Des mêmes ennuis agitée, Fait les mêmes traits de pitié. De combien de jeunes maris, Mais le deftin qui fait nos lois, Pourquoi donc, fi peu fagement Paffez-vous en cette amertume OXFOR Nature fait bien quelque effort Par qui vous femblez entreprendre Que vous ont fait ces beaux cheveux, D'un crime qu'ils n'ont point commis? Quelles aimables qualitez En celui que vous regretteż, Remettez-vous l'ame en repos; Amour, autrefois en vos yeux Quand Quand vos lumieres étoient calmes Le temps d'un infenfible cours → STANCE S. 1598. BEAUTÉ, mon cher fouci, de qui l'ame incertaine A, comme l'Océan, fon flus & fon reflus, Vos yeux ont des appas que j'aime & que je prife, Quand je penfe être au point que cela s'accomplise F Dont l'ouvrage du foir au matin fe défait. Madame, avifez-y, vous perdrez votre gloire J'avois toujours fait compte, aimant chofe fi haute, S'il arrive autrement, ce férá votre faute, STANCE S. 1599. CONSOLATION A M. DU PERIER. (*) "I'A douleur, DU PERIER, fera donc éternelle ? Et les triftes difcours, Que te met en l'efprit l'amitié paternelle, Le malheur de ta fille au tombeau defcendue (*) Charles Du Perier, Gentilhomme d'Aix en Provence, dont nous avons une Vie écrite par le P. Bourgerel, de l'Oratoire. C'eft de Marguerite Du Perier, fa fille, qu'il s'agit. Eft-ce quelque dédale, où ta raifon perdue Je fçai de quels appas fon enfance étoit pleine; Injurieux ami, de foulager ta peine Mais elle étoit du monde, où les plus belles chofes, Et rofe elle a vécu ce que vivent les rofes, Puis quand ainfi feroit que, felon ta priere, D'avoir en cheveux blancs terminé fa carriere Penfes-tu que plus vieille, en la maison céleste Ou qu'elle eût moins fenti la pouffiere funefte Non, non, mon DU PERIER, auffi-tôt que la Parque L'âge s'évanouit au-deça de la barque, Et ne fuit point les morts. Tithon n'a plus les ans qui le firent cigale; Sans égard du paffé, les mérites égale |