Tel qui fait, fans penfer à ces races futures, Au lieu de bons écrits, de groffes écritures, Qu'on achete par rôle, & tel de qui l'emploi Confiste à bien voler le public & le Roi, Ont bien plus de profit... Mais quoi, leur abon- N'eft, pour en bien parler, qu'une haute indigence. pas. Ce fou voit tout à lui, tout le monde lui donne, Miféricorde de Dieu envers les pécheurs. GRAND Dieu, par quel encens & par quelles vic, Pourrai-je détourner ton courroux que je crains? PELISSON PELISSON. L'excès de tes bontez augmente mon offense, Il est vrai, mon Sauveur, mes fautes sont mor- Toujours ma paffion s'oppose à tes projets: Mais hélas ! fi tu perds tous ceux qui font rebelles, En quel lieu de la Terre auras tu des fujets ? Mes crimes, d'un côté, provoquent ta juftice; L'hyver, accompagné des vents & des orages, Par toi, l'air est sferein, & la terre féconde : vers, Retourner fur fes pas la jeuneffe du monde, S'il eft ainfi, de grace, arrête le tonnerre; PELISSON Tu fais un nouveau ciel, une nouvelle terre ; cœur? Il y va de mon bien, il y va de ta gloire : Dompte, par ton Esprit, mon efprit obstiné: Ton triomphe est le mien, je gagne en ta victoire: Quand tu feras vainqueur, je ferai couronné. DU PSEAUME XXX VII. Il n'y a de bonheur véritable que pour le Jufte, VOIS-TU ces hauts palais, ces pompeux édifices, L'herbe des champs s'éleve, & fleurit comme lui; Quel plaifir, ô mon Dieu, de voir par ta puissance Que fon frere a foufferte En tout tems la mifére éprouve fon fecours : PELISSON. Sa fortune (bien loin que fes dons la détruifent) Toujours plus floriffante, augmente tous les jours, Comme ces fources d'eau, qui jamais ne s'épuifent. Mais vous, qui méprisez & l'amour & la haine Si d'un jufte courroux fon cœur eft enflammé, SUR CES PAROLES: In manus tuas, Domine, commendo, &c. SEIGNEUR, qui dans mon ame as formé ton image, Daigne la recevoir en tes divines mains: CHARLEVAL. EAN-LOUIS FAUCON DE RIS, mille, originaire d'Italie, & qui a donné cinq premiers Préfidens ; sçavoir quatre au Parlement de Rouën, & un au Parlement de Rennes. Il aima les beaux Arts avec tendreffe, & les cultiva avec foin toute fa vie. Né fenfible & généreux, il s'intereffoit furtout à la fortune des Gens de Lettres. Il fuffit de rapporter ce qu'il fit pour M. & Madame Dacier. Peu de mois après leur mariage, ils eurent deffein de fe retirer à Caftres. M. de Ris s'imaginant que leur fortune, qui étoit alors très-bornée, les déterminoit peut-être à prendre ce parti, vint leur apporter dix mille livres en or, & les preffa avec toutes les inftances possibls de les accepter.. Il écrivoit poliment VAL. |