Imágenes de páginas
PDF
EPUB

de fa tête, & le défaut des proportions rendent cette Figure très-déplaifante; au refte, je regarde ce Monument comme la représentation d'un Ouvrier de Manufacture Etrufque, parce qu'il eft appuyé fur un four propre à cuire les terres délicates, comme celles des vafes; & que j'en ai rapporté des exemples que des pierres gravées m'ont fournis,

Hauteur trois pouces.

No. III.

CE Bufte de femme eft aussi agréable & d'un auffi bon goût, que le précédent eft groffier. Il étoit groupé avec un autre bufte, dont on ne voit plus qu'une très-petite partie. Je crois que celui qui fubfifte, & qui paroît plein de la reminiscence du meilleur goût, eft très-moderne à l'égard des Etrufques. Je crois encore qu'il repréfente une Flore. On voit fur ce Monument moins de reftes de couleurs que fur le précédent; mais l'un & l'autre donnent des preuves inconteftables des couleurs dont ils ont été couverts autrefois. La plinthe même de cette Flore étoit ornée de caractères tracés au pinceau; on les entrevoit : mais ils font trop effacés pour être copiés. La tête de ce Bufte & de la Figure du N°. précédent, eft creuse; & leur exécution eft très-légère.

Hauteur trois pouces neuf lignes : largeur deux pouces onze lignes.

N. IV.

CE Monument de bronze, affez bien confervé, mais groffièrement travaillé, eft conftamment une fuite de réminiscence affez mal rendue. L'oifeau que tient la Figure, conduit à croire qu'elle représente un Augure; mais pourquoi l'autre main eft-elle fermée, & n'a-t-elle jamais porté le bâton confacré à ces fortes de Prêtres ou de Devins? Cette difficulté ne peut fe réfoudre aifément; cepen

dant c'est la feule qui puisse piquer la curiofité à la vûe de ce morceau.

Hauteur une demi-ligne moins de quatre pouces.

N°. V.

CE Char à deux chevaux,dans lequel on voit un homme représenté en pleine course, c'est-à-dire, dans la position de quelqu'un qui anime des chevaux abandonnés, prouve plus particulièrement l'ufage des courfes de chars, pratiquées par les Etrufques, que , que le char dont l'attelage eft Planche XIX. pareil, & que j'ai rapporté dans le troisième Volume. Là c'eft un Héros, c'eft Minerve traitée à la Grecque. Ici c'eft une courfe fimple; mais cette gravûre nous apprend encore que fi les Etrufques avoient des attelages qui leur fuffent particuliers, comme ceux de trois chevaux, ils en avoient de pareils à ceux des Grecs; car j'en ai rapporté dans ces Recueils quelques-uns tirés par quatre

chevaux.

Cette gravûre en creux eft exécutée fur la bâfe d'un Scarabée de cornaline. Elle prouve l'ancienneté de cet ufage en Etrurie, par le genre informe de fon travail : on y diftingue cependant une forte d'efprit & d'intention, si l'on peut employer ces termes définis & précis à des ou vrages fi éloignés de la jufteffe & de la correction.

PLANCHE XXXIX.

N. I.

Il y a peu d'exemples d'une pareille manière de traiter une Figure ; & cette fingularité m'engage à rapporter la gravûre de ceScarabée de cornaline. Il eft vrai que l'enfance de cet Art y eft marquée avec tous les caractères dont j'ai donné plufieurs exemples dans le cours de ces Explications. Il femble que le Graveur Etrufque ne pouvant fe renfermer dans l'efpace qu'il avoit à remplir, ait commencé fa figure d'une

1

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

d'une proportion trop forte, & fe foit arrêté aux genoux; mais l'objet qu'il a voulu représenter, m'eft inconnu.

No. II.

JE ne préfenterai point la gravûre de cet autre Scarabée, de la même matière que le précédent, comme un ouvrage complet du côté du deffein & de la correction, mais comme un progrès du côté de la main de l'Artiste, pour exprimer un mouvement qu'il a du moins communiqué à fon ouvrage. Il repréfente un homme nud & renversé fur fon cheval; il eft apparemment bleffé. D'ailleurs, il est d'une proportion beaucoup trop forte en comparaifon du cheval.

No. III. & IV.

Ce n'est pas non plus pour donner une preuve de la correction des Etrufques, que je place ici ce Chien chaffant; mais pour faire voir que cette Nation, en confervant les objets dont elle étoit environnée, a prefque toujours exprimé, malgré fon ignorance, quelques parties d'efprit & de fentiment. Le deffein de la tête de ce chien, N°. IV. en donne une preuve : cependant on voit par le No. III. que ce Monument est du même tems à peu-près que les précédens, & qu'il doit être renvoyé au fiècle d'une ignorance affez considérable chez les Etrufques.

On peut juger par la conftance avec laquelle ils ont produit une fi grande quantité de pareils ouvrages, de leur curiofité générale, de leur amour particulier pour les productions de leurs Ouvriers, & de leur patience pour les mettre en état d'arriver à une plus grande perfection. Longueur de ce bronze, deux pouces : hauteur un pouce cinq lignes.

N°. V. & VI.

On ne peut douter, en voyant la compofition de cette Figure, que les Etrufques n'euffent communiqué avec les Tome V.

[ocr errors]
« AnteriorContinuar »