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ABELLION, ancien dieu des Gaulois, le même que le soleil, appelé par les Crétois Abelios.

de d'Euripide, et qui ne céda | rober les ruches, Jupiter fit qu'aux froids rigoureux de gronder son tonnerre, et lança l'hiver. C'était la patrie de ses foudres contre ces sacriDémocrite, connu par le rire leges. V. ARISTÉE. philosophique qu'excitaient en lui les sottises humaines. Les habitants avaient la barbare coutume de dévouer, pour le salut de tous, quelques malheureux, qu'on assommait à coups de pierres. Une quantité prodigieuse de rats et de grenouilles, qui vint tout à coup à se multiplier, les força d'abandonner leur ville, et de se retirer en Macédoine. Pomp. Solin.

ABEONA et ADEONA, divinités qui présidaient aux voyages, la première au départ, et la deuxième à l'arrivée.

ABERIDES, fils de Cœlus et de Vesta. On le croit le même que Saturne.

ABIA, fille d'Hercule, sœur et nourrice d'Hyllus. Elle ABDÉRUS, ami d'Hercule avait un temple fameux en et son compagnon d'armes. Messénie. Elle se retira dans Après avoir enlevé les cavales la ville d'Ira, à laquelle elle de Diomède, roi de Thrace, donna son nom, et qui fut le héros, informé que les Bis-l'une des sept villes qu'Agatons, sujets de ce prince, memnon promit à Achille. avaient pris les armes, donna Hom. les cavales à garder au jeune ABIENS, peuples de ScyAbdérus, marcha contre ses thie, voisins des Mysiens de ennemis, et les extermina. Thrace. On a mal à propos Mais, à son retour, il eut le confondu dans Homère ces chagrin de voir que les cavales Scythes avec les HIPPOMOLavaient dévoré son favori. GUES. Ceux-ci, qu'on nomPour s'en consoler, il bâtit mait aussi les GALACTOPHAGES, une ville auprès de son tom-faisaient du lait de jument leur beau, et lui donna le nom principale nourriture. Hom. d'Abdère. Apollod. V. D10- Strabon. MÈDE.

ABEILLE, hieroglyphe du travail, de l'obéissance et de la flatterie. Chez les anciens, c'était l'image des colonies.

ABEILLES. Des ruches d'abeilles s'étant trouvées dans l'antre de Dictée, où Jupiter avait été nourri, aussi-tôt on fit aux abeilles l'honneur de les compter au nombre des nourrices du dieu. On ajoute que, quatre hommes étant un jour

ABILIUS, fils de Romulus et d'Hersilia. Son père l'appela d'abord Aollius, à cause, dit Plutarque, du grand nombre d'habitants qu'il avait rassemblés dans la ville. R. aollès, pressé, serré.

ABLEGMINA, partie des entrailles immolées aux dieux. V. PROSECTA.

ABLERUS, Troyen, tué par Antiloque.

ABLUTION, cérémonie en

entrés dans cet antre pour dé-usage chez les Romains, co

composée des lettres du ura

me une sorte de purification, pour laver le corps ou quel-Abraca, le même qu'Abru

que partie du corps, avant le sacrifice.

car ou Abraxas, que l'ou croyait le plus ancien des dieux, était elle-même rés érée comme une espèce de divinité chez les Syriens. V. ABRA G !X. Quelques-uns écrivent Abra◄ sadabra.

ABRACAX, ABRASAX, OK

ABONDANCE, divinité allégo rique, qui suivit Saturne lorsque Jupiter le détrôna. On la peint sous la figure d'une jeune nymphe qui a beaucoup d'embonpoint, des couleurs vives, sur la tête une guir-ABRAXAS lande de diverses fleurs, et dont la robe verte est relevée d'une broderie d'or. De la main droite elle tient une corne d'Amalthée, et de la gauche un faisceau d'épis.

divinité que l'on

croit être le Mithra des Per ses. On avait un grand respect pour son nom, dont les lettres en caractères grecs, prises chacune pour un chiffre, forment dans leur totalité, le nombre de 365. On le représentait quelquefois sous la figure d'Anubis ou d'un lion.

ABRAX, OU LABRAX, un des

ABRELLENUS, surnom de Jupiter.

ABRÉTIE, nymphe qui donna son nom à la Mysie, d'où Jupiter fut aussi surnommé Abretanus.

ABORIGÈNES, peuples que Saturne poliça, et qu'il conduisit d'Egypte en Italie, où ils s'établirent. Quelques auteurs les ont crus venusd'Arca-chevaux de l'Aurore. die, sous la conduite d'Enotrus, et c'est pour cela que Virgile les appelle Enotrii viri. Les uns font venir ce nom d'abhorrendagens, peuple abominable; d'autres d'ABBERRIGÈNES, peuples vagabonds, etc. ABROCHAITES, dont la lon ABRACADABRA, nom qui gue chevelure annonce la molservait à former une figure lesse. Epithète d'Apollon. R. magique, à laquelle les Perses abros, mou; chaites, crinière. attribuaient la vertu de préve ABROTA, Béotienne que Ninir les maladies et de les guésus, un des quatre fils d'Egée, rir. Les lettres de ce nom de-avait épousée. Après la mort

vaient être ainsi disposées:

ABRACADABRA

ABRACADABR

ABRACADAB

ABRACADA

ABRACAD

ABRACA

ABRAC

ABRA

ABR

AB

A

de cette femme, Nisus, pour perpétuer la mémoire de sa prudence et de sa vertu, ordonna aux Mégariennes de s'habiller toujours à l'avenir comme elle l'avait été.

ABROTOS, immortel; épithète d'Apollon. R. a priv., et brotos, mortel.

ABSÉE, géant, fils de la Terre et du Tartare, un de ceux que Jupiter précipita Cette figure, principalement dans le Tartare.

mier roi de Crète, et d'Itho

Lycaste, et femme d'Apollon. D'autres mythologues la font épouse de Milet roi de Carie, et d'autres sa mère.-2 Femme de Minos, dont elle eut un fils nommé Oaxus.

ACACÉSIUS surnom de Mercure, tiré du nom de son père nourricier Acacus, fils de Lycaon.

ABS TRTHE, fils d'Eétès, roi de Colchos, et frère deMédée,ne fille de Lictius, sœur de fut envoyé par son père à la poursuite de Jason et de sa sœur. Médée, poursuivie de près, fit dire à son frère qu'on J'emmenait contre son gré, ( que, s'il voulait la nuit suivante se rendre dans un lieu qu'elle lui marqua, elle lui aurait obligation de sa liberté. Le crédule jeune homme se trouva au rendez-vous pour y ACACÉTUS, ACACUS, qui ne. être massacré. Ses membres, fait rien de mal; surnom de semés dans le chemin, arrê- Mercure considéré comme tèrent ses compagnons, et don-dieu de l'éloquence, parce nèrent aux Grecs le temps de qu'il ne faisait que du bien se rembarquer. Selon d'autres aux hommes, sans mélange il était encore enfant lorsque d'aucun mal. R. a priv., et Médée s'enfuit avec Jason, et hakon, mal. l'emmena avec elle. Poursui

ACACUS, fils de Lycaon, roi d'Arcadie, bâtit dans la suite la ville d'Acacésium.

ACADÉMIE. Cette réunion d'hommes savants ou lettres se symbolise par une femme respectable, la tête ceinte

vie par son père, elle coupa son frère par morceaux qu'elle dispersa, et plaça la tête et les mains sur un rocher élevé, pour que les yeux d'Eétès en fussent plus tôt frappés, et que sa poursuite en fût ralen-d'une couronne d'or: ses vêtie; stratagème qui eut son tements sont de couleur chaneffet. V. EÉTA, MEDEE, JA- geante. De la main droite SON. Le meurtre d'Absyrthe elle tient une lime avec cette eut lieu sur les bords d'un devise: Detrahit atque polit, fleuve de la Colchide, qui en elle retranche et polit; et de prit son nom. la gauche, une guirlande en . trelacée de laurier, de lierre et de myrte, trois plantes poétiques: allusion à la poésie héroïque, lyrique et pastorale. A la guirlande sont suspendues deux grenades, symbole d'union. Elle est assise sur un siége orné de branches d'olivier ou de cèdre, tous deux emblèmes d'immortalité. ABYLA, montagne d'Afri-Le lieu de la scène est un que. V.COLONNES D'HERCULE. paysage délicieux. Les livres 1. ACACALLIS, ACALIS, ou sont entassés à ses pieds, et ACASIS, fille de Minos pre-des instruments de musique

ABSYRTHIDES, îles de la mer Adriatique, ainsi appelées d'Absyrthe.

1. ABYDOS, ville d'Asie sur l'Hellespont, et patrie de Léandre, amant de Héro. 2. Ville d'Egypte, où était le fameux temple d'Osiris, et où Memnon faisait son séjour ordinaire.

annoncent que l'harmonie est aimer de Laodice, fille de nécessaire aux arts.

Priam. V. PHILOBIA. Elle eut ACADEMUS, Athénien qui de lui un fils nommé Munirévéla aux Tyndarides le lieu thus ou Munichus, élevé par où était cachée leur sœur Ethra, aïeule paternelle d'AHélène, enlevée par Thésée. camas, que Pâris avait emmeOn prétend qu'il donna son née avec Hélène. Acamas nom au parc de l'Académie, que Virgile nomme Athamas, que d'autres dérivent d'Eché-fut un des Grecs qui s'enfer

démus.

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mèrent dans le cheval de bois. ACADINE, fontaine célèbre Au milieu du carnage, ce de Sicile, consacrée aux frè- prince eut la double satisfacres Paliques, particulièrement tion de reconnaître Ethra avec honorés dans cette île. On son fils et de les retirer attribue à cette fontaine la d'entre les mains des Grecs. propriété merveilleuse de faire -2. Chef des Troyens sous connaître la sincérité des ser- Enée, tué par Ajax.-3. Fils ments. On les écrivait sur des d'Anténor, un des Troyens tablettes qu'on jetait dansl'eau; les plus vaillants. -4. Fils et si elles ne surnageaient pas, d'Asius, Troyen qui combaton était persuadé que ces ta-tit vaillainment aux côtés de blettes ne contenaient que des son père. parjures. V. PALIQUES.

ACAE, île où demeurait Circé.

ACANTHE, jeune homme métamorphosé en oiseau. Ant. Libéral. Suivant d'autres ce fut une nymphe qui, pour avoir plu à Apollon, fut changée en la plante qui for

ACALANTHIS, une des neuf Piérides, qui disputèrent le prix de la musique aux Muses. Selon les uns, elle fut chan-me son nom. gée en serin, selon les autres, en chardonneret : d'autres les changent toutes en pies.

ACANTHIDE, fils qu'Ajax, fils de Télamon, eut de Glauca.

ACANTHIS, OU ACANTHILLIS, ACALE, ou Perdrix, neveu fille d'Autonous et d'Hippode Dédale, inventa la scie et damie. Lorsque les chevaux de le compas. Dédale en fut si son père eurent dévoré son jaloux, qu'il le précipita du frère Acanthus, les dieux la haut d'une tour; mais la com-changèrent en oiseau de son passion de Minerve le méta- nom. inorphosa en perdrix. Hygin. ACAMARCHIS, nymphe, fille

*

de l'Océan.

car on en

ACANTHO, mère du quatrième soleil ; comptait cinq. Cic. de Nat. 1. ACAMAS, fille de Thésée Deor. 1. 3. Arnob. 1. 4... et de Phèdre, ou d'Antiope, I. ACARNANie. -2. Ville et frère de Démophon, fut auprès de Syracuse, où l'on un des princes grecs qui alle-voyait un vieux temple dédié rent au siége de Troie. Dépu- à Jupiter Olympien. té avec Diomède pour aller ACARNAS, et AMPHOTÉRUS, redemander Hélène, il se fit fils d'Alcméon et de Callirhoé.

Leur père ayant été tué par doute que la chose est posles frères d'Alphésibée, leur sible. » Sur-le-champ, mere obtint de Jupiter qu'ils Accius prend le rasoir, et passassent tout-à-coup de l'en-coupe la pierre. Tous les specfance à la jeunesse pour ven- tateurs furent saisis d'admiger sa mort; ce qui fit dire ration; on érigea une statue aux poëtes qu'Hébé avait à Accius Navius, et l'art des augmenté le nombre de leurs augures acquit une grande années, pour les mettre promp-considération chez les Rotement en état d'exécuter cette mains. vengeance. V. ALCMÉON, AMPHIARAUS, CALLIRHOÉ.

ACE, lieu voisin de Mégalopolis, en Messénie, où les 1. ACASTE, fils de Pélias, Euménides avaient un temple. roi de Thessalie, et parent de A la première apparition de Jason, fut un des Argonautes, ces déesses, lorsqu'elles trouet un grand chasseur. A son blèrent l'esprit à Oreste, il retour de la Colchide, ayant les vit toutes noires; à la setrouvé son père mort, il en-conde apparition, après qu'il gagea les Argonautes à des- se fut arraché un doigt, il les cendre avec lui en Thessalie, vit toutes blanches, et alors pour y célébrer des jeux fu-il recouvra tout son bon sens; nèbres en l'honneur de Pélias. à cause de cela, pour apaiser Pline veut qu'Acaste soit le les premières, il les honora premier qui ait fait célébrer comme on avait coutume d'hoces sortes de jeux. V. PÉLIAS. norer les mânes des morts, 2. Une des nymphes filles mais il sacrifia aux secondes. de l'Océan et de Téthys. V. OCÉANIDES.

ACÉLUS, un des fils d'Hercule, donna son nom à une ville de Lycie.

ACEPHALES, hommes sans téte, d'a privatif, et de kephalé, tête. La fable place au nord des pays hyperboréens (c'està-dire vers la Russie et la Grande-Tartarie) un peuple

1. ACCA, sœur et compagne de Camille, reine des Volsques. 2. ACCA LARENTIA, nourrice de Romulus, fut mise au rang des divinités de Rome, et honorée d'une fête qu'on célébrait au mois de décembre, et qu'on nommait Ac-d'Acéphales; apparemment,

calia. Plut.

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un peuple de barbares, sans chef et sans subordination.

ACERBAS, prince de Tyr, le même que Virgile appelle Sichée, et prêtre d'Hercule. V. SICHEE.

ACERRE, autel que l'on dressoit à Rome auprès du lit du mort. Les parents et amis du défunt y brûlaient de l'encens jusqu'au moment où l'on commençait les funérailles.

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