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bre de vers fans hefiter, & il

pro- GODEfita fi bien de cette étude, qu'il FR 0 Icompofa dès lors en un feul jour un GUILPoëme de 300. vers fans aucune L A U ME elifions.

DE LEIB

A l'age de quinze ans il com- NITZ. mença les études Académiques, & joignant au gout des Belles Lettres celui de la Philofophie & des Mathematiques, il étudia la premiere de ces fciences fous Jacques Thomafius, & les Mathematiques fous Fean Khunius & fous Erhard Vveigelius, qu'il alla trouver exprés à Jene, où il profita auffi des Leçons de Jean Bofius celebre Profeffeur en Belles Lettres & en Hiftoire & de celles de Falcknerius fur le Droit.

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En 1663. de retour à Leipfic il foutint fous Thomafius une Thefe de principiis Individuafionis. L'année fuivante il fut reçu Maître-èsArts & faifant fervir la Philofophie à l'interpretation de la ju rifprudence, il foutint plufieurs. queftions Philofophiques prifes du droit. Il s'appliqua dans ce tempslà particulierement à la lecture des F

FROI

NITZ..

GODE- Philofophes Grecs, & chercha les moyens de concilier Platon avec: GUIL- Ariftote, comme il a voulu depuis. LAUME Concilier Ariftote avec Defcartes ;. DE LEIB- ce qu'il faifoit avec une fi grande aplication, qu'on l'a vû fouvent paffer des journées entieres à mediter dans une forêt auprés de Leipfic.. Cependant la Jurifprudence faifoit fa principale étude, & il fut reçu Bachelier en cette Faculté en 1665. L'année fuivante il voulut fe faire paffer Docteur, mais il fut refulé fous prétexte qu'il n'avoit que vingt ans, & pour des raifons qu'on ignore; quelques-uns croyent que Ce fut parce qu'il s'étoit fait des ennemis en rejettant les principes. d'Ariftote & des Scholaftiques. dont il faifoit peu de cas..

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Irrité de ce refus, il alla à Altorf, où il foutint avec tant d'honneur une These, de Cafibus perplexis, qu'on lui donna le degré de Docteur, & qu'on lui offrit même ane Chaire de Profeffeur extraordinaire en Droit, qu'il refufa..

D'Altorf il paffa à Nuremberg, pour vifiter les Sçavans qui y ê

toient. Ayant appris qu'il y avoit Go DEdans cette ville des pesfonnes qui F RO 1travailloient en fecret à chercher la GUI Lpierre Philofophale, il eut envie de LA UME le faire initier dans leurs myfteres. DE LEIBPour y reuffir, il choifit dans des NITZ. livres de Chymic, des termes & des phrafes fingulieres, dont il compofa une lettre inintelligible à lui-même, qu'il adreffa au Directeur de cette Societé. Ces fortes de gens, qui femblables aux fuperftitieux admirent fur tout ce qu'ils n'entendent point, crurent que l'Auteur de cette lettre feroit une excellente acquifition pour eux. Il fut introduit dans leur laboratoire. On le pria même de recevoir des appointemens, pour écrire en qualité de Secretaire, tous leurs tous leurs progrés & toutes leurs experiences, & pour extraire des livres des meilleurs Chimistes, ce qui pourroit fervir à leurs travaux.

Le Baron de Boinebourg,premier Miniftre de l'Electeur de Mayence paffant dans ce temps-là par Nuremberg fe trouva à un repas avec lui & conçût une fi bonne idée

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GODE de fon efprit & de fa fcience, que FROI- lui confeillant de s'attacher partiGUIL- culierement au Droit & à l'HiftoiLAUME re, il l'affura qu'il engageroit l'EDE LEIB- lecteur (Fean Philippe de SchonNITZ. born) à l'appeller à la Cour. M.

de Leibnitz lui promit de fon costé qu'il travailleroit à fe rendre digne de fa protection. Pour être plus à portée d'en fentir les effets, il alla à Francfort fur le Mein, dans le voifinage de Mayence.

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En 1668. Jean Cafimir Roy de Pologne remit à la Republique la Couronne, qu'il tenoit d'elle. Le Comte Palatin étant un de ceux qui y afpiroient & le Baron de Boinebourg étant allé en Pologne, pour menager fes interefts, M. de Leibnitz fit un petit Ouvrage pour prouver que les Polonois ne pouvoient fe choifir un meilleur Roy. Cet ouvrage luy fit beaucoup d'honneur, & plût extrêmement au Comte Palatin, qui voulut attirer l'Auteur à fa Cour. Mais le Baron de Boinebourg l'empêcha d'y aller, & le fit nommer par l'Electeur de Mayence Confeiller de la

Chambre de Revifion de fa Chan- GOD Ecelerie. M. de Leibnitz n'avoit ce- F R O I. pendant alors que 22. ans.

fe

GUIL

M. de Boinebourg avoit des re- L AUME lations à la Cour de France, & DE LEIBquoiqu'il eût un fils à Paris, ce fils NITZz. étoit trop jeune pour lui confier de certaines affaires, dont il pria M. de Leibnitz de vouloir fe charger. Il fut charmé de trouver cette occafion de marquer fa reconnoiffance à un fi zelé Protecteur, & partit en 1672. pour venir à Paris. il fe propofoit de tirer de grands avantages de fon voyage, & il ne trompa pas. Il vit tous les Sçavans de cette ville, forma des relations avec la plufpart d'entre eux, & s'appliqua d'ailleurs aux Mathematiques, dans lesquelles il n'avoit pas fait jufqu'alors des progrés fort confiderables. Mais il s'y perfectionna tellement dans ce voyage, qu'il entrevit dès lors le calcul differentiel, dont il a été depuis regardé pendant longtemps. comme l'inventeur. Il a reconnu qu'il devoit principalement les progrés qu'il avoit faits dans les Ma

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