vations fur l'effence de l'ame humaine, felon les Anti-Cartéfiens 259 CHAP. XXVIII. Fauffeté de l'hy pothefe par laquelle quelques uns prétendent que Dieu peut accorder à la matiere la fa culté de penfer, 267 CHAP. XXIX. Suite des obfervations fur l'hypothefe de la matiere penfante, 273 CHAP. XXX. Nouvelles objections du Matérialiste en faveur de la matiere penfante, 282 CHAP. XXXI. Autres objections du Matérialiste en faveur du méchanifme de la penfée, 388 CHAP. XXXII. Nouvelles inftances du Matérialiste pour le méchanifme de la pensée, 296 CHAP.XXXIII. Fauffeté du principe fur lequel les Matérialistes appuient la poffibilité de l'homme, machine naturelle , 307 CHAP. XXXIV. Qu'un principe aveugle ne produit point d'effet intelligent, ou qu'un effet ne fçauroit être plus grand que fa caufe, 313 CHAP. XXXV. Que le fyftême de la matiere penfante révolte la raifon & choque le fens com mun 324 CHAP. XXXVI. Preuves de la 330 Spiritualité de l'ame, par l'expérience, CHAP. XXXVII. Que le méchanifme n'eft point la caufe efficiente ni productrice de la mémoire, mais feulement la caufe occafionnelle, comme de toutes les autres fenfations ou opérations de l'ame CHAP. XXXVIII. Suite des obfervations fur le Méchanisme de la mémoire. Réponses aux objections, 335 CHAP. XXXIX. Obfervations fur l'hypothefe du corps permanent de l'ame humaine. Superfluité de cette hypothefe, 357 CHAP. XL. Fauffes conféquences du Matérialifte contre la diftinction des deux fubftances dans l'homme, 364 CHAP. XLI. Examen du prétendu empire de la matiere fur l'efprit, c'est-à-dire, du corps fur l'a me, 374 CHAP. XLII. Nouvelles objections du Matérialiste, prifes de l'ame des Bêtes, contre l'ame Humaine. Réponses, 383 CHAP. XLIII. Lieux communs c'est-à-dire, raifonnemens ordinaires des Matérialistes. Réponfes, Fin de la Table. 398 EXAMEN DU MATERIALISME. CHAPITRE PREMIER. Que le Méchanifme n'est que la caufe occafionnelle des fenfations. E Matérialiste pofe d'abord pour principe ce qui eft en queftion, & ce qu'on lui nie; fçavoir, que la penfée eft produite par la fenfation; car nous difons au contraire que la sensation eft elle-même une pensée. On définit la fenfation, un mouve- A ment ou une action extérieure de l'ame humaine, occafionnée par l'impreffion de l'objet fur l'organe... Or qu'est-ce qu'un mouvement, une opération ou une action de l'ame, fi ce n'eft pas un fentiment ? Et qu'eft-ce qu'un fentiment, fi ce n'eft pas une penfée, qui fouvent obfcure & confuse dans fa premiere origine fe développe par gradation?...Quelle propriété conçoit-on dans l'ame avant celle de fentir qu'elle exifte? Et comment fentira-t-elle qu'elle existe fi elle ne pense pas (a)? Le fentiment général répandu dans toutes les parties d'un corps vivant eft-il autre que l'effet néceffaire & infaillible de l'action de l'ame fur ce même corps ? Et cette action eft-elle au (a) Omne id cujus immediatè confcii fu mus cogitationis nomine complector. Vid. Princ. Philof. Cartefian. definit. Prop. 1. & fequent. Ità fenfuum operationes funt cogitationes. Idem. ibid. Ego fum. Non poteft effe primum cognitum, nifi quatenus cogitamus. Ibid. Prop. 4. |