Poésies de Malherbe,: Rangées par ordre chronologique: avec la vie de l'auteur, & de courtes Notes,

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Chez D. de Boubers, Imprimeur-Libraire, rue du Pont, à l'Homme Sauvage., 1778 - 306 páginas

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Página 60 - Ils se virent sous l'onde et se virent au port. Ce furent de beaux lis, qui, mieux que la nature, Mêlant à leur blancheur l'incarnate peinture Que tira de leur sein le couteau criminel, Devant que d'un hiver la tempête et l'orage A leur teint délicat pussent faire dommage, S'en allèrent fleurir au printemps éternel.
Página 112 - La terreur de son nom rendra nos villes fortes, On n'en gardera plus ni les murs ni les portes, Les veilles cesseront au sommet de nos tours ; Le fer, mieux employé, cultivera la terre ; Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre, Si ce n'est pour danser, n'orra plus de tambours.
Página 277 - Quitte le nom de Juste, ou fais voir ta justice En leur punition. Le centième décembre a les plaines ternies, Et le centième avril les a peintes de fleurs, Depuis que parmi nous leurs brutales manies Ne causent que des pleurs. Dans toutes les fureurs des siècles de tes pères, Les monstres les plus noirs firent-ils jamais rien, Que l'inhumanité de ces cœurs de vipères Ne renouvelle au tien?
Página 86 - Non qu'il ne me soit grief que la terre possède Ce qui me fut si cher; Mais en un accident qui n'a point de remède, II n'en faut point chercher. La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos rois.
Página 236 - Sus, debout, la merveille des belles ! Allons voir sur les herbes nouvelles Luire un émail dont la vive peinture Défend à l'art d'imiter la nature. L'air est plein d'une haleine de roses, Tous les vents tiennent leurs bouches closes ; Et le soleil semble sortir de l'onde Pour quelque amour plus que pour luire au monde. On diroit, à lui voir sur la tête Ses rayons comme un chapeau de fête...
Página 128 - ... Rien n'est sûr en son rivage, Ce qu'il trouve, il le ravage ; Et traînant comme buissons Les chênes et leurs racines, Ote aux campagnes voisines L'espérance des moissons.
Página 150 - Passe d'Élide en la Sicile; Ses flots , par moyens inconnus , En leur douceur entretenus , Aucun mélange ne reçoivent , Et dans Syracuse arrivant Sont trouvés de ceux qui les boivent Aussi peu salés que devant Tel entre ces...
Página 141 - IIs s'en vont, ces rois de ma vie, Ces yeux, ces beaux yeux, Dont l'éclat fait pâlir d'envie Ceux même des cieux. Dieux amis de l'innocence, Qu'ai-je fait pour mériter Les ennuis où cette absence Me va précipiter ? Elle s'en va cette merveille, Pour qui nuit et jour, Quoi que la raison me conseille, Je brûle d'amour.
Página 104 - Et que le ciel est bas au prix de ta hauteur! Quelques blasphémateurs, oppresseurs d'innocents, A qui l'excès d'orgueil a fait perdre le sens, De profanes discours ta puissance rabaissent : Mais la naïveté Dont mêmes au berceau les enfants te confessent Clôt-elle pas la bouche à leur impiété?
Página 111 - Un malheur inconnu glisse parmi les hommes, Qui les rend ennemis du repos où nous sommes : La plupart de leurs vœux tendent au changement, Et comme s'ils...

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