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Parafceves, in pretig trium nobilium auri & quinque folidorum Sterling XXV. S. In denariis folutis, pro eifdem oblationibus reaffumptis, pro annulis mediciralibus inde faciendis ibidem eodem die XXV. S. Par ce que j'ai rapporté des. prieres de la bénédiction de ces anneaux, il paroît que leur vertu se tiroit de l'onction des mains des Rois... Ce qui donna occafion à cet ufage fut un anneau qui étoit précieusement gardé dans l'Abbaye de Westminster.. On dit qu'Edouard le Confefleur l'avoit donné à un pauvre qui lui avoit demandé l'aumone au nom de Saint Jean l'Evangelifte, & qu'un étranger qui revenoit de Jerufalem rendit le même anneau à ce Roi:ce qu'il regarda comme un préfage de fa mort.C'eft. ainfi que Carion rapporte le fait. * Polydore en parle à peu près de même.

*Anno 1065. Eduardus Rex, Angliæ obiit, divi. no, ut fertur, vicinæ mortis præfagio admonitus; annulo quem is paulò ante cuidam pauperi, D. Joannis Evangelifta nomine eleemofynam ab eo petenti, dederat, à peregrino quodam, Hierofolyma redeunte, fibi reddito. Sepultus eft in Weftmonafte rii templo, ac paulo poft inter divos relatus annulufque ille,in ejufdem templi archivis reconditus, comiriali morbo laborantibus mirificè, ut alunt, fa lutaris; & hinc natum, ut Anglia Reges quotan nis annulos, folemni cæremonia facratos, con traca membra divina virtute folventes populover gent. Joaz. Carioxis Chronicon. Lib. 33

dans le huitieme Livre de fon Hif toire d'Angleterre. Chopin fait auffi mention de cet anneau. Cet ufage a été conftamment pratiqué vers le commencement du quatorzieme fiecle: mais il feroit difficile d'en mar quer la fin.

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T

Les Payens

confultent les

Oracles, les

Vers des

Poëtes & des.

LIVRE CINQUIÈME.

Hiftoire critique de diverses Pratiques, pour connoître l'avenir, & pour difcerner les innocens d'avec les coupables, où l'on marque l'origine & le progrès des épreuves de L'eau bouillante & du fer chaud.

CHAPITRE I.

De la coutume de confulter les Livres Saints, pour deviner l'avenir. On étoit en peine fi c'étoit une fuperftition ou un miracle. Abus à retrancher fur ce point.

Ntrouve parmi les Payens, dans tous les fiecles, la coutume de recourir aux Oracles

pour deviner l'aSibylles.. venir. Il n'y avoit prefque pas de pays où il n'y eûr divers. Oracles, que l'om

alloit confulter de toutes parts, pour apprendre l'iffue de tout ce qu'on entreprenoit. Il y avoit auffi des livres. qui tenoient lieu d'Oracles. Les anciens Auteurs § ont fouvent parlé des 9 Spartien forts Virgiliens.* S. Auguftin nous * Conf. libe apprend qu'on devinoit en confultant 4. 6. 3.. les livres de plufieurs Poëtes ; & il fe moque agréablement de ceux qui croyoient que des écritures mortes devineroient tout ce qu'on fouhaitoit. Quòd fi peritia illorum volunt tribuere dicant artificiosè divinare etiam mortuas membranas fcriptas quaflibet, de quibus plerumque pro voluntate fors exit. Outre ces livres que tout le monde pouvoit avoir facilement, on confultoit de temps en temps les Oracles Sibyllins, qui étoient confervés avec un trèsgrand foin dans le Capitole. L'Hif toire des quatre premiers fiecles de l'Eglife nous fait voir plufieurs confultations célebres de ces livres, pour apprendre ce que la République ou la Monarchie devoit faire, & ce qui devoit lui arriver, jufqu'à ce que Tous ces vers Sibyllins furent enfin brûlés par ordre de l'Empereur HoBorius Pan 400.

Les Chrétiens fe donnoient bien

Les Chré

tiens recou

vres facrés.

II. de garde de recourir aux Oracles du Paganisme, pour favoir ce qu'ils degent aux Li. volent obferver dans leurs entrepri S. Auguftin fes. Mais plufieurs d'entr'eux, peu confulte fur inftruits,fe perfuadoient que les Orasette prati- cles Divins, c'eft-à-dire, les Livres

que

Sacrés, devoient leur apprendre l'avenir. On voit cette coutume affez répandue au cinquieme fiecle.11 femble que des perfonnes habiles toléroient cet ufage, pour détourner infenfiblement les nouveaux Chrêtiens des fue perftitions qui reffentoient ouvertement le Paganifme. Janvier confulta fur ce point S. Auguftin; & ce faint Docteur lui répond,dans la lettre 119. que, quoiqu'il foit à fouhaiter que les Chrétiens recourent plûtôt à ces Saints Livres qu'aux Démons, il ne peut pourtant approuver que pour des affaires temporelles on recoure aux. Oracles Divins, qui ne font écrits que pour nous apprendre la vie futu Ep: alias re. Hi vero qui de paginis evangelicis m nunc 55. fortes legunt, etfi optandum eft ut hoc potiùs faciant quam ad Demonia confulenda concurrant ; tamen etiam ifta mihi difplicet confuetudo, ad negotia fæcularia, &, ad vita hujus vanitatem, propter aliam vitam loquentia oracula divina velle.com

vertera.

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