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l'eft extrêmement, peu correcte & affez 1696. dure.

Il y avoit un peu plus de trois ans que M. Campiftron fembloit avoir renoncé au Théatre, lorfque M. de la Foffe donna fa Polyxene. Tout le Public regarda ce nouveau Poëte comme le feul capable de réparer la perte du premier, & de foutenir la Scene tragique, qui languiffoit furieusement depuis quelque temps: & pour l'encourager reçut fon Ouvrage Mercure Ga- avec beaucoup d'applaudiffemens. « Je lant, Mars, vous mandai le mois dernier, (dit M. 1646. p.316. de Vizé) que la Troupe des Comédiens duRoy avoit représenté unePiéce férieufe, qui par fa beauté avoit réveillé le goût de la Tragédie. Cette Piéce qu'on appelle Polyxene, a eu quantité de partifans fort confidérables ; & » fon fuccès a juftifié tout le bien qu'ils en ont dit. »

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En 1718. les Comédiens hazarderent de remettre cette Tragédie au Théatre. Le fieur Beaubour fe chargea du rôle de Pyrrhus, & Mademoiselle Defmare de celui de Polyxene. Ceux de Telephe, d'Ulyffe, & d'Arface, furent joués par les fieurs Quinault, le Grand, & Fontenay. Un Mémoire manufcrit du temps nous aflure qu'elle fut alors fort bien reçue du Public: cependant les Registres

de la Comédie marquent qu'elle ne fut jouée que trois fois. Elle avoit eu dix-fept 1696. représentations dans fa nouveauté. Les principaux rôles étoient remplis par Mademoiselle de Champmeflé, & par les fieurs Beaubour, Baron le fils, Rofelis, & Guérin.

A GRIPPA;

O U

LA MORT D'AUGUSTE,
Tragédie de M. de RIUPEROUS,
non imprimée,

Représentée pour la premiere fois le Lundi 19:
Mars, & pour la feconde & derniere le
Dimanche 15. du même mois.

M

Mercure Galant, Fé

Onfieur de Vizé, ami de l'Auteur ;; avoit annoncé cette Tragédie avant qu'elle parut; * mais la maniere dont elle fut reçue du Public, lui impofa filen-vrier, 1696, ce. Il n'ofa pas même l'inférer dans le page 328. Catalogue qu'il donna des Piéces de cet Auteur, dont il rapporte la mort, dans le Mercure du mois de Juillet de l'année 3706.

1696.

Mercure Ga

LE VIEILLARD COURU,

O U

LES DIFFERENS CARACTERES

DES FEMMES, (a)

& en profe

Comédie en cing Actes, & en
de M.DE VIZE', non imprimée,

Représentée pour la premiere fois le Samedi
vingt-quatre Mars.

N

Ous ne connoîtrions qu'imparfaitement le titre de cette Comédie, fi l'Auteur n'avoit eu la fage précaution de le conferver tout entier, avec une idée de l'Ouvrage, dans fon Mercure Galant. Voici de quelle façon il l'annonça. " Dès que les plaifirs innocens feront

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lant, Février » de retour on verra paroître fur la 7696. p.3 28. „ Scéne deux Piéces nouvelles, dont l'une » eft férieuse ayant pour titre Agrippa » ou la Mort d'Augufte; l'autre eft une » Comédie intitulée le Vieillard couru, » ou les différens Caracteres des Femmes, » de l'Auteur des Dames vengées, qui

(a) Sur les Regiftres de la Comédie, cette Piéce 'eft infcrite que fous le premier de ces deux titres,

parurent l'année derniere, & dont on » n'a pû reprendre les représentations: 1696. » les principaux Acteurs de cette Piéce » ayant été incommodés pendant cet hyver."

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lant,

Mars

«La premiere représentation de la Mercure Ga » Comédie intitulée le Vieillard couru, 1696.' pages " ou les différens caracteres des Femmes, 317-319, » ayant été faite il y a huit jours, plu

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fieurs s'appliquerent à chercher de la » vérité dans les portraits qu'on y fait de quantité de Maîtreffes du Vieillard quoique l'Auteur n'ait eu intention de peindre perfonne, mais feulement de » donner des Amantes au Héros de la "Piéce, qui, fuivant fon fujet, devoit en » avoir beaucoup. Il n'eft pas impoffible »que plufieurs de ceux qui ont fait des applications fe foient trompés de bon»ne foi, mais il est sûr que d'autres cherchans à perdre la Piéce, & à exciter » du murmure, ont fait exprès de fausses applications, puifque de différens por» traits placés en divers Actes, ils ont pris des morceaux, & les ont joints » pour en compofer quelques-uns, & appliquer à une feule perfonne ces dif»ferens morceaux joints enfemble,quoi» qu'ils ayent été faits pour plufieurs, & » fans qu'on ait eu d'autre objet que d'entrer dans le naturel, foit à l'égard

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» du beau, foit à l'égard du laid de la 1696. " plupart des Femmes. Voilà ce qui at» tira tant d'ennemis à cette Piéce, le premier jour qu'elle parût : mais le » nombre de fes Auditeurs ayant été grand & équitable dans les repréfen»tations fuivantes, l'Auteur doit être » satisfait de la juftice que le Public lui rend, en dépit des ennemis qu'il s'étoit innocemment attirés. »

L'Auteur s'eft bien gardé de nous dire que cette Piéce n'a eu que trois repréfentations, dont la derniere fut donnée le Vendredy 30. Mars, & qu'elle ne rapporta que deux cens liv. neuf fols. Il fe flatta même que fa Piéce feroit reprise Mercure Ga-après Pâques : « Sitôt (dit-il dans fon lant. Avril,, Mercure d'Avril) que l'Actrice dont la » maladie a fait quitter le Vieillard cou" ru ou les différens Caracteres des » Femmes, le jour même que cette Pié»ce devoit faire le divertiffement de la "Cour à Versailles, fe portera mieux, » on en continuera les repréfentations. " Les Regiftres de la Comédie font cependant foi du contraire.

1696.P.333.

C'est ici le dernier Ouvrage de M. de Vizé qui ait paru fur le Théatre François: Il avoit fait encore un Divertiffement pour Monfeigneur, qu'il propofa cette même année aux Comédiens, mais

qu'ils

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