Théatre de P. Corneille: avec les commentaires de Voltaire, Volumen3

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Ches Bossange, Masson et Besson, 1797

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Página 214 - Demandait à l'ardeur d'un généreux courage : Tu n'as fait le devoir que d'un homme de bien ; Mais aussi , le faisant , tu m'as appris le mien. Ta funeste valeur m'instruit par ta victoire ; Elle a vengé ton père et soutenu ta gloire : Même soin me regarde , et j'ai , pour m'affliger, Ma gloire à soutenir, et mon père à venger. Hélas! ton intérêt ici me désespère.
Página 171 - Mourir sans tirer ma raison! Rechercher un trépas si mortel à ma gloire! Endurer que l'Espagne impute à ma mémoire D'avoir mal soutenu l'honneur de ma maison!
Página 457 - J'adorai donc Philis ; et la secrète estime Que ce divin esprit faisait de notre rime Me fit devenir poète aussitôt qu'amoureux : Elle eut mes premiers vers, elle eut mes derniers feux ; Et, bien que maintenant cette belle inhumaine Traite mon souvenir avec un peu de haine...
Página 195 - Sire, mon père est mort : mes yeux ont vu son sang Couler à gros bouillons de son généreux flanc; Ce sang qui tant de fois garantit vos murailles, Ce sang qui tant de fois vous gagna des batailles, Ce sang qui tout sorti fume encor de courroux De se voir répandu pour d'autres que pour vous, Qu'au milieu des hasards n'osait verser la guerre, Rodrigue en votre cour vient d'en couvrir la terre.
Página 198 - Moi, dont les longs travaux ont acquis tant de gloire, Moi , que jadis partout a suivi la victoire , Je me vois aujourd'hui, pour avoir trop vécu, Recevoir un affront et demeurer vaincu.
Página 170 - Père, maîtresse, honneur, amour. Noble et dure contrainte, aimable tyrannie, Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie. L'un me rend malheureux, l'autre indigne du jour.
Página 391 - Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port, Sont des champs de carnage où triomphe la mort.
Página 455 - Là , content du succès que le mérite donne , Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans, Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée , Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée, Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Página 236 - Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient, Leur courage renaît, et leurs terreurs s'oublient : La honte de mourir sans avoir combattu Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.
Página 299 - Un prince dans un livre apprend mal son devoir. Et qu'a fait, après tout, ce grand nombre d'années. Que ne puisse égaler une de mes journées? Si vous fûtes vaillant, je le suis aujourd'hui; Et ce bras du royaume est le plus ferme appui.

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