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Colette.

l'hymen. Ah! que dis- tu! Plus elle et

fil-le de ver- tu, Et plus elle a d'impati

+

en- ce. Plus elle eft fille

de ver- tu,

tu

Et plus elle a d'impatien

MATHURINE.

Il est vrai

que

cela coûte.

COLETTE.

Je vous en réponds.

Air: Nanon dormoit.

Quand un amant
Auprès de nous badine
Trop librement,

On fait bien la mutine:

Mais hélas ! en secret,

çe.

On fent(3 fois.) qu'on la fait à regret.

Imite ma franchife, coufine. Ne feroispas bien aife auffi d'être mariée ?

MATHURINE.

Eh! mais...

COLETTE.

Tu fais la fotte. Acheve.

MATHURINE.

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Tu t'imagines que c'est un grand bonheur; n'est-ce pas ?

MATHURINE.

Sans doute.

COLETTE.

Air: Trop de plaifir, cher Tircis

Même

ême en dor-mant, un faux hymen fait

plaire Dans un fom- meil je rê- vais

+

à Va- lere :

On méveil la; que j'en

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N'en vaut-il pas bien la peine?

MATHURINE.

Oui, vraiment.

COLETTE.

Il est déjà Sous-Lieutenant d'Infanterie,

MATHURINE.

Pefte! il eft bien avancé!

COLETTE.

C'eft qu'il a de grands amis, voyez

vous !

MATHURINE.

Mais il eft fils du Procureur Fiscal ; & vous, fille de Madame Thomas.

que

COLETTE.

Ma coufine, je vous entends. Je fçais le Procureur Fifcal & ma mere font brouillés. Peut-être ma mere ne voudrat-elle pas que j'époufe Valere. Je vais prier le Magifter Nicolas de les réconcilier.

MATHURINE.

Le Magifter eft homme d'efprit, je compte beaucoup fur lui.

COLETT E.

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BON

MATHURINE.

jour, ma tante.

Madame THOMAS, d'un air chagrin.

Bon jour ma niece.

MATHURINE.

Air: Le beau berger Tircis.

Doù vient ce fé- ri- eux,

Cet air trifle

/& fau- vage? Tout vous rit dans ces beaux

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lieux, Au plai- fir tout Vous en gage. Mad. Thomas.

Que l'état du vcu. yage Me

paroît en- nuy eux !

MATHURINE.

Vous ne pleurez pas votre mari, peut

être ?

Air: Quand le peril eft agréable.

Un vieil époux fombre & févere
N'eft regretté que foiblement.
L'époux même le plus charmant
Quelquefois ne l'est guere,

Madame. THOMAS.

Ah! ma chere niece, quel que fût mon pauvre mari, il m'étoit d'un grand secours.

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