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nine tuo ad approbandam hanc fidem meam, imò fidem Catholicam, in fingula introire, & ita per fingula tranfire, donec te præveniente, comitante, ac fubfequente, dexteramque præbente, ac clementer educente, valerem fofpes exire: quatenus in Ecclefia tua tandem aliquandò Catholica hinc fidei claritas clarefceret, & falfitas evanefceret, fidefque firmaretur, & perfidia vitaretur.

Cette expérience lui fut refufée. Hincmar le traita' d'homme furieux

Hinem, dè Trina Deita-.

& d'efprit diabolique, semblable en
ce point à Simon le Magicien ; & il
nous fait entendre que Gottefcalc
avoit demandé cette terrible épreuve
en diverfes manieres, & en plufieurs
Ecrits. Quapropter his que Gottefcalcus,
alter videlicet pro modulo Simon Magus, te p. 433-
in fcriptis fuis frequenter pofuit fpiritu fu-
riofo ex agitatus, exaltato corde, & ela-
tis oculis, fe mendaciter promittens in mi-
rabilibus fuper fe ambulaturum, petendo
ut fibi tria dolia parentur, unum videli-
cet dolium plenum ferventi adipe, & aliud
plenum ferventi oleo, & tertium plenum
bullienti pice, & cum viciffim in unum-.
quodque dolium ufque ad collum intrans
de illis tribus doliis illafus exierit,credatur:
ab omnibus affertio illius effe veriffima..
Tome II..
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Raban, Archevêque de Mayence, ne traita pas plus favorablemet cette vaine confiance de Gottefcalc. Il l'attribua plutôt à une enflure de fon cœur, qu'à la conftance de fa foi.

Raban.Epift. Hoc autem quod idem erroneus, quafi ad

ad. Hincm.

XII.

Triple expérience de

Louis de Ger

Deum loquens, petit examen ignis, ut perillud veritas ejus fidei, imò perfidiæ comprobetur, magis mihi videtur ex elatione cordis prolatum effe quam ex conftantia fidei.

Ce fut le jugement qu'on porta généralement de la demande de Gottefcalc; & je ne vois perfonne qui ait reproche à Hincmar de ne lui avoir pas accordé cette épreuve; parcequ'on convenoit alors qu'il n'étoit pas raisonnable de terminer par une expérience furnaturelle des queftions qui doivent le décider par l'Ecriture & la Tradition. Auffi le refus qu'on fit à Gottefcalc, & l'horreur qu'on parut avoir de cette épreuve, n'empêcherent pas qu'on n'y recourût dans d'autres occafions, où les difputes ne pouvoient être terminées par les Juges ordinaires.

En 876. Louis le Germanique étant manie contre mort, & ayant laiffé la Germanie à Charles le Louis fon fecond Fils, Charles le

Chauve.

mine tuo, ad approbandam hanc fidem meam, imò fidem Catholicam, in fingula introire, & ita per fingula tranfire, donec te praveniente, comitante, ac fubfequente, dexteramque præbente, ac clementer educente, valerem fofpes exire: quatenus in Ecclefia tua tandem aliquandò Catholica hinc fidei claritas clarefceret,& falfitas evanefceret, fidefque firmaretur, & perfidia vitaretur.

Hinem, de

Cette expérience lui fut refufée. Hincmar le traita d'homme furieux & d'efprit diabolique, semblable en ce point à Simon le Magicien ; & il nous fait entendre que Gottefcalc avoit demandé cette terrible épreuve en diverses manieres, & en plufieurs: Ecrits. Quapropter his quæ Gottescalcus, alter videlicet pro modulo Simon Magus, Trinâ Deitate in fcriptis fuis frequenter pofuit fpiritu fu- P. 433+ riofo exagitatus, exaltato corde, & elatis oculis, fe mendaciter promittens in mirabilibus fuper fe ambulaturum, petendo ut fibi tria dolia parentur, unum videlicet dolium plenum ferventi adipe, & aliud plenum ferventi oleo, & tertium plenum bullienti pice, & cum viciffim in unumquodque dolium ufque ad collum intrans de illis tribus doliisillafus exierit, credatur ab omnibus affertio illius effe veriffima.

H.y

Raban, Archevêque de Mayence, ne traita pas plus favorablement cette: vaine confiance de Gottefcalc. Il l'attribua plûtôt à une enflure de fon cœur, qu'à la conftance de fa foi..

Raban.Epift. Hoc autem quod idem erroneus, quafi ad

ad Hincm.

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Deum loquens, petit examen ignis, ut per illud veritas ejus fidei, imò perfidia comprobetur, magii mihi videtar ex elatione cordis prolatum effe quam ex conflantia fidei..

Ce fut le jugement qu'on porta : généralement de la demande de Gortefcalc; & je ne vois perfonne qui aie reproché à Hincmar de ne lui avoir pas accordé cette épreuvesparcequ'on convenoit alors qu'il n'étoit pas raisonnable de terminer par une expérience furnaturelle des questions qui doivent fe décider par l'Ecriture &la Tradition. Auffi le refus qu'on fit à Gottefcalc, & l'horreur qu'on parut avoir de cette épreuve, n'empê cherent pas qu'on n'y recourût dans d'autres occafions, où les difputes ne pouvoient être terminées par less Juges ordinaires.

En 876. Louis le Germanique étant mort, & ayant laiffé la Germanie à Louis for fecond Fils Charles le

Du Chefnee

Chauve, qui crut que fon Frere n'en avoit pû difpofer, voulut s'en emparer. Louis tâcha de gagner fon oncle, & ne pouvant y réaffir, il prouva fon droit par l'épreuve de trente hommes dont dix firent celle de l'eau froide, dix celle de l'eau chaude, & les dix. autres tinrent un fer rouge fans fe brûler.On ne fe rendit pas à cette ex- Tom. 3. pag.. périence: cependant il paroît qu'elle 249. fut approuvée, comme on le voit dans les Annales de faint Bertin.. D'autres anciennes Annales ajoûtent Ann. Franceque le Ciel parut approuver le même Baron. 876. droit,car l'Armée de Charles le Chauve, quoique de beaucoup fupérieure en force & en nombre, fut faifie d'effroi en la préfence de Louis: nuls éperons ne purent faire avancer les chevaux; & l'Hiftorien femble faire entendre qu'il arriva à cette Armée oce qui étoit autrefois arrivé à celle de Sennacherib.

Depuis cette époque toutes ces épreuves devinrent encore plus com munes; parcequ'il y eut moins d'Au teurs habiles qui en fiffent aperce voir les inconvéniens. Nous ne finirions point, s'il falloit rapporter toures celles qu'on trouve dans les Hifto

num. 28..

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