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erche pas à des connoifend pas d'un ractère. On int d'un Maéral d'armée, fe rendroient qu'inutiles, t tout leur hes étrangè

tion. Ce n'eft teffe à la déquelquefois mefuré pour nes. C'eft far de l'ordre : dans les mê

, & tout ce rà la dévore avec juftidéfense aux s par état à céleftes. G

& des exercices du Chriftianisme un temps affez long pour orner & pour enrichir fon efprit.

Tout ce qu'on peut conclurre de cette première remarque, c'eft qu'il y a des perfonnes à qui la dévotion ne permet pas de s'adonner uniquement & de fe livrer fans réferve aux fciences naturelles. Un Prêtre qui pafferoit fa vie à réfoudre des problèmes d'algèbre & de géometrie, à faire & à expliquer des expériences de phyfique, feroit fans doute inexcufable. Son état l'appelle à des études plus intéreffantes & à de plus faintes occupations. Il leur doit la principale partie de fon tems, & fi les heures qui lui restent font employées à d'autres travaux, il est encore de la bien

féance

féance qu'il ne cherche pas à fe diftinguer par des connoiffances qu'on n'attend pas d'un homme de fon caractère. On en peut dire autant d'un Magiftrat, d'un Général d'armée, d'un Miniftre, qui fe rendroient auffi méprifables qu'inutiles, s'ils confumoient tout leur temps en recherches étrangères à leur deftination. Ce n'eft donc pas une petiteffe à la dévotion d'interdire quelquefois un attachement démesuré pour les sciences humaines. C'eft fageffe, c'eft amour de l'ordre : la raison l'interdit dans les mêmes circonstances, & tout ce qui eft particulier à la dévotion, c'est d'en faire avec juftice une plus févère défense aux perfonnes engagées par état à l'étude des vérités céleftes. G

La feconde obfervation n'est pas plus décifive. Les fciences, dit-on , par leur sèchereffe ôtent à la piété fes fentimens les plus tendres & les plus affectueux. Elles rendent ceux qui les cultivent, distraits sur toute autre matière, & par conféquent incapables de donner aux exercices du Christianisme l'attention qu'ils méritent.

Si ce dégoût pour la prière & pour la méditation des vérités chrétiennes étoit un effet naturel de l'étude des fciences, fi même il en étoit inféparable, la dévotion, je l'avoue, feroit leur ennemie. Mais ne rejetons pas fur les fciences le défaut de quelques Savans. S'ils tirentde leurs lectures & de leurs réflexions le fruit qu'elles doivent produire, elles leur ap

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