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volontaire; c'est sur cette ligne seule, que fe trouvera le guide fidele de la voie affurée & conftante vers la forte de perfection que les hautes vifées de la morale spéculative ne purent jamais rendre ufuelle & pratique.

Le vrai bonheur donc, le feul qui foit en notre puiffance, eft de tous les temps, de tous les âges, de toutes les pofitions. Sa recherche embraffe toute la vie humaine ; il se prépare dans l'éducation, il fe perfectionne dans l'action, il s'accomplit dans la Jurifdiction. Ce font les trois temps de la vie, ce feront les trois parties de mon plan.

Filles, femmes, meres, voilà le cours de la vie du fexe; point de vue plus fatisfaifant & plus vrai, que l'infcription que j'ai citée ci-devant.

EPHEMERIDES

DU CITOYEN,

OU

BIBLIOTHEQUE RAISONNÉE

DES SCIENCES

MORALES ET POLITIQUES.

1768. TOME TROISIEM E.

SECONDE PARTIE. CRITIQUES RAISONNÉES.

N°. PREMIER.

PHYSIOCRATIE, c'est-à-dire Gouvernement de la Nature, ou

Conftitution naturelle des Socié tés Politiques.

Nous avons promis de faire connoître

fucceffivement les diverfes parties qui compofent ce Recueil précieux, en commençant par le Difcours préliminaire de l'Editeur. Nous rempliffons, nous-même, en cè moment, nos engagements quant à cette premiere partie; mais nous céderons la plume pour la fuite à un Auteur qui ne veut être défigné que par la lettre E. Il fe prom pofe d'inférer dans les Ephémérides, une fuite de Lettres qui contiendront l'analyse raifonnée de la Phyfiocratie. Nous nous hâtons d'affurer, à fa premiere Lettre, une place dans notre Recueil, en donnant auparavant l'Extrait qu'on va lire du Difcours préliminaire.

Ce morceau qui contient lui-même une précis de la Doctrine fondamentale, eft à la ête du Difcours.

PHYSIOCRAT I E.

DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

PHYSIOCRATIE, fignifie Gou

vernement de la nature, comme Monarchie veut dire Gouvernement d'un feul homme; Oligarchie, le Gouvernement d'un petit nombre; Démocratie, le Gouvernement de tout le Peuple. La Doctrine, dont tous les principes font renfermés dans ce Recueil précieux, confifte à foutenir que c'eft la Nature & non pas les hommes qui font le droit, l'ordre & les loix : que le devoir & l'intérêt des hommes, eft de connoire & de fuivre le Gouvernement naturel, uniinvariable, fimple & le plus avantageux qu'il foit poffible à notre espece.

que,

Laiffons à l'Editeur à expliquer luimême l'ensemble de ces grandes & fublimes vérités, qui font la base d'une Science, dont l'objet eft fi ancien &

dont la découverte eft fi nouvelle c'eft ainfi qu'il le préfente dans fon Discours préliminaire.

» LE DROIT NATUREL de l'homme, dans fon fens primitif le plus général, eft le droit que l'homme a de faire ce qui lui eft avantageux ; ou, comme dit l'Auteur dont je publie aujourd'hui quelques écrits, le droit que l'homme a aux chofes propres à fa jouiffauce.

Ce droit eft affujetti, par la Nature même, à des relations qui en varient tellement l'usage, qu'on eft obligé de le définir ainfi d'une maniere générale, qui embraffe vaguement tous les différens états où l'homme peut fe trouver.

Mais dans quelques circonstances qu'on nous fuppofe; foit que nous vivions ifolés, ou en troupe, ou en fociété réguliere, notre droit aux chofes propres à notre jouiffance eft fondé fur vae condition impérieuse par laquelle

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