HISTORIQUE ET CRITIQUE DES PRINCIPAUX SIGNES QUI SERVENT A MANIFESTER LES PENSE'ES, SECONDE PARTIE. Qui contient les fignes fuperftitieux & diaboli- Où les Exorciftes trouveront des regles fires pour fir, tous une Doctrine qui combat les fuperf Enrichi de Figures en taille-douce. Par le R. P. ALPHONSE COSTADAU, TOME CINQUIEME. A LYON, Chez les FRERES BRUYSET, ruë Merciere, M. DCC. XX. Avec Approbations & Privilege du Roi, PREFACE C Es quatre nouveaux volumes que je donne au public font une fuite du traité historique & tritique qui fervent à manifefter les penfees. Dans la preface qui fe trouve à la tête des quatre premiers je fis fentir, fi je ne m'en expliquai pas clairement, que je 'en refterois pas là, mais que l'ouvrage pourroit grosir avec le tems. Il a deja großi eneffet par cette feconde partie qui eft des fignes d'inftitution Diabolique. Il großira encore plus quand avec Taßistance du Ciel, j'y aurai ajonté d'autres fignes qui font d'inftitution divine par lefquels Dieu a voulu fe manifefter aux hommes, & former une focieté entre lui & eux,& qui en feront la troisième partie, où l'on trouvera tout ce qu'il y a de plus grand, de plus remarquable, de plus miferieux dans les livres Saints. Alors on verra le commerce des efprits dans fon étendue des hommes avec Dieu; des hommes avec le Demon ; des hommes avec les hommes. En attendant il est juste de donner ici une idée de cette feconde partie, d'en faire en peu mots l'analyfe, & de marquer au Lecteur mes difpofitions. de Fe previens d'abord le public que je fuis bien éloigné de croire ce que les foibles & les fimples fe perfuadent trop facilement que ce qui paroit venir du Demon en vienne toûjours en effet: Je lui fais fentir aucontraire que les productions Les plus extraordinaires & les plus rares, ne font fouvent que des effets ou de la nature qui fe jouë, & qui opere par des refforts qu'il n'appartient pas à un chacun de connoître; ou de l'imagination qui eft detraquée, ou des passions qui font agitées, dont les fuites furprennent quelque fois les hommes en telle maniere, & les plus fa. vans même qui ne fçavent qu'en dire, ni qu'en penfers ou de l'art qui eft inventif, & qui a des Secrets fi merveilleux qu'on eft comme forcé de juger que quelque caufe furnaturelle s'y eft appliquée, quand on en ignore la veritable, ce que je prouve par un nombre de faits ou d'exemples des plus particuliers que j'aye pû trouver, fur chacun defquels je fais quelquefois une petite, & quelquefois une affez longue differtation, tant pour faire fentir la naturalité de la chofe, que pour defabufer ceux aufquels l'envie pourroit venir de |