Œuvres de Voltaire, Volumen39

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Lefèvre, 1830
 

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Página 152 - J'approchai par degrés de l'oreille des rois, Et bientôt en oracle on érigea ma voix. J'étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices, Je leur semai de fleurs le bord des précipices. Près de leurs passions rien ne me fut sacré ; De mesure et de poids, je changeais à leur gré.
Página 150 - La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles: On a beau la prier; La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos rois.
Página 190 - C'est ainsi que la terre avec plaisir rassemble Ces chênes, ces sapins, qui s'élèvent ensemble : Un suc toujours égal est préparé pour eux ; Leur pied touche aux enfers, leur cime est dans les cieux1 ; Leur tronc inébranlable, et leur pompeuse tête, Résiste, en se touchant, aux coups de la tempête...
Página 253 - Rome demande un maître ; Un jour à tes dépens tu l'apprendras peut-être. Tu vois nos citoyens plus puissants que des rois : Nos mœurs changent, Brutus ; il faut changer nos lois. La liberté n'est plus que le droit de se nuire : Rome, qui détruit tout, semble enfin se détruire. Ce colosse effrayant, dont le monde est foulé, En pressant l'univers, est lui-même ébranlé. Il penche vers sa chute, et contre la tempête II demande mon bras pour soutenir sa tête.
Página 164 - Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang Avant qu'aucun résiste ou reprenne son rang. Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient; Leur courage renaît et leurs terreurs s'oublient : La honte de mourir sans avoir combattu Arrête leur désordre et leur rend leur vertu.
Página 152 - Ne conçut un projet aussi grand que le mien. Chaque peuple à son tour a brillé sur la terre, Par les lois, par les arts, et surtout par la guerre ; Le temps de l'Arabie est à la fin venu.
Página 429 - A nation here I pity and admire, Whom noblest sentiments of glory fire, Yet taught, by custom's force, and bigot fear, To serve with pride, and boast the yoke they bear: Whose nobles, born to cringe and to command...
Página 162 - On n'égorge jamais dans l'enceinte du lieu sacré aucune victime. On n'y brûle point, comme ailleurs, la graisse des génisses et des taureaux; on n'y répand jamais leur sang. On présente seulement devant l'autel les bêtes qu'on offre, et on n'en peut offrir aucune qui ne soit jeune, blanche, sans défaut, et sans tache.
Página 251 - La main de l'éternel y marqua nos désirs, Et nos chagrins cruels, et nos faibles plaisirs. On voit la liberté, cette esclave si fière, Par d'invisibles nœuds en ces lieux prisonnière : Sous un joug inconnu, que rien ne peut briser, Dieu sait l'assujettir sans la tyranniser...
Página 153 - L'Inde esclave et timide, et l'Egypte abaissée, Des murs de Constantin la splendeur éclipsée ; Vois l'empire romain tombant de toutes parts, Ce grand corps déchiré, dont les membres épars Languissent dispersés sans honneur et sans vie : Sur ces débris du monde élevons l'Arabie.

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