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que la forme, le défaut de lettres, & la gravûre en relicf empêchent d'admettre l'idée d'une tefsère : il eft même conftant que la pointe quarrée, placée au-deffus de la mou lure fupérieure, étoit destinée à être enclavée dans un autre corps. Le Monument eft très-bien confervé jé ne puis rien dire de plus.

Hauteur totale deux pouces : diamètre de la báfe ou du portrait, neuf lignes.

No. III. & IV.

Il est également difficile de concevoir la destination de çe Monument de bronze. La forme du corps, fur laquelle ce Lion eft accroupi, rend l'ufage de cette antiquité d'au tant plus difficile à imaginer, que l'efpace de fon intérieur, & les deux plaques de fes extrémités, non-feulement ne conduisent à aucune conjecture, mais ils s'opposent à toutes celles que les enfeignes & les les enfeignes & les parures militaires pourroient fournir. Le volume eft trop médiocre pour les premières, & trop confidérable pour les dernières; d'ailleurs, le Monument ne préfente aucun moyen qui ait pû fervir à le foutenir, ou à le lier avec un autre corps: l'exactitude de son trait eft tout ce qui dépend de moi. Ce Bronze, d'un assez mauvais travail, n'eft point mal confervé. Le Lion n'a perdu que les pieds de derrière. Ce Monument a été trouvé depuis peu dans l'amphithéâtre Caftrenfe

à Rome.

Hauteur deux pouces : largeur un pouce huit lignes:

No. V.

LA quantité de Boutons de bronze, & femblables à nos Boutons de bretelles que nous trouvons tous les jours, m'engage à placer celui-ci dans la claffe des parures militaires, quoiqu'il foit plus grand que ceux que l'on trouve ordinairement, & qu'une de fes extrémités foit ornée d'un bas-relief: il eft fort faillant, & devoit beaucoup incom moder celui qui le portoit. Ce bas-relief préfente la tête & les épaules d'un taureau; fes cornes ont un peu fouffert,

& fes jambes de devant font caffées. L'animal n'eft point touché de mauvais goût.

Hauteur totale un pouce neuf lignes: diamètre neuf lignes,

N. VI.

CETTE Cornaline, gravée en creux, repréfente un Bâtiment Romain, conftruit pour aller à la voile & à la rame: il eft vrai qu'il ne décide aucune des queftions embarrassantes, fur la difpofition des anciens vaiffeaux, & que les rames de celui-ci font placées felon toutes les loix de la Physique; mais ce Monument est agréable en lui-même, & fa forme fimple eft très-décidée & me paroît très-jufte. Il n'a que deux voiles placées à la même vergue fur un seul mât, dont la hauteur eft médiocre. Je crois qu'il repréfente un Bâtiment marchand, car on n'y voit que quatre hommes, qui ne paroiffent porter aucune espèce d'armes: il eft vrai qu'ils font employés à la manoeuvre des voiles, que leur nombre n'auroit pas été fuffifant pour manier les douze rames placées fur chaque bord; mais on ne reconnoît, ni fur l'avant, ni fur l'arrière, aucun des châteaux deftinés dans les anciens Bâtimens, pour l'attaque ou pour la défense.

&

La figure debout, placée fur le haut de la poupe, & dont les bras font élevés, doit être la Divinité tutélaire, à laquelle le vaiffeau étoit confacré; elle eft représentée, felon les apparences, comme implorant fans ceffe le ciel, pour l'heureuse navigation du Bâtiment. La proue eft ornée d'un bufte, qui repréfente fans doute une autre Divinité, mais inférieure. Quoi qu'il en foit, ces figures rappel- Mémoire de M. lent en quelque façon l'idée des Dieux Pataïques, Pa- Recueil de l'Ataici Dii, ou du moins, de la place que ces Divinités cadémie des Beloccupoient fur les vaiffeaux des Anciens. Il faut cepen- pag. 39. dant convenir qu'Hérodote dit qu'ils reffembloient beau-coup aux Dieux Cabyres: d'ailleurs, Perfe confirme l'u- Liv. III. ch. 37. fage de ces fimulachres, en difant:

Ingentes de Puppe Dii.

Morin, dans le

les Lettres, Vol.I.

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Virgile & Ovide font mention plusieurs fois des Divinités placées fur les vaisseaux des Anciens, & d'une façon plus conforme à la compofition de cette pierre gravée fous ce Numéro ; &, fans entrer dans aucune difcuffion, il fuffit de fçavoir que cet ufage des Phéniciens s'eft perpétué pendant un fi grand nombre de siècles,

PLANCHE XCII

N. I.

CE Fragment, d'une fibula de bronze, eft orné de deux Pigeons accroupis: cette idée eft plus agréable qu'elle n'eft inftructive; elle prouve du moins que les hommes ont dans

l'efprit peu de reffources pour de nouvelles inventions, &

que les fenfations ont toujours été les mêmes.

Hauteur onze lignes : largeur un pouce deux lignes.

No. II,

CETTE Pincette, destinée à prendre des chofes légères ou précieuses, d'un médiocre volume, & que les Lapidaires appellent aujourd'hui une Bruffelle, a confervé tout fon reffort. Il faut que la trempe en ait été bien bonne, ou plutôt bien jufte. La répétition des différences ou des reffemblances dans les ufages, appartient également aux Antiquaires.

Longueur deux pouces

huit lignes.

No. III. & IV.

CETTE Tefsère d'ivoire préfente d'un côté deux Pigeons, & de l'autre ces caractères I,I furmontés d'un B. On ne peut attribuer qu'au théâtre cette efpèce de marque, principalement quand elle eft travaillée fur l'os ou

fur l'ivoire.

Ces Monumens peuvent concourir au détail des fpectacles. Ce qu'ils repréfentent peut être allégorique, & faire retrouver des jeux marqués dans l'Hiftoire. On peut encore

expliquer

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