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qu'il foit inftruit de tout ce qui peut les foulager.

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,, Galien n'a pas reprouvé non plus ,, ces fortes de remedes, & lorfqu'il ,, en parle au neuviéme livre de la s, proprieté des médicamens fimples, il les recommande plutôt que de les méprifer, comme étant inutiles ou indignes de l'application des Medecins. Il dit en avoir fait l'expe»rience de quelques-uns, & cite les Auteurs qui en ont écrit : &, ce qu'il ,, ne fait en cet endroit qu'en paffant, il promet de les examiner ailleurs dans un autre Traité. Si ces remedes », par confequent n'ont point été méprifez par Galien , Alexandre Aphrodifee & les autres les ont eftimez & compris parmi les trefors ,, de la Medecine, dira-t-on que les plus anciens les ont tellement condamnez, qu'un homme qui s'en feroit fervi, auroit eu honte de l'a voüer?

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pour expliquer cette difficulté touchant la dénomination de ,, ces remedes, je dis d'abord qu'ils ,, ont été appellez naturels, pour les' diftinguer de ceux qui tombent dans l'ufage commun de la Medecine. Comme on oppose ordinaireB 6 ›› ment

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›, ment l'art à la nature, les chofes artificielles à celles qui ne le font. pas, on a ainfi appellé naturels ces » fecours que la raifon n'avoit point. inventez; & parce qu'ils ne fourniffoient aucune conjecture, pourquoi on les appliquoit à un certain mal, ou qu'on ne découvroit point les caufes de leurs utilitez, ni probables, ni évidentes, on a crû qu'ils ,, furpaffoient les forces de l'art, & qu'ils étoient introduits contre les régles & la méthode qu'il prefcrit. Voilà donc l'origine de leur nom: ,, ce que je montre par les. propres ,, termes de Galien au lieu cité." Il ya, dit-il, quelques autres Pierres qu'on attache encore pour guerir plu-fieurs maux: elles ont au-refte de cer-taines lettres gravées, comme l'Hie-racites qui eft bonne contre les Hemorroïdes, dont nous avons fait même l'experience. Il n'eft pas tems ici d'en parler, parce qu'il n'y a que l'experience qu'on en a qui faffe ajoûter foi à leur vertu. Auffi ne s'en fert-on pas felon la methode ordinaire. Il paroît par ces termes de Galien que ces remedes étant hors de l'art, font ap pellez naturels & qu'on ne leur donne ce nom que parce qu'ils ne tombent point

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fons les régles de l'art. Galien prouve donc l'efficace dans de certaines maladies de ces remedes qu'il a éprouvé lui-même, & dont on ne peut donner de raifon; mais cela ne regarde point. ceux qui aiment mieux fe railler que refoudre ce qu'ils ne peuvent compren. dre. Ce recit, Monfieur , que je viens de vous faire de l'obfervation de Monfieur Petit., eft infiniment plus agreable dans l'Original, & fans doute plus perfuafif: mais le raifonnement en est si bon, qu'il n'a pas perdu toute fa force dans nôtre langue, & qu'il ne contribuera pas médiocrement à juftifier ceux qui fe font fait un étude des Talifmans..

Ils foûtiennent donc avec juftice. & avec fondement que la veritable. fcience en est toute naturelle; qu'elle ne paffe point les régles de la Philofophie, comme l'affûrent de trèsgrands hommes, Symphorien, Campege & Campanella; & qu'il n'eft! point neceffaire d'avoir recours aux abominations de la magie pour ope rer des chofes que la Philofophie enfeigne innocemment felon Roger Bacon;

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Non igitur oportet nos uti magicis illufionibus " cùm poteftas Philofophiæ doceat operari quod fufficit.

Bacon; parce qu'il eft certain, dit le Commentateur du Plutus d'Ariftophane, * que l'application des chofes naturelles faite à propos, eft fuffifante & contribue beaucoup à prevenir quelque effer ou à le produire. Mais pour connoître cela, il faut avoir penetré les caufes de tout ce qui fe fait les forces fecrettes de la nature, ajoûte-t-il enfuite. § Car il arrive tous les jours, dit admirablement Apulée dans fon Apologie, des chofes fi merveillenfes & fi extraordinaires, qu'un ignorant ne les croira pas fi on les lui rapporte. C'est auffi pour cette raifon que s'il fe trouve quelque obfcurité dans ces fortes d'ouvrages, ces tenebres, pour ainsi dire, n'ont été inventées, que pour en cacher les fecrets à ceux, ou qui pouvoient en abufer, ou qui n'étoient pas capables d'en profiter, comme les Anciens cachoient leur Theologie, au rapport de Plutarque dans l'endroit que j'ai cité & ce que

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Naturalium enim rerum opportuna applicatio conferebat ad contrahendum vel expellendum. Hec noffe exactè, ejus demum eft, qui naturalium rerum caufas callet & vim fecretiorem.

S Nam & mihi & tibi & cun&is hominibus multa ufu venire conftat mira & pene infecta, quæ tan men ignato relata fidem perdant,

font encore aujourd'hui les Chimiftes dans la defcription de leurs experiences.

Les découvertes dans la Phyfique que les Cartefiens ont faites depuis un demi fiécle, font très-propres à faire faire quelques progrès dans cette étude en quoi l'on peut reconnoître l'utilité de la Philofophie moderne, pour rétablir ces connoiflances fi falutaires à nos premiers peres, que le tems, l'idolâtrie & les fupertitions ont prefque anneanties, en les voulant pouffer au-delà des forces de la nature. Ceux qui ont parlé plus jufte fur cette matiere, & qui en ont connu les veritables principes, admettent, avec les plus grands Philofophes, l'épanchement & la communication des influences celeftes fur

les

corps fublunaires. Ils ne doutent pas que les Aftres n'ayent quelque reffemblance avec les chofes d'ici bas; non pas formelle, mais de fympatie & de mouvement, comme l'experience l'a montré. C'eft auffi ce qui leur a fait donner par les premiers Sages le nom des chofes fur lefquelles elles agiffoient plus particulierement. Si les noms même ont quelques vertus particulieres, comme Origene l'in

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