X X V I. Parodie burlesque de la premiére Ode de Pindare, à la louange de Mr. Perrault. M ALGRE' fon fatras obfcur, Souvent Bréboeuf étincelle. Mais, ô ma Lyre fidelle, Tu veux trouver le modelle, A l'Auteur inimitable De Peau d'Ane mis en Vers. L'Auteur avoit réfolu de parodier toute l'Ode; mais Mr. Perrault & lui, fe raccommodérent, & il n'y eut que ce couplet de fait. Vers 2. Souvent Brébeuf. ] Poëte qui a traduit en Vers François la Pharfale de Lucain. Vers 4. Peut s'offrir dans la Vers 15. De Peau-d'Ane X X V I I Sur la reconciliation de l'Auteur & de Mr. Perrault. Our le trouble Poëtique TOUT A Paris s'en va ceffer. L'accord fe fait aifément. Mon embarras eft comment On pourra finir la guerre De Pradon & du Parterre. X X VII I. Aux RR. PP. Jefuites ME Auteurs du Journal de Trévoux. Es Réverends Peres en Dieu, Et mes confreres en Satire, Dans vos Ecrits en plus d'un lieu, Je vois qu'à mes dépens vous affectez de rire. Je ne ranime encor ma fatirique audace ? N'allez point de nouveau faire courir aux armes Notre célébre Dévancier : Corfaires attaquant Corfaires Ne font pas, dit-il, leurs affaires. X X I X. Aux mêmes. ON, pour montrer que Dieu veut être aimé de NON nous Je n'ai rien emprunté de Perfe, 'ni d'Horace, mieux que vous > Attaquent les erreurs dont nos ames font yvres; La néceffité d'aimer Dieu Ne s'y trouve jamais prêchée en aucun lieu, Cette Epigramme fut faite | Auteur; nous la rapportons pour fervir de réplique à une ici, pour fervir d'explication autre, que le P. Du Rus Jéfuite à la présente. avoit publiée contre notre Les Journalistes de Trévoux, Illuftre Héros du Parnaffe. N'ont point crû vous mettre en courroux » Ni ranimer en vens la fatirique audace Dont par le grand Arnauld vous vous croïez abfons. De ces grands Hommes, qu'avec grace Vous traduifez, en plus d'un lien; Que, pour l'amour de vous, ils voudroient bien qu'Horace X X X. Sur le Livre des Flagellans. Aux mêmes. NON, le Livre des Flagellans N'a jamais condamné, lifez-le bien, mes Peres, Ces rigiditez falutaires, Que, pour ravir le Ciel, faintement violens, Exercent fur leurs corps tant de Chrétiens austéres. Il blâme feulement cet abus odieux D'étaler & d'offrir aux yeux Ce que leur doit toujours cacher la bienséance; Qui, fous couleur d'éteindre en nous la volupté, M. l'Abbé Boileau, Docteur | de Sorbonne, & Chanoine de la Sainte-Chapelle, Frere de l'Auteur, publia en 1700. le Livre intitulé, Hiftoria flagel lantium; & les Auteurs du Journal de Trévoux en firent la critique dans leurs Mémoi res du mois de Juin 1793. L Plûtôt X X X I. FABLE D'ESO PE. Le Bucheron & la Mort. E dos chargé de bois, & le corps tout en eau, Un pauvre Bucheron, dans l'extrême veilleffe Marchoit en haletant de peine & de détreffe. Enfin las de fouffrir, jettant là fon fardeau, de s'en voir accablé de nouveau, Il fouhaite la Mort, & cent fois il l'appelle. La Mort vint à la fin. Que veux-tu, cria-t-elle ? Qui, moi ? di-t-il alors promt à fe corriger : Que tu m'aides à me charger. que X X X I I. Le Débiteur reconnoissant. E l'assistai dans l'indigence : JE Il ne me rendit jamais rien. Mais quoi qu'il me dût tout fon bien, O la rare reconnoiffance! Le célébre Mr. Patru, preffé, voulut même que Mr. Patru par un Créancier impitoïable) gardât fa Bibliothéque com(c'étoit un Fermier General ) me auparavant, & qu'elle ne étoit fur le point de voir ven- vint à lui qu'en furvivance. dre fes Livres, la plus agréa- 11 débourfa environ quatre ble & prefque la feule chofe mille livres, & il n'avoit pas qui lui reftoit. Mr Defpréaux encore les fucceffions qu'il a le tira de cette fâcheufe extrê-recueillies dans la fuite. Cette mité, en lui portant une fom- Epigramme n'a été faite qu'ame beaucoup plus confidera- près la mort de Mr. Patru, ble que celle pour laquelle il arrivée en Janvier 1671. étoit réfolu de les donner: il |