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Religion & de Controverfe, qu'il J.Morin. » ne lui arriva jamais de s'empor»ter. Cette moderation fit que quelque réfiftance qu'il eût trou» vé toute fa vie dans fes parens à »embraffer la Religion Catholique, » il leur laiffa tous fes biens de >>trimoine, contre le confeil de lá » plûpart de fes amis.

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Cette douceur & cette modération fe font cependant démenties dans quelques-uns de fes Ouvrages, où il a refuté ceux qui attaquoient fes fentimens avec trop de vivacité, & d'une maniere trop fatyrique. Je ne fçai s'il faut croire ce que dit M. Simon, qu'il avoit fait un Recueil de tout ce qu'il avoit lû de mordant & d'injurieux dans les anciens Auteurs, pour s'en fervir dans l'oc cafion; & qu'il avoit une opiniatreté fi demefurée, que trois ans après la prise de la Rochelle il foûtenoit encore qu'elle n'avoit pas été prife, & que tous les bruits qui en avoient été publiez n'étoient qu'un Roman. On fçait que M. Simon n'a jamais manqué l'occafion de dire du mal de lui; parce qu'il ne l'aimoit

J.MORIN. pas, & cela feul fuffit pour décréditer fon témoignage.

J. A.

SCHMIDT.

V. fa vie par M. Simon à la tête des Antiquitates Ecclefia Orientalis. Sciagraphia vitaJoannis Morini.Parif. 1660. in-4°. & à la tête des Exercitationes Biblica. Parif. 1660. in-fol. par le P. Michel Conftantin de l'Oratoire. Hommes illuftres de Perrault, tom. 1. Lettres du P. Simon. Du Pin Bibliot. des Auteurs Ecclefiaftiques. Bibliot. Chartraine du P. Liron. Colomefii Gallia Orientalis.

JEAN-ANDRE' SCHMIDT.

J

EAN-André Schmidt naquit le 18. Août 1652. à Worms de George Schmidt, Miniftre de cette Ville. Il commença fes études dans fa Patrie, & y fit des progrès confiderables. Mais le malheur qu'il eut de perdre à l'âge de quatorze ans fon pere & fa mere, qui moururent de la pefte qui infecta Worms en 1666. le mit dans l'impoffibilité de les continuer à fes dépens. Dans cette difgrace il trouva les reffources dont

il avoit befoin chez fon grand-pere J. A. maternel, Orfévre à Augsbourg, qui SCHMIDT, le mit dans le College de cette Ville.

En 1672. il alla faire fes études Academiques à Altorf, & de là à Jene où il fut reçu Maître-èsArts l'an 1675. Après avoir voyagé pendant quelque tems, il révint en cette Ville en 1679. & ce fut alors qu'il lui arriva un accident, qui penfa lui coûter la vie. Il fe laiffa tomber d'un fecond étage dans la rue; on le releva à demi-mort, & il fut long-tems malade de cette chûte. Il perdit même alors fans retour le bras droit, ce qui l'obligea à prendre l'habitude d'écrire de la main gauche.

Il fut fait en 1683. Profeffeur de Logique & de Métaphyfique dans la même Univerfité. Bientôt après on lui offrit à Augsbourg une place de Miniftre qu'il refufa, comme il fit encore depuis la chaire de Theologie de Hall, qu'on lui offrit de même à la fondation de l'Univerfité de cette Ville.

En 1694. il fut reçu Docteur en

J. A. Theologie à Jene, & on l'y preffa SCHMIDT. peu de tems après d'accepter la chaire de Theologie; mais il lui préfera le pofte de Profeffeur ordinaire en Theologie & en Hiftoire Ecclefiaftique à Helmftadt, où il fe rendit en 1695.

A

En 1699. il fut fait Abbé de Marienthal, caractere qui donne féance dans l'Affemblée des Etats de la Province.

Depuis l'année 1695. il a toujours rempli fon pofte avec beaucoup d'applaudiffement jufqu'à l'an 1720.au commencement de laquelle il eut une attaque d'apoplexie, qui lui caufa des infirmitez confiderables & de longue durée, puifqu'elle, n'ont fini qu'à fa mort, qui arriva le 12.Juin 1726. lorfqu'il étoit dans fa 74. année.

Il a été marié deux fois, la premiere à Sibylle fille de Theophile Colerus Miniftre d'Iene, qui mourut en 1692. & la feconde à Sibylle fille de George Goez, Miniftre auffi à Iene.

On a un grand nombre d'Ouvrages qui portent fon nom, mais la plupart font des Theses raison

nées, qui ont été compofées par J. A. fes difciples, & qu'il s'eft contenté SCHMIDT. de retoucher. Ainfi je me contenterai de rapporter ici ceux qui font proprement de lui & les principaux d'entre les autres.

1. Sanctimonia Vinculorum per que Refpublica cohæret. Jena 1675. in-4°. C'eft une These qu'il foûtint fous Valentin Velthemius, lorfqu'il fut reçu Maître-ès-Arts.

2. Selenita ex Luna prafcripti, pro loco in ampliffima facultate Philofophia obtinendo. Jena 1679. in-4o.

3. Fafciculus Mifcellanorum Phyfi corum Jena 1680. in-4°. Ce font 16. Differtations fur differentes Matieres de Phyfique.

4. De Officio Magiftratus circà tempora peftis. Jena 1680. in-4°.

5. Arcana Dominationis in rebus geftis Oliverii Cromvvelli. Jena 1682. in-4°.

6. Antiquitatas Macedonica. fene 1682. in-4°.

7. Duo Phænomena rariffima, alterum Luna in Cruce, altrum Meteorum Ignitum. Jena 1685. in-4°. 8. Elementa Geometrie R. P. Igna