J. VI guftin contre Julien, & quelques autres Ouvrages de ce faint Doc

GNIER.

teur.

2. La veritable origine de la Maifon d'Alface, de Lorraine, d'Autriche, de Bade, & de plufieurs autres, avec les Tables généalogiques des defcentes & des branches desdites Maifons, depuis l'an de J. C. 600. jusqu'à préfent; le tout justifié par Titres, Chartres, &c. Paris 1649. Il y a bien des fautes de chronologie dans cet Ouvrage.

3. Stemma Auftriacum millenis abhinc annis: Hieronymus Vignier Cong. Oratorii Prefbyter, Priores novem gradus elucubravit; Joannes-facobus Chifflectius affuit atque illuftravit. Antuerpia 1650. fol.

4. Oraifon Funebre de Jean-Baptifte le Gou de la Berchere, Premier Préfident du Parlement de Bourgogne. Dijon in-4°. 1632.

V. Son Eloge. Perrault Hommes Illuft. tom. 2. Liron, Bibliot. Chartraine.

GREGORIO

GREGORIO LETΙ.

REGORIO Leti étoit d'une famille, qui faifoit autrefois à Boulogne une affez belle figure. Marc fon grand pere, qui étoit demeuré feul de cette famille, alla à Rome, fuivant la coûtume d'I talie, pour chercher fortune. Après qu'il eût été deux ans Gentilhomme du Cardinal Aldobrandrin il fut fait Juge d'Ancone; il eut enfuite differens emplois, & moutut en 1608. Gouverneur de Rimini, laiffant deux fils, dont l'aîné nommé Auguftin-François, prit le parti de l'Eglife, & le Cadet ferôme, pere de Gregoire fut mis Page chez le Prince Charles de Medicis, & embraffa enfuite le parti des aril fervit quelque tems dans les Troupes du grand Duc en qualité de Capitaine d'Infanterie, & s'étant venu établir à Milan, il s'y maria en 1628. ce fut là que nâquit Gregoire Leti le 29. Mai 1630. Jerôme Leti fut enfuite Gouverneur d'Amantée dans la Calabre, & Tome II

G G. LETI.

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G. LETI. mourut en 1639. à Salerne où il remplifloit un autre emploi. Dès que Gregoire fut en état d'aller au College, on l'envoya à Cofence étu dier chez les Jefuites de cette Ville, & il y demeura jufqu'en 1644. que fon oncle le fit venir à Rome. Čet oncle qui étoit déja dans la Prélature étoit en état de l'avancer, & il refolut d'abord de le faire étudier en Droit pour lui faire avoir enfuite quelque Office de Judicature; il changes depuis de penfée, & voulut qu'il fe fît d'Eglife; mais l'oppofition que M.Leti avoit pour cet Etat l'empêcha d'entrer dans fes vûes, il quitta même la maison de fon oncle, & fe retira ehez les parens de fa mere à Milan, où il demeura deux ans."

Il fut après ce tems revoir fon oncle, qui étoit alors Vicaire d'Or viette, & qui lui reprefenta de nouveau, que, n'ayant point d'inclination pour les Armes, ni affez de bien pour vivre en Gentilhomil ne voyoit point pour lui

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d'autre moyen de faire fortune que d'embraffer l'état Ecclefiaftique.

Mais M. Leti s'obftina d'autant G. LETI. plus à le refufer, qu'il avoit commencé à jouir de la liberté de la jeuneffe. Lorsqu'il eut 24. ans, fon oncle lui remit le gouvernement de fon bien, & devenu depuis Evêque d'Aquapendente, il le rapella auprès de lui avec beaucopd'inftance. Mais M. Leti, qui confumoit fon Capital en Voyages, ne penfoit point à le fatisfaire, & toutes les fois qu'il lui en parloit, il lui répondoit, qu'il ne vouloit ni Epée, ni Breviaire. Il voulut néanmoins voir fon oncle revêtu de la Dignité Epifcopale; mais lorsqu'il fut chez lui, fon oncle le trouva fi négli gent dans les devoirs de la Reli-; gion, qu'il lui dit en presence de fon Vicaire: Dieu veuille que vous ne deveniez pas un jour un grand He-. retique; mais pour moi je ne vous veux plus dans ma maison. Il avoue luimême dans fes Lettres que fa vie: n'étoit pas fort reglée, & qu'il. étoit même débauché; mais il ajoûte qu'à force de vouloir lui inspirer de la devotion, & l'engager dans L'état Ecclefiaftique, on l'avoit

G. LETI. dégoûté de l'un & de l'autre, & que s'étant accufé en Confeffion do quelques galanteries, fon Confeffeur avoit eu l'indifcretion de luf donner pour penitence de manger, ou du moins de mâcher sept brins de paille d'un pied de long. Ainfi il quitta brufquement fon oncle, & refolut de paffer en France. Mais étant arrivé à Alexandrie, cetto Ville fut investie la nuit même qu'il y arriva, c'est-à-dire, le 19. Mai 1657. de forte qu'il fut obligé d'y faire trois mois de fejour.

:

Etant forti de là, il fit connoif fance, en allant à Genes, avec M, de Saint-Lion, Huguenot, quiétoit au fervice du Marquis de Valavoir, General de l'Infanterie Françoife ils parlerent ensemble de Religion, & M, Leti, à qui la le&ture de certains Livres avoit infpiré du goût pour la Religion Proteftante, acheva de fe corrompre dans ces entretiens. Il ne témoigna cependant dès-lors aucun deffein de changement, & partit de Genes avec M. Santini Gentilhomme Luquois pour paffer en France; mais