étoit également obligé de s'inte reffer pour eux & pour les François : qu'il devoit être indifferent à l'Empereur que les préliminaires fussent reglez à Hambourg ou ailleurs, & qu'il n'y avoit à Cologne aucun Miniftre de France pour recevoir les fauf-conduits. Salvius représenta à som tour que refufer de traiter avec le Comte d'Avaux c'étoit refuser de traiter avec lui-même, puisque les Couronnes de France & de Suede étoient convenuës

de n'agir que de concert, & que la Reine de Suede: avoit fait part de cette résolution à la Diete de Ratisbone qui ne l'avoit pas défapprouvée. Cependant Lutzau s'opiniâtrant dans fon refus confentit feulement que Salvius fît pour ainfi dire l'office de Mé-diateur entre lui & le Comte d'Avaux, portant less

propofitions & rapportant les réponfes de part & AN. 1641. d'autre. Cette maniere de traiter avoit trop d'inconveniens pour être acceptée. Salvius en propofa une autre plus honnête & plus aifée. Ce fut que le Comte d'Avaux furviendroit aux Conferences comme par hazard & fans être attendu en apparence. Mais Lutzau refusa encore ce temperament, & il fallut que le Roi de Dannemark agît auprès de l'Empereur pour lever un obftacle qui arrêtoit toute la négociation. Il écrivit à Ferdinand & il le fit enfin confentir à agréer fa médiation pour regler à Hambourg les préliminaires pour les François comme pour les

111. Conteftation

gres.

Suedois.

Cet obftacle levé il en reftoit un autre qui ne fit fur le jour du con- pas moins de peine aux Négociateurs. Lutzau fuivant l'exemple du Comte de Curtz fon prédecefscur à Hambourg, vouloit qu'avant toutes choses on asfignât un jour pour commencer la négociation du traité de paix, afin, difoit-il, de gagner du temps en attendant qu'on lui cût envoïé de Vienne les fauf-conduits & la ratification du Roi d'Espagne qui ne pouvoit arriver que de long temps, tant à cause de l'éloignement de Madrit qu'à cause des lenteurs ordinaires de cette Cour. Le Comte d'Avaux au contraire qui étoit bien aife de profiter de ces retardemens pour éloigner d'autant la conclusion du traité, foutenoit qu'il étoit inutile de fixer un jour pour commencer les Conferences avant qu'on fût affuré que les fauf-conduits feroient expediez en bonne forme, & que le Roi d'Espagne ratifieroit les réfolutions qu'on prendroit pour le temps & le

« AnteriorContinuar »