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omissions, il est pour les abrégés un autre écueil à craindre, celui de la prolixité et de la redondance. Il faut à l'abréviateur de la précision sans aridité, et de l'abondance sans confusion. Des notions exactes et puisées dans les sources, des énoncés rapides pour les personnages moins importans, des développemens plus étendus pour ceux de première ligne; une critique judicieuse pour admettre ou pour rejeter; un style simple, clair et correct; un grand respect pour les mœurs; telles sont les qualités qu'exige un Abrége du Dictionnaire de la Fable, pour être mis entre les mains de la jeunesse des deux sexes, et tels sont les prin cipes qui m'ont dirigé dans la rédaction de celui-ci.

Destiné à faciliter aux élèves l'intelligence des auteurs classiques, cet Abrégé ne comportait pas une aussi grande variété de Mythologies que le grand Dictionnaire. Cette variété d'ailleurs eût augmenté le volume et le prix. Les Fables Grecques, Romaines, Egyptiennes, etc., devaient donc en composer la principale partie.

Cependant chaque Mythologie offre des divinités dont la physionomie est plus forte

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ment dessinée, et qu'il n'est guère possible d'omettre. Tels sont, par exemple, Brahma, Shiva, Wishnou, dans l'Inde; Odin, Thor, etc., dans l'Olympe scandinave; Swetowid, etc., chez les Slavons. Tels sont encore les législateurs déifiés par différentes nations polythéistes, et dont il n'est permis d'ignorer ni le nom ni l'existence.

Je me suis donc attaché à n'omettre aucun des personnages qui jouent un grand rôle dans ces diverses Mythologies, et c'est une des additions qui distinguent cet Abrégé de tous les autres du même genre.

J'ai conservé à l'Iconologie la part qu'elle réclamait, mais d'après les mêmes principes d'abréviation et de réduction; et l'on trouvera peut-être qu'une critique sévère a présidé au choix des articles que j'ai cru devoir admettre.

C'est dans les mêmes vues que j'ai soigneusement rapporté tout ce qui tient au culte et aux usages religieux des anciens, comme faisant le complément nécessaire d'un Dictionnaire de la Fable, et pouvant, sous ce rapport, suppléer au défaut d'un Dictionnaire d'Antiquités.

Il est inutile d'insister sur la comparai

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son de l'ouvrage de Chompré avec le mien, puisque la seule inspection suffit pour en reconnaître les différences. Mais il serait injuste, autant qu'il est étranger à mon caractère, de déprécier les efforts de mon devancier. Cet estimable instituteur a le mérite d'avoir ouvert la carrière, et tous ceux qui sont venus après lui ont trouvé une telle abondance de matériaux et de secours, qu'on ne peut guère leur savoir gré que de la méthode et du choix.

Voilà le compte que j'avais à rendre de ce nouveau fruit de mes veilles. Heureux si le public y voit une nouvelle preuve du désir que j'ai de reconnaître son indulgence, et s'il est utile à cette jeunesse intéressante dont j'ai vu de plus près les dispositions généreuses!

DU DICTIONNAIRE

DE LA FABLE.

ABA

A

ABA

A, hieroglyphe égyptien, re-let on la couvrait d'une laine présentait l'ibis, par l'analogie de la forme triangulaire de l'A avec la marche triangulaire de

cet oiseau.

AEDÉ, une des trois premières Muses. Raeidein, chanter. V. MELETÉ et MNEMÈ.

ABA OU ABÆ, ville de la Phocide, ainsi appelée du nom d'Abas, fils de Lyncée et d'Hypermnestre.

particulière. On a mal à pro
pos confondu cette pierre avec
le dieu Terme, puisqu'il n'é-
tait pas moins révéré sous la
figure d'un pieu ou d'une tuile,
que sous celle d'une pierre.
2. Nom qu'on donnait chez les
Carthaginois aux dieux plus
grands et plus considérables,
pour les distinguer du commun
des dieux Rac. Phén. Ab, ad-
dir, père magnifique.

ABEUS. Apollon était ainsi surnommé d'un temple qu'il avait à Aba, avec un oracle célèbre, un de ceux que Crésus envoya consulter.

1. ABADIR, OU BETTLE, la pierre qu'Ops ou Rhée, femme de Saturne, emmaillota lorsqu'elle mit Jupiter au mon de, pour la présenter à son mari, qui dévorait tous ses enfants måles, de crainte qu'ils ne ABANTIADES, nom patronyle détrônassent. Saturne dé-mique de Persée, petit-fils vora cette pierre sur le mont d'Abas, roi des Argiens, d'où Thaumantium, en Arcadie. les rois d'Argos furent nomMétis lui donna un vomitif qui més aussi Abantiades Comme la lui fit rendre: on laonser- il y a eu plusieurs héros du va depuis à Delphes, dans le nom d'Abas, leurs fils se trou. temple d'Apollon; chaque vent aussi, dans les poëtes, déjour, mais sur-tout aux jours signés par celui d'Abantiades. de fètes, on l'arrosait d'huile,

ABANTIAS, nom patronymi.

que de Danaé et d'Atalante, toutes deux petites-filles d'Abas, roi des Argiens.

ABARBARÉE, une des Naïades, que Bucolion, fils aîné de Laomedon, épousa, et dont il eut Esèpe et Pédase. Hom. 1.6 II.

combattirent contre les Lapi thes. - 4. Un des principaux Grecs tués la nuit de la prise de Troie, et dont Enée consacra le bouclier dans la ville d'Ambracie. Virg. En. 1. 3. -5. Compagnon d'Enée, tué par Lausus, fils de Mézence. 1. ABARIS était un Scythe 6. Fils de Mélampe et père qui, pour avoir chanté le voya de Lysimaque, dont Tala is ge d'Apollon au pays des Hy eut cinq fils et une fille nomperboréens, fut fait grand-mée Eriphyle. 7. Fils de prêtre de ce dieu, et reçut de Neptune et d'Arethuse, doului, outre l'esprit de divina- na le nom d'Abantis à l'ile tion, une flèche d'or, sur la d'Eubée. - 8. Fils d'Erymas, quelle il traversait les airs. On tué par Diomède devant Troie. disait de lui qu'il vivait sans prendre de nourriture. On ajoute qu'ayant fabriqué une statue de Minerve des os de Pélops, il la vendit aux Troyens, qui crurent, sur sa parole, que cette statue venait du ciel. C'est ce simulacre qui, depuis, fut célèbre sous le nom de Palladium. - 2 et 3. Un autre fut tué par Persée, et un troisième le fut par Euryale.

1. ABAS, douzième roi des Argiens, fils de Lyncée et d'Hypermnestre, et, selon d'autres, de Bélus, fut père de Prœtus et d'Acrise, et aïeul de Persée; guerrier redouté. Lorsqu'après sa mort les habitants des pays conquis se révoltaient, l'aspect de son bouclier suffisait pour les faire rentrer dans le devoir. 2. Fils de Méganire et d'Hippo. thoon, où de Céléus et de Méganire; il fut changé en lézard par Cérès, parce qu'il s'était moqué d'elle en la regardant boire avec trop d'avidite. On croit que c'est le même que Stellé. Met. 1. 5.

3. Un des Centaures qui

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9. De la suite de Persée, tua Pélatès dans le combat qui eut lieu aux noces de ce héros. 10. Un des chevaux de Pluton. V. METHEUS et NONIUS.

1. ABATOS, l'un des chevaux de Pluton. - 2. Grand rocher séparé de l'île de Philé dans le Nil, où l'on conservait le tombeau d'Osiris dans un temple qui lui était dédié. — 3. Ile située au milieu du lac Moris.

ABAZEES, fètes ou cérémonies établies par Denys, fils de Caprée, et roi d'Asie. R. abakein, garder le silence parce qu'elles se célébraient dans un profond silence.

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ABDERE,, ville maritime de Thrace, fondée par Abdéra, sœur de Diomède, et, selon d'autres, par Hercule, en l'honneur de son ami Abdérus. Le caractère de stupidité donné aux Abdéritains ne s'accorde guère avec leur passion pour la poésie, la musique et la déclamation des tragédies ; témoin la maladie dont toute la ville fut affectée après une représentation de l'Andromè

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