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AUB le rôle de Florine dans l'Ile des Talens, fut réçue & continua de remplir avec fuccès ceux d'Amoureuse & de Soubrette, tant dans les Comédies Françoifes qui fe jouoient aux Italiens, que dans les Parodies. Elle quitta le Théâtre à la clôture de 1755, & eft morte depuis, après avoir épousé le Comte de.... Elle avoit une fœur qui jouoit auffi fur le même Théâtre ; & l'on trouve dans l'Almanach des Spectacles, ce Quatrain qui fut fait fur ces deux fœurs :

Que d'attraits & de gentilleffe

Brillent dans les fœurs Aftraudis!
On croit voir Flore & la jeunesse
Des graces difputer le prix.

AUBERT, (Jacques) a été Intendant de la 'Mufique de feu M. le Duc, & a fait celle de l'Opéra de la Reine des Péris. Il eft mort au village de Belleville, près Paris, le 19 Mai 1753.

AUBERT,('Abbé Jean-Louis) fils du précédent, Chapelain de l'Eglife de Paris, né à Paris le 15 Février 1731, Auteur d'un volume de Fables, de la Tragédie de la Mort d'Abel, & des petites Affiches.

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AUBIGNAC, ( François Hédelin, Abbé d) d'abord Avocat, enfuite Eccléfiaftique, naquit à Paris en 1604. Le Cardinal de Richelieu lui confia l'éducation du Duc de Fronfac fon neveu & récompenfa fes foins par deux Abbayes. La protection de ce Miniftre, fon propre mérite, lui firent jouer un rôle dans le monde & dans la République des Lettres. Il fut, tour-à-tour, Grammairien, Humaniste, Poète, Antiquaire, Prédicateur & Romancier. Il avoit beaucoup de feu dans l'imagination, mais encore plus dans le caractère. Hautain, préfomp+ tueux, difficile bizarre, il fe brouilla avec une partie des gens de Lettres. Ses querelles avec Corheille, Ménage, Mademoifelle de Scudéry & RiScudéry

Tome 111.

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chelet, font celles qui ont le plus éclaté. Il rom-
pit avec le premier, parce qu'il n'avoit pas cité fa
Pratique du Théâtre dans l'examen de fes Tragédies;
avec le fecond, parce qu'il n'eftimoit pas affez Té-
rence; avec Mademoiselle de Scudéry, parce qu'elle
fe plaignoit que l'Abbé, dans fon Royaume de Co-
quetterie, n'avoit fait que copier & étendre les idées
de fa Carte de Tendre; enfin avec Richelet
, parce
qu'il n'avoit pas affez loué fon infipide Roman de
Macarife. Richelet lui fit cette réponse.

Hédelin, c'eft à tort que tu te plains de moi;
N'ai-je pas loué ton ouvrage?
Pouvois-je plus faire pour toi,

Que de rendre un faux témoignage ?

L'Abbé d'Aubignac mourut à Nemours en 1676, âgé de 72 ans. Outre les ouvrages déjà cités, on a de lui Térence juftifié, livre plein de recherches fur le Théâtre ancien. Ses Tragédies font la Pucelle d'Orléans, Zénobie, & Sainte-Catherine. On lui attribue auffi celles de Palene & d'Erixene.

AUBRY, (Jean-Baptifte) Maître Paveur, avoit époufé Génevieve Bayart, veuve du fieur Villeaubrun, Comédienne de la Troupe du Palais Royal, dont il n'eut point d'enfans. Il fe remaria, & mourut en 1692. On a de lui Démétrius & Agathocle.

AUDIERNE, M.) Maitre de Mathématique, a donné la Suivante défintéreffée, la Méprife, le Marié égaré & les Trois Boffus.

AUDINOT, ancien A&teur de l'Opéra-Comique, aujourd'hui Directeur du Spectacle qui porte fon nom, eft réputé l'Auteur du Tonnelier.

AUFFRAY,(François) Gentilhomme Breton, connu pour l'Auteur d'une Piece intitulée Zoanthropic.

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AUG AUGE, (Jean-Baptifte) fit imprimer à Dijon fa Paftorale de Doris.

AVISSE, Etienne Auteur du Divorce, de la Réunion forcée, de la Gouvernante, da Valet embar raffé, des Petits Maitres, & des Vieillards intéressės g eft mort en 1747

AUNILLON, (PAbbé Pierre-Charles Fabiot) mort en 1760, agé de 76 ans. On lui attribue les Amans déguifés, Comédie, & quelques Romans.

AUTREAU (Jacques ) joignoit le talent de la Poëfie à celui de la Peinture. Parmi plufieurs Ta bleaux, il en refte deux affez eftimés : le premier repréfente, dans une Salle, Meffieurs de Fontenelle, Lamothe & Danchet, fe difputant fur un ouvrage dont on a fait la lecture; le fecond eft Diogene cherchant un homme, la lanterne à la main, & l'ayant trouvé dans la perfonne du Cardinal de Fleury y dont il montre le Portrait dans un médaillon, au bas duquel eft cette infcription: Quem fruftrà quæfivit Cynicus olim, ecce inventus adeft.

Cet Auteur, Peintre par befoin, & Poète par goût, mourut dans la pauvreté, prefque toujours attaché à ces deux profeffions, à Paris fa patrie à l'Hôpital des Incurables, en 1745. Quoique d'un caractère fombre & mélancolique, il a compofé des Comédies qui ont fait rire, & qui amufent encore. Il avoit près de foixante ans, lorfqu'il s'adonna au Théâtre, qui demande toute l'imagination & là vivacité de la jeuneffe. Ces Pieces font le Port-àAnglois, Démocrite prétendu fou, le Chevalier Bayard, la Magie de l'Amour, Amante Romanefque, les Amours ignorans, Panurge & marier, la Fille inquiète, Rhodope, les Faux Amis, Panurge dans les efpaces imaginaires, les Fêtes de Corinthe, le Galant Corfaires Mercure & Dryope.

AUT AUV Telles font les productions Dramatiques d'un Auteur, qui, non content de manier, tour-à-tour, la plume & le pinceau, eut encore le double avantage d'introduire notre langue fur le Théâtre Italien, & de ramener fur la Scène Françoise un genre de Comique prefque oublié. Son nom, qui fait époque fur les deux Théâtres, doit donc être également cher aux deux Troupes. Sous un air fimple & modefte, Autreau cachoit un efprit fin, délicat & facile. Le ton de gaieté qui regne dans fes ouvrages, eft. el d'autant plus furprenant, qu'il avoit dans l'ame un fond de trifteffe & de mélancolie caufées par fa mauvaise fortune, qui alloit quelquefois jufqu'à la mifanthropie. Sa facilité, qui le rendoit propre à tous les genres, fe manifefte principalement par la fimplicité de fa compofition, une expreffion naturelle, & le ftyle le plus convenable au fujet. Il rapportoit tout à ce dernier objet, & lui facrifioit fouyent une certaine nobleffe, & quelquefois la bienféance. Il réuffiffoit principalement à peindre les ridicules; mais l'on fent qu'il auroit pu avoir le même fuccès en adoptant le haut Comique, fi la fingularité de fon caractère & la médiocrité de fa fortune, ne l'euffent pas éloigné du grand monde. Les dénouemens de fes Comédies ne font point heureux, & ne caufent aucune furprise, parce que l'intrigue en eft fi fimple, qu'on en prévoit d'abord toutes les fuites. Je crois pourtant que cet Auteur, qui, fans doute, ne doit être placé que parmi les Comiques du fecond ordre, eût pu occuper les premiers rangs, s'il n'eût pas fait ufage fi tard de fes talens pour le genre Dramatique.

AUVERGNE, (M. d' ) Surintendant de la Mufique du Roi, Auteurde celle des Amours de Tempé, des Fêtes d'Euterpe, de la Venitienne, des Troqueurs, d'Enée & Lavinie', de Canente, d'Hercule mourant de Polixene, du Prix de la Valeur, de la Coquette trompée, du Retour du Printems, de la Tour enchan

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AUV tée, de Sémiramis, par Roy, de la Mort d'Orphée; par M. Marmontel, Tragédies qui n'ont pas été repréfentées, de Linus en fociété ; & de tous les changemens faits dans l'Opéra de Callirhoé, des Fêtes Grecques & Romaines, notamment dans l'Acte de Tibulle dont il a refait les airs de Ballets & les Chœurs.

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AUVILLIERS, (le fieur d') Comédien de l'EJecteur de Baviere, a fait jouer à Munich une Comédie de fa façon, intitulée le Faucon, ou la Conf

tance.

AUVRAY, (Jean) naquit en 1590 ; il fe fit Ayocat au Parlement de Normandie, & mourut en 1633. Il a donné l'Innocence découverte, Madonte & la Dorinde.

AZÉMAR, ( M. d') a donné les Deux Miliciens.

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BACCELLI. Les Comédiens Italiens pour réparer les pertes que leur avoient caufé la retraite de Madame Vezian, connue fous le nom de Piccinelli, & la mort de Madame Savi, chargèrent, au mois d'avril de l'année 1766, le fieur Colalto, qui joue les rôles de Pantalon, d'aller en Italie chercher deux Actrices pour les rôles de premiere & de feconde Amoureufe. Les Signora Sanareni & Baccelli, mere & fille, qu'il ramena débutèrent le 22 Août dans les Amours d'Arlequin, Comédie en trois Actes de M. Goldoni. Ceux qui poffedent la langue Italienne, applaudirent beaucoup à la maniere de dialoguer de la mere; mais comme ce talent n'eft pas à la portée de tous les Spectateurs François, elle n'eut pas tout

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