AU ROI. SIRE, LORSQUE je prends la liberté de dédier à Votre Majefté l'Hiftoire journalière de Paris, c'eft un hommage que je lui rends au nom de la capitale de fon royaume & un devoir dont je m'acquitte. Aucune ville n'eft fi peuplée, fi favante, fi renommée pour tous les arts, fi policée ni, pour dire quelque chofe davantage, fi dévouée à fes Rois; mais 6 n'est-ce pas à l'honneur qu'ils lui ont fait de la choifir pour leur demeure, d'y établir le premier parlement de France, d'y fonder une université devenue la plus célèbre du monde, d'y protéger particulièrement les arts, enfin de lui accorder tant d'autres distinctions, n'eft-ce pas, dis-je, à cet honneur que Paris doit fon agrandiffement, fa réputation & même la gloire attachée à un fi grand amour pour fes fouverains, cet amour n'étant pas moins l'expreffion de fa reconnoiffance que de fon zèle? L'Hiftoire journalière, Sire, d'une ville décorée de tant de prérogatives, honorée de votre féjour, qui renferme le palais où fe prononcent les oracles du gouvernement, & qui fournit à la vérité & à la juftice leurs plus auguftes temples, fait partie de celle du royaume, eft liée avec vos faftes, & ayant encore l'avantage de commen |