tournent, étoit plus propre qu'un JEAN LA autre à réfuter M. Bayle, contre PLACETlequel il a compofé ce Livre, à dé- TE. mêler fes équivoques, à faire fentir fes détours fubtils & étudiez, à ne pas prendre le change qu'il donne fouvent pour éluder la force de laverité,à le ramener aux principes, à découvrir la foibleffe de fes objections, malgré l'air impofant dont il les débite, & à féparer dans ces objections fpécieufes les differens degrés de probabilité.

22. Eclairciffement fur quelques difficultez qui naiffent de la confideration de la liberté neceffaire pour agir moralement,avec une addition où l'on prouve contre Spinofa • que nous Sommes libres, pour fervir de fuite à la réponse aux objections de M. Bayle. Amfterdam 1709. in-douze.

23. Réponse à une objection, qui tend à faire voir que fi Dieu a réfolu les évenemens, on peut négliger les foins qui paroiffent les plus neceffaires, avec une addition où l'on examine le

dogme de la prémotion Phyfique. in

89.

24. Nouvelles réflexions fur la

TE.

JEAN LA prémotion Phy fique & fur les jeux de PLACET- hafard, pour fervir de réponse d'un côté aux invectives de M. Naudé Profeffeur de Mathematiques à Berlin, & de l'autre à M. de Joncourt Pafteur à la Haye. La Haye 1714.. in-douze.

MICHEL

ANTOINE

25. Lettre à M. Rou, où il lui propofe quelques objections contre fon · Sentiment fur les feptante femaines de Daniel, inferée dans la République des Lettres de Février 1709.

V. fon Eloge. Europe fçav. tom. 18. p. 310. Nouv. Litter. du 30. Juillet 1718.

MICHEL-ANTOINE

BAUDRAND.

MICH

ICHEL-ANTOINE Baudrand naquit à Paris le 20. BAU- Juillet 1633. Son pere étoit preDRAND. mier Subftitut du Procureur Géné

ral de la Cour des Aydes, Tréforier de France de Montauban, & Maître des Requêtes de feu fon Alteffe Royale Gafton de France. gout de l'Abbé Baudrand

Le

pour la Geographie fe forma,quand MICHELil étudioit au College des Jefuites ANTOINE de Paris fous le P. Briet, fameux par B A Ufa Geographic qui s'imprimoit a- DRAND. lors, & dont le jeune Difciple corrigea les épreuves.

Il fut dans la fuite à Rome Secretaire du Cardinal Antoine Bar berin. Revenu en France aprés divers voyages, il revit, augmenta de moitié, & fit imprimer à Paris le Dictionnaire Geographique de Ferrarius.

En 1672. l'Abbé Baudrand paffa en Allemagne avec M. le Marquis de Dangeau, qui y alloit pour les affaires du Roi, & en 1673. il fut en Angleterre avec la Ducheffe d'York, depuis Reine d'Angleterre. Il profita de tous ces voyages pour le perfectionner dans la Geographie qu'il aimoit.

En 1691. il alla à Rome avec le Cardinal le Camus pour l'élection du Pape Innocent XII. Ce voyage interrompit la traduction de fon Dictionnaire Geographique qu'il avoit commencé, & qu'il acheva à fon retour mais que la mort l'a

MICHEL- empêché de faire imprimer lui-mêANTOINE Me. Il eft mort à Paris le 29. Avril BAU- 1700. âgé de 66. ans. Il étoit Prieur DRAND. de Rouvres & de Neuf-Marché.

Ses Ouvrages font.

1. Philippi Ferrarii Lexicon Geographicum emendatum, illuftratum, & dimidia parte auctum à M. A. Baudrand. Paris 1670. fol. Le Pere Ferrari avoit non feulement augmenté le tréfor d'Ortelius pour la Geographie ancienne, mais il y avoit encore joint la nouvelle, quoique d'une maniere feche & trésimparfaite; mais lorsque ce Livre parut avec les additions de l'Abbé Baudrand, cette édition comparée avec celles d'Italie & de Londres, attira de grands éloges à l'Editeur, & on ne tarda gueres à la contrefaire à Padoue, à Geneve & à Bafle.

2. Geographia ordine litterarum difpofita. Paris 1682. fol. 2. vol. En 1677. l'Abbé Baudrand voulut entreprendre une nouvelle édition du Lexicon de Ferrari, mais il fe trouva tant de choses à y ajouter, qu'il

changea fon premier plan. Il re- MICHELmarqua que les divifions étoient ne- ANTOINE ceffaires, Meffieurs Samfon s'étoient B A Uappliquez à perfectionner cette par- DRAND. tie de la Geographie, & y avoient excellé, & M. Baudrand profita de leurs travaux. Il avoit recueilli un grand nombre d'excellentes remarques fur la Geographie nouvelle, tout cela joint au Lexicon de Ferrari, dont la moitié lui appartenoit forma ces deux Volumes, aufquels il avoit la meilleure part. Ils donnerent prife à la Critique, & l'an-› née fuivante M. Guillaume Samfon peu touché de la maniere obli-. geante dont cet Abbé avoit parlé de fon Pere, & de fa famille, fit imprimer fes Difquifitions geographiques pour les critiquer. Dans la Pré-. face du Dictionnaire Pofthume de M. Baudrand, on parle de ces Difquifitions avec mépris, & l'on prétend que cet Abbé a méprifé la querelle qu'on lui faifoit, fans daigner répondre; mais l'Auteur de la Mé thode pour étudier la Geographie ne convient pas de cette indifference de M. Baudrand, il prétend au con