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de fa guérifon & de fa fanté, que l'on ne doive prendre des précautions fi naturelles: En des draps blancs & nets; pour éviter les inconvéniens qui n'arrivent que trop fouvent après avoir dormi dans des draps infectés: Ou bien toute vêtue; pour la même raifon, & par mortification.

3. Elle doit boire dans un verre ou autre vaiffeau particulier & ne doit point baiffer fa tête pour boire aux fontaines & rivieres.

Doit boire dans un vaisseau particulier; pour éviter tout péril pour foi & pour autrui. Sans fe baiffer pour boire aux fontaines & rivieres; foit à caufe de la violence qui pourroit fait fortir la parcelle de la fainte Etole qui eft dans le front foit pour éviter la fenfualité, ou d'avaler quelques bêtes venimeufes par mégarde.

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4. Elle peut boire du vin rouge, clairet & blanc mélé avec de l'eau, ou bien

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de l'eau pure. Le mêlange de l'eau avec le vin l'eau pure, & le retranchement de toute autre boiffon, marquent la mortification, & le foin que

la perfonne doit apporter pour éviter tout excès & échauffement du fang, fi contraire à la guérifon de la rage. 3. Elle peut manger du pain blanc, ou autre ; de la chair d'un porc måle d'un an ou plus: des chapons ou poules auffi d'un an ou plus : des poiffons portant écailles, comme barangs forets, carpes, &c. des œufs durs cuits; & toutes ces chofes doivent être mangées froides. On permet certains alimens, retranchant les autres, par efprit de pénitence & d'abstinence, comme on peut voir par l'article neuvieme; & on ordonne de manger froid ce que l'on permet, par efprit de mortification. Qui ne voit que l'on retranche la chair des jeunes animaux, en permettant de manger celle des âgés d'un an ou plus, pour faire pratiquer la pénitence en faifant abftinence des délicateffes qui fe trouvent dans les plus jeunes; & que c'eft le même efprit d'abftinence qui exclut les poiffons fans écailles, les œufs affaifonnnés, &c.

6. Il ne faut pas peigner les cheveu

pendant quarante jours.

Cette mortification eft affez connue & recue; outre qu'avec uue dent du peigne on pourroit faire fortir du front la parcelle de la fainte Etole; contre quoi on ne fauroit apporter trop de précaution.

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7. Le dixième jour on doit faire délier fon bandeau par quelque Prêle faire brûler, & mettre les cendres dans la pifcine. Parcequ'il a fervi à contenir la

tre,

par

celle de l'Etole miraculeuse dans le front de la perfonne taillée, & qu'il peut arriver que la dite parcelle forte de la cicatrice, avec le fang, & s'attache au bandeau, quoiqu'on ne la voie pas. 8. Il faut garder tous les ans la fête de faint Hubert, qui eft le troisième de Novembre.

Il eft bien jufte de reconnoître tous les ans celui duquel on a reçu un fi grand bienfait.

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9. Et fi la perfonne recevoit bleffare ou morfure de quelques animaux enragés qui allat jufqu'au fang, elle doit faire la même abftinence l'espace de trois jours, fans qu'il foit befoin da revenir à faint Hubert.

Cet article marque que cette Neuvaine eft ordonnée en efprit de pénitence, puifqu'il la qualifie du nom d'abftinence.

10. Elle pourra enfin donner répi ou délai de quarante à quarante jours à toutes perfonnes qui font blefféesou mordues à fang, ou autrement in fectées par quelques animaux enragés. Ce pouvoir eft tout-à-fait merveilleux, & fi ordinaire qu'il eft hors de doute & de conteftation; les effets journaliers en faifant foi dans tout le Chriftianifme où Saint Hubert eft connu.

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L'Evêque de Liege, dans fon Jugement du 4. Octobre 1690. s'explique ainfi Nous avons vû avec "plaifir qu'à l'égard de la Confef"fion & Communion, prefcrites.

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dans cette Neuvaine, on laiffe le "tout au jugement & conduite d'un fage & prudent Confeffeur, & que «l'expofition des autres articles mar"que & infpire l'efprit de pénitence, » avec des précautions juftes & natu»relles : c'eft pourquoi nous jugeons que la dite neuvaine fe peut obferver & pratiquer en toute fûreté & fans aucune fuperftition.

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jointe,

Jugement des Docteurs de Louvain. Ayant vû & examiné les cérémonies & articles de la Neuvaine que l'on fait obferver aux perfonnes taillée de la fainte Etole du grand faint Hubert, avec l'explication ci-deffus & étant bien informés de l'ancien ufage de cette Neuvaine,obfervée jufqu'à préfent par tant de perfonnes favantes & pieufes de toute forte de conditions, tant féculieres que régulieres: Nous fouffignés, Doteurs en Théologie dans l'Univerfité de Louvain, déclarons ne trouver aucun fujet d'attribuer à quelques efprits malins de fi grandes merveilles, qui ne fervent qu'à augmenter la gloire de Dieu,loué & reconnu comme premier auteur qui a la bonté de répandre fur nous des bénédictions fi fignalées par l'entremife du grand faint Hubert. L'explication jointe aux articles nous incline encore davantage à ne pas décrier la dite Neuvaine comme fuperftitieufe. En foi de quoi nous avons figné la préfente le 6. de Septembre 1690.

G. HUIGENS. H.
J. L. HENNEBEL.

CHARNEUX.

F. LAMB. LEDROU. S. T. D.& Prof.

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