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que la Baguette né tourneroit jamais pour des métaux cachés, lorfqu'elle en toucheroit de même efpece. Car pourquoi fe trémoufleroit-elle pour s'aller joindre à un espece de métal qu'elle touche? Ils en ont donc fait une maxime différente de la feconde, qui n'a pas laiffe de feur réuffir. Les Auteurs de la Verge de Jacob, ou de l'Art de trouver des tréfors,l'ont fuivie, & ils vont nous dire eux-mêmes ce qu'ils ont obfervé la-deffus. «

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Il faut, difent-ils convenir de Pag. 19. deux principes également incontes-« tables, qui ferviront de bafe à rou-« tes les découvertes, & de fonde-« ment à tout ce que nous en dirons. Le premier, que la Baguette tourne « fur une chofe cachée, de quelque 'nature qu'elle foit, fource, mine, « métal, minéral, limites; & autres de cette nature. Le fecond, que les à chofes apparentes de même nature « arrêtent le mouvement l'une à l'auttre, lorfqu'on en fait la recherche. « Ainfi l'eau, les métaux, & les autres & chofes cachées ne donnent aucun « mouvement à celles de même na ture qui font apparentes.En un mot, la chofe apparente de même nature «

Tome II.

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» que

la cachée ôte & arrête le mouvement que la Baguette avoit fur la » chose cachée..... Par exemple, » lorsqu'on veut favoir fi c'est pour » métal, pour une de l'eau, pouri limite, ou pour quelque autre chofe cachée, on la peut diftinguer & "en connoître la nature, en appliquant fucceffivement au bout de » la Baguette, plufieurs efpeces diffé»rentes, comme de l'or, de l'argent du cuivre, du plomb, un linge

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" ou un papier mouillé de la grandeur » d'un pouce, &c. jufqu'à ce qu'on » en ait trouvé une qui arrête ce mou»vement. Alors , par le principe "que nous avons établi ci-deffus, il faut tenir pour conftant que la cho"fe cachée eft de même nature que celle qui fe trouve au bout de la Baguette, & que l'effet ceffe par la même caufe qui le produit.

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» Ce principe eft certain lorfqu'il n'y a qu'une feule chofe cachée capable de produire ce mouvement. » Mais s'il s'y en trouve plufieurs dif»férentes, qui caufent le même ef» fet, on refte toujours dans la mê»me incertitude, parcequ'une ef»pece feule n'arrête pas, pendant

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qu'il s'en trouve d'autres cachées

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qui ont la même faculté de mouvoir la Baguette. Par exemple, une fource qui coulera dans une mine, ou dans un tuyau de plomb & de cui- « vre, fera tourner la Baguette; mais la mine, le plomb, le cuivre, ou « des foudures d'étain qui font au fond le feront auffi: de forte que « l'attouchement d'une espece n'arrê-❤ tera pas le mouvement, pendant qu'il y en a d'autres qui le caufent.c Quand donc on aura mouillé un linge au bout de la Baguette, elle ne « laiffera pas de tourner pour le « plomb, , pour le cuivre, pour les « foudures, ou pour le feul tuyau, « quand la fource ne couleroit plus. On ne peut donc découvrir toutes « ces différentes efpeces, qu'en met- « tant au bout de la Baguette, ou « dans le creux de la main, en forte « qu'elle les touche, autant de différentes efpeces qu'il y en peut avoir de cachées, comme du plomb, de « l'étain, du cuivre, &c, parcequ'a- « lors elle s'arrêtera, & n'aura plus «< de mouvement. ... cc

Pour le tirer d'embarras on ta- « che avant toutes chofes de favoir છે s'il n'y a point de fource dans le lieu

Pag. 40.

Pag. 87.

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où la Baguette tourne; & pour lè » découvrir, on fe précautionne, au » moment de la recherche, d'un linmouillé au bout de la Baguette: quand on aperçoit que ce linge n'arrête pas ce mouvement,

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» connoît d'abord qu'il n'y a pas de » l'eau, ou que,s'il y en a, elle est jointe avec quelque autre matiere qui continue ce mouvement. Cette » matiere ne pouvant être qu'un métal, un minéral, &c. après lui » avoir fait toucher de plufieurs mé» taux, ou minéraux, &c. fans que » cela l'arrête, l'on tire encore cette conféquence, qu'il n'y a point de ou de minéraux en ces » endroits, ou qu'avec eux il y a encore quelques autres efpeces qui

» métaux

mort, unè

continuent ce mouvement, comme pourroit être un corps mort, »limite, &c. Pour le corps mort,il lui » faut faire toucher de la mumie ; » pour les limites, il lui faut faire » toucher une pierre d'une véritable »limite, ou quelque peu de la terre » que l'on trouve dans l'efpace de la longueur des limites; & fi la Baguette s'arrête, conclure avec cer»titude qu'il y a une limite dans cet ебрасе. «

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On croit que toutes ces pratiques font appuyées fur des raifons phyfi-. ques. Nous avons déja dit quel en eft. le fondement; mais il vaut mieux qu'on le voie dans les propres paroles des Auteurs déja cités.

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La caufe de cet effet, difent-ils, eft évidente; parceque l'efpece qui « touche, ou qui apparoît, attirant, ou réuniffant à foi ces particules, (qui par la féparation totale de « leur centre, ou de leur commune « matrice, étoient dans une agitation. violente pour s'y réunir)» les met « dans le repos, & fait ceffer leur agi-« tation par leur réunion à l'efpece de « même nature qu'elles touchent en la « Baguette. C'eft ainfi que le fer ai- « manté, qui naturellement fe tourne « toujours du côté du Pole du Nord, où eft le centre de l'aiman, arrête « fon mouvement, & ceffe d'y tour-« ner, pour fe ranger du côté, & le « réunir à l'aiman prochain qu'on lui « préfente. »

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Pag. 120.

IV.

Comment

Refte encore à voir comment on juge de la profondeur des fources on connoît la & des mines. Difons-en deux mots: ptofondeur des fources, Celui qui a trouvé la fource, ou & des mines, la mine, marque l'endroit où la Ba

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