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DES

RÉVOLUTIONS

DE GENES,

DEPUIS SON ÉTABLISSEMENT
jufqu'à la conclufion de la Paix
de 1748.

Seconde Edition, revue, corrigée & augmentée
par l'Auteur.

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A PARIS, QUAY DES AUGUSTINS,

NYON, Fils, à l'Occafion.

Chez {BABUTY, Fils, à l'Etoile.

M. DCC. LIII.

A

C.DE LA HARP

PREFACE.

L

'ETAT de Gênes, dans le plus haut point de fa puiffance, contenoit toute la Ligurie, & s'étendoit le long de la Méditerranée, depuis le Var jufqu'au Magra. L'Ifle de Corfe fut une des premieres conquê tes des Génois. Ils s'emparerent auffi des Ines de Cypre, de Mételin, de Scio: ils furent maîtres de Caffa & de Péra: ils firent des conquêtes dans la Sardaigne & dans la Sicile : mais ils n'ont confervé de leurs anciennes poffeffions, que la Ligurie & la Corfe ; encore n'ontils pas aujourd'hui dans la Ligurie tout ce qu'ils y ont autre

fois poffédé. Les Comtés de Nice & de Maro, les Principau tés d'Oneille & de Monaco, ne reconnoiffent plus leur domina

tion.

Le détail fcrupuleux de ces divers démembremens n'entre point dans mon plan. Je ne les dois marquer qu'autant qu'ils font liés aux révolutions dont écris l'Hiftoire. Refferré dans les bornes de mon projet, je ne me fuis attaché qu'aux évenemens qui intéreffent le fort de l'Etat entier, ou de fa meilleure partie. Je me fuis cependant quelquefois permis de raffembler en peu de mots les principaux faits qui fe font paffés dans les intervalles qui feparent les grands évenemens. Par-là les diverfes parties de mon Ouvrage ont formé un tout plus fuivi, & qui peut-être pourroit tenir lieu d'une Hiftoire complette des

Génois, à ceux qui, contens d'appercevoir le fil de l'Hiftoire d'une Nation, n'aiment à s'arrêter qu'aux plus confidérables époques, & aux objets qui mériten une attention particuliere. Ce font ces objets intéressans que je me fuis propofé de peindre, fous le nom de Révolutions. Les faftes des dix premiers fiecles de Gênes me fourniffent peu de matiere, non par la difette des évenemens, mais par celle des détails. Ils nous repréfentent cette ville détruite par les Carthaginois, rétablie par les Romains, conquife par les Goths, paffant ensuite fucceffivement aux Romains, aux Lombards, à Charlemagne gouvernée tantôt par des Ducs, tantôt par des Comtes. Quel vafte champ nous ouvriroient ces révolutions multipliées, fi ceux des anciens Ecrivains qui

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