Et l'on vit naître alors par leurs juftes mesures, DU PSEAUME XCVI. Il invite les hommes à chanter les louanges du Sei gneur. Appareil du dernier avenement de JESUSCHRIST. Felics efpérances des Gentils dans leurs idoles. MORTELS, qui de la Terre habitez les campa gnes, Et vous qui cultivez ces fertiles montagnes, voye Des Cantiques de joye, Sçachant que le Seigneur régné fur l'Univers. Les feux du firmament lui couronnent la tête, D'où partent les arrêts des hommes redoutez. DESMA RETS. Un affreux tourbillon de devorantes flammes, Par ces horribles feux reçoivent le trépas. On a vû les éclairs meffagers de la foudre ; Alloit être détruite avec les élémens. Devant l'ire de Dieu les monts s'humilierent, Et leurs chefs orgueilleux de crainte fe plierent Jufques à s'abaiffer au creux de leurs vallons: Les rivages des mers fe cacherent fous l'onde Devant l'Auteur du Monde, Comme font les rofeaux devant les aquilons. O vous, dont l'ame fimple, à l'erreur affervie, Adore follement des Déitez fans vie, Qu'un mortel artifan a faites de fes mains; Soyez confus, Gentils, qui par des vœux frivoles Qui n'ont pas le pouvoir du moindre des humains 1 EXTRAIT DU CLOVIS, POEME HE'ROIQUE, Progrès de la Religion Chrétienne. 1 QUE devient mon pouvoir ? à quel coin reculé Son Eglife s'accroît de tout ce que je perds. mes, Qui vit de ma faveur des effets fi puissans, Quand de tout l'Univers je payai son encens; L'ingrate fuit la Croix, m'abandonne & me chaffe! En vain j'ai fufcité l'Illyrie & la Thrace, 1 C'est le démon qui parle. Si tout le Clovis étoit à peu près auffi travaillé que ce morceau, M. Despréaux n'aurois cu garde de le trouver fi fort ennuyeux.. DESMA- XETS. Et les plus froids climats fi féconds en Guerriers, DESMA Par qui je l'ai détruite, & brûlé fes lauriers : Mon fecours me trahit, & le Barbare même, Soûmettant tout à foi, fe foûmet au Baptême! SONNE T.1 Pour Louis Le Juße. QUE ne peut la vertu ? Que ne peut le courage? J'ai tiré par mon bras l'Europe d'efclavage; ARMAND, ce grand génie, ame de mes exploits, Enfin il m'éleva ce pompeux monument, Je veux qu'avec le mien il vive incessamment. 1 Ce Sonnet eft au bas du cheval de Bronze de la Place Royale. 2 Ce mot a vieilli. On ne fçauroit dire la même chofe des fix Vers qui le fuivent & qui renferment un éloge bien carable de flatter l'ambition d'un grand Miniftre. CONRART. ALENTIN CONRART, né à Pa ris en 1603. forti d'une an- CONRART. cienne Famille du Haynault, étoit Secretaire du Roi, & l'un des Quarante de l'Académie Françoife. Ce fut dans fa maifon que cette Illuftre Compagnie commença à fe former en 1629. & que les Académiciens s'affemblerent jufqu'en 1634. CONRART ne fçavoit pas à la vérité les Langues mortes; mais il fçavoit l'Efpagnole & l'Italienne, & il parloit fi bien la Françoise, qu'il étoit regardé comme un des Oracles.de cette Langue. Il avoit d'ailleurs un goût & un difcernement exquis; & nous n'avons fi peu d'ouvrage de sa façon, que parce qu'il avoit beaucoup de peine à fe contenter lui-même. Ajoutez à cela les charges & les emplois qu'il avoit à remplir, & la goute dont il fut |