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deux petits Anges, dont l'un le montre à l'autre ; & ils admirent tous la force avec laquelle le Saint court au martyre,

S. SIMON Cananéen, ou le Zelé, eft peint dans la voûte de cette Tribune qui eft au-deffus de la Chapelle de la Vierge. Ce Saint est à genoux fur des nuages foûtenus par des Anges. Il regarde le peuple, & montre de fa main droite une Scie foûtenue par un Ange. C'eft avec cet inftrument que fon corps fut coupé en deux. De la main gauche il nous montre la Gloire, nous avertit par cette attitude qu'il faut fouffrir infini ment pour la mériter; & que ce n'eft qu'après avoir paffé par ces épreuves, que nous pouvons ef perer d'y entrer, & de jouir de ce parfait bonheur qui ne finira jamais.

CHAPELLE DE LA VIERGE.

Pour décrire les peintures de cette Chapelle qui font de Boulogne le jeune, je vais interrompre pour un moment la description de celles de la Tribune.

Dans la Calotte, c'eft l'Affomption de la Vierge. Son corps eft déja immortel, & ne fe reffent plus de tout ce qu'il a fouffert dans cette vie. Il eft fur des nuées & dans une attitude pleine de mouvement & d'ardeur. Son vêtement eft blanc, couvert d'un manteau bleu. La fainte Vierge a une grace qui a quelque chofe de divin. Ses regards & fes bras s'élevent vers le Ciel. Elle le contemple avec raviffement, paroît comme embrafée du feu de l'Efprit faint qui s'épanche vers elle, & semble déja, par une espece d'avantgoût, jouir de la gloire, & avoir rejoint ĉe

divin Fils dont la féparation lui avoit été fi douloureuse. Toutes ces expreffions font fi bien marquées, qu'il eft impoffible de la regarder fans admiration. Un Ange dont la draperie eft jaune & la ceinture violette, foûtient la nuée fur laquelle la Vierge est asfife. Au-deffus il y en a deux petits, dont l'un éleve le bras gau che de la Vierge. Du même côté & dans la demi- teinte, on en voit un autre qui joint fes mains. Sa draperie eft violette, & la ceinture verte. A droite de la Vierge, un Ange qui a les aîles déployées & une Tunique de couleur de rose rompue de jaune, & une écharpe d'un verd changeant, parle à un autre, à qui il montre la Reine des Cieux. La draperie de ce der nier eft jaune. Au-deffus d'eux on en a peint deux petits, dont l'un eft affis, & l'autre joint les mains. Sous le pied droit de la Vierge

font trois têtes de Chérubins & plufieurs autres paroiffent dans la gloire.

Jamais liaifon n'a été plus naturelle, ni n'a eu plus de rapport au sujet principal, que ce que le même Peintre a peint dans chacun des quatre panaches. C'est un Ange qui porte un des attributs qu'on donne à la Vierge dans les Litanies.

Le premier eft vêtu de bleu, & a une ceinture couleur de rofe; il porte l'Arche d'Alliance. Le fe cond a une tunique verte & une écharpe couleur de rofe; il porte la Tour de David. Le troifiéme eft vêtu de couleur de rofe, & ceint d'une ceinture blanche il ; tient une étoile. Le quatriéme a un vêtement changeant, & une écharpe bleue: il tient d'une main une corbeille remplie de fleurs, & de l'autre il répand des rofes. Dans les trois arcades, le

Peintre a traité les trois Vertus qui conviennent le mieux à la fainte Vierge.

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Dans celle qui eft au deffus de l'Autel, il a représenté l'Amour divin fous la figure d'un beau & jeune garçon, modestement vêtu d'une Tunique gris-de-lin & d'un manteau rouge : il a la tête & les yeux levez vers le Ciel qui fait tout fon attention & des aîles au dos, pour nous faire entendre qu'il ne s'attache point aux chofes de la terre. Son bras gauche eft étendu en haut, tenant dans fa main un cœur enflâmé & percé d'une flêche, le droit eft appuyé fur un Autel, au bas duquel il pofe le genou. Il a le nom de Dieu gravé fur l'eftomac , pour nous dire qu'il eft de même dans fon cœur. Â fes côtez on voit les Tables de la Loy & d'autres Livres, & un Enfant qui tient un Encenfoir.

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