qu'ils ne voulurent point accepter. Nous trouvons fur les Regiftres de la Comé- 1696.. die une délibération conçue en ces ter mes. Du Lundy 30. Décembre 1696. « M. de Vizé nous ayant écrit au fujet » de la Piéce qu'il a faite, intitulée Di» VERTISSEMENT POUR MONSEIGNEUR » il a été résolu qu'on lui feroit réponse » & qu'on lui manderoit que fa Piéce » n'eft point, & ne peut-être jouable : "c'eft le fentiment unanime de la Compagnie : & ce qui a été réfolu. » رو LE MARÉCHAL MÉDECIN, Représentée pour la premiere fois le Samedi Ur les Regiftres, cette Comédie eft quelquefois auffi intitulée LES HOUSSARTS; M. de Vizé l'annonce dans fon Mercure d'Avril 1696. page 333. fous le titre DU MÉDECIN DE MANTE. Tome XIV. 1696. BA *La mufi que de ce di vertissement eft de M. Gilliers. LE Comédie en un Acte, & en vers, avec un divertissement, de M. REgnard, * Représentée pour la premiere fois, le Jeudi 14. Juin, précédée de la Tragédie de Zélonide. Douze représentations, la derniere le Vendredi 6. de Juillet. Ette Comédie fut jouée dans fa nouveauté sous le titre du BourGEOIS DE FALAISE. Elle porte celui du BAL dans toutes les éditions des Œuvres de M. Regnard. Nous ne répéterons point ce que nous avons déja dit au fujet de la Comédie de la Sérénade de cet Auteur. On y retrouve les mêmes défauts, & bien moins de comique. Dans la précédente, il n'y a pas une Scene qui ne foit extrêmement plaifante: celle-ci en contient plufieurs d'inutiles. On s'attend d'abord à une intrigue divertiffante: Merlin, & Lifette dont on vante l'adres fe, s'affocient avec un fourbe encore plus habile qu'eux; & tout cela ne produit qu'un ftratagême affez groffier, & un dénouement puéril, & ufé. Il ne falloit point d'adreffe pour dégoûter M. de Sotancour de fon mariage, & obtenir le confentement de l'Imbécille Géronte en faveur de Valere. Tous les perfonnages 1696, de cette Piéce font faux & manqués. Ajoûtez qu'elle a eu grand befoin du fecours de la repréfentation; le jeu des Acteurs, & la vivacité dont elle a été éxécutée, pouvoit en cacher bien des défectuofités, qui fe remarquent très-aifément à la lecture. LE MOULIN DE JAVELLE, (a) Comédie en profe, en un Acte, avec un divertiffement, accommodée au * Théatre, par M. DANCOURT, (b), que du diver *La Muft tiffement eft Représentée pour la premiere fois, après la de M. Gil Tragédie de Britannicus, le Samedi 7.J . Juil- liers. let. Vingt-huit repréfentations, la derniere le Lundi 20. Août suivant.) Qordinairement le ton a un certain Uelques compagnies qui donnent cercle de gens ayant par hazard fait plufieurs parties de promenade & de fouper au Moulin de Javelle, en firent un récit (a) C'est un Moulin fur le bord de la riviere de Seine, à une petite lieue de Paris, du côté de la pleine de Grenelle. (b) Nous croyons ne point faire tort à la mémoire de M. Dancourt, en ne lui donnant cette Piéco qui excita la curiofité de beaucoup de 1696. perfonnes de la Cour & de la Ville, & qui occafionna quantité d'aventures plaifantes. C'en étoit plus qu'il n'en falloit pour la compofition d'une petite Comédie. Celle du Moulin de Javelle eut un fuccès marqué, & elle le mérite bien. Indépendamment du Vaudeville qui en conftitue le fonds, cette Piéce eft écrité avec beaucoup d'enjouement & d'efprit; auffi quoique la mode des plaifirs du Moulin de Javelle foit paffée depuis longtemps, la Comédie dont nous rendons compte, a été reprise plufieurs fois, & le Public en a toujours paru très-con Affemblée de la Compa gnie du 7. May 1696. i tent. car voici qu'à titre de Réviseur & de Correcteur On a accordé à M. Michault de qui on a lû à Ce que nous venons de rapporter, ne feroit pas un fait fuffifant pour prouver que M. Dancourt n'eft point l'Auteur original de la Comédie du Moulin de Javelle, fi l'on n'étoit pas certain qu'il y a beaucoup de Fiéces imprimées fous fon nom, où il n'a d'autre part, que la correction de la conduite, & le ton du dialogue. LES SŒURS RIVALES, Comédie en un Acte d'un Auteur Anonyme, non imprimée, Repréfentée pour la premiere fois le Jeudi 26. Juillet, précédée de Tragédie d'Héraclius, & pour la cinquiéme & derniere le Samedi 4. Août fuivant. 1696. *La Mufi LES EAUX DE BOURBON, Comédie en profe, en un Acte, avec un divertiffement, de M. DANCOUrt, Repréfentée pour la premiere fois, après la que du diver Tragédie de Phédre & Hippolyte, le Jeudi 4. tiffement eft Octobre. (Dix-huit repréfentations, la der- de M. Gilniere le Lundi 29. du même mois d'Octobre fuivant.) Ous croyons être difpenfés de par- Nler de Fufage des Eaux de Bour bon & des effets qu'elles produifent fur les malades qui en prennent. A l'égard de la Comédie qui en porte le titre, nous ne craignons point d'aflurer que l'intrigue & le dénouement n'ont rien que de fort commun. Un vieux Baron croyant figner fon Contrat de Mariage, figne celui de fon fils avec la même perfonne qu'il vouloit époufer. Ce petit fujet est rempli par deux perfonnages épifodiques: liers. |