Par des chants immortels je publierai ta gloire; Qui chantent l'illuftre victoire D'un Dieu, qui par sa mort triompha des enfers. Contre les Romans. ENCHANTEURS des efprits, qui par de fauffes Allumez un vrai feu dans le fond de nos veines; D'ANDIL LY. POMPON NE. DE POMPONNE. LE SONNE T. Tombeau du Duc de Veymar. 'ECLAT de mes vertus, & celui de ma race Et le Nort étonné m'a vû dans les hazards Ce Roi, ce grand Héros, cet autre Dieu de Thrace, J'ai porté fur le Rhin la terreur & la mort, Quel conquérant jamais eut un fort auffi beau? guerre; Et ce trône naiffant me fervit de tombeau. Il n'eft pas décidé que ce foit le même qui a été un des plus célébres Miniftres de fon tems; mais il eft au moins für qu'il étoit de l'illuftre Famille des Arnaulds. 2 Le Duc Bernard de Saxe-Veymar, voyant le Roi de Suede tué à la funefte bataille de Lutzen, commanda les Suedois, battit les Impériaux, fe jetta fur l'Alface qui appartenoit alors à l'Empire, & s'empara de Brifac, où il vouBut fe faire une Souveraineté indépendante; mais la mort le prévint dans fon projet. DESBARREAUX. ACQUES DE VALLE'ES, Sei J gneur DESBARREAUX, Pari- DESBARfien, né en 1602. d'une Fa REAUX. mille très- noble, a été un des plus beaux Efprits de fon fiècle. Il les yeux fermez, il quitta la Robe & fe livra fans réserve au libertinage le plus fcandaleux. Ses liaifons avec Théophile acheverent d'érouffer en lui tout fentiment de religion. Mais il changea bien de langage quelques années avant fa mort; & l'admirable Sonnet qu'il nous a laiffé, fera l'avenir une double pour preuve de la beauté de fon génie & de la DESBAR- fincérité de fa converfion. Revenu à luiREAUX. même, il fit divorce avec tous les plaifirs, paya fes dettes, & ayant abandonné à fes fœurs ce qui lui restoit de biens, moyennant une rente viagere de 4000 liv. il fe retira à Châlon fur Saone. Il y mena une conduite véritablement chrétienne; & l'Evêque qui le vifitoit souvent, en a rendu, ainfi que les plus honnêtes gens de la Ville, un bon témoignage après la mort qui arriva fur la fin de l'année 1674. DESBARREAUX avoit fait beaucoup de Vers Latins & François, mais il n'a jamais rien publié. SONNE T. GRAND DIEU, tes jugemens sont remplis d'é quité: Toujours tu prends plaifir à nous être propice ; Oui, mon Dieu, la grandeur de mon impiété Ton interêt s'oppofe à ma félicité, Et ta clémence même attend que je périffe. Contente ton défir puifqu'il t'eft glorieux: Offenfe-toi des pleurs qui coulent de mes yeux; Tonne, frappe, il eft tems; rends-moi guerre pour guerre. J'adore en périffant la raifon qui t'aigrit: Mais deffus * quel endroit tombera ton tonnerre, DESBAR- |