Imágenes de páginas
PDF
EPUB

La plus grande longueur de cette bande eft de cinq pouces deux lignes.

La partie intérieure eft de trois pouces quatre lignes.

Sa largeur eft d'un pouce deux lignes.

CUL-DE-LAMPE DE LA PRÉFACE.

J'AI déclaré plus d'une fois mon fentiment fur l'excès auquel les Romains ont pouffé la recherche & la représentation des petits animaux exécutés en bronze. Ce goût étoit fi fort en eux, qu'on en trouve autant de ceux que l'Europe leur fourniffoit, que des autres parties du monde. Quelques-unes des espèces de chiens que j'ai rapportées en plufieurs endroits de ce Recueil, prouvent, ce me femble, que l'amusement & l'habitude de ces petits objets conduifoient fouvent les Romains dans cette recherche, & que la fuperftition n'étoit pas toujours leur motif. Ce Dogue, avec fon collier, en eft une preuve. Ses quatre pattes font caffées, ainfi j'ignore fa véritable hauteur; celle du fragment eft d'un pouce fept lignes.

Longueur, telle qu'elle a toujours été, deux pouces.

VIGNETTE DE L'EXPLICATION DES VIGNETTES ET DES

CULS-DE-LAMPE.

CETTE bande de verre ne pouvoit fervir dans l'ancienne Rome que de bordure ou d'encadrement. La portion qui fubfifte, indique cette destination, elle eft du travail le plus beau & le plus précis, & tout en eft exécuté avec foin.

Un morceau de ce genre ne peut avoir été fait que felon le procédé détaillé à la fin du premier Volume de ces Antiquités. Cette frife de deux couleurs, dont le fonds eft bleu, & les ornemens blancs, devoit produire un effet d'autant plus agréable, que les matières font du plus beau choix.

On ne peut juger par le Serpent, & par cette partie d'un Autel, du fujet dont ces Figures, & les autres ornemens faifoient partie; on peut dire que l'ouvrage étoit tenu d'un fort grand relief.

Largeur de ce Fragment, deux pouces cinq lignes.
Hauteur un pouce dix lignes.

CUL-DE-LAMPE DE L'EXPLICATION, &c.

Ce petit Ecureuil mangeant, & dreffé fur fes pattes de derrière, ou plutôt affis felon le mouvement naturel à cet animal, prouve que les Romains ne cherchoient que la feule représentation des animaux ;,

car je ne crois pas que l'écureuil ait été confacré à aucune Divinité, ni qu'il ait fervi d'image, ni de corps à aucun fymbole. Il ne préfente que l'adreffe & l'agilité dont la Nature a pourvû ce petit animal. Celui-ci eft d'un affez bon-travail; il n'a pas tout-à-fait un pouce de hauteur.

VIGNETTE DES EGYPTIENS.

J'AI été affez heureux pour avoir des morceaux de Peinture Egyptienne, & de différens genres. Il en eft fuffifamment fait mention dans ce Volume, à l'occafion des Monumens mêmes. Je renvoie le Lecteur aux Planches VIII. & IX. Elles font de la même espèce que cette Vignette. Je l'ai tirée de quelques fragmens qui ont fait autrefois l'ornement de l'intérieur d'une caiffe de Mumie. Ce que je puis ajouter à l'égard de cette peinture, c'eft qu'elle eft exécutée fur des toiles fines, ou des feuilles de papyrus, collées fur une plus groffe toile, impregnée des bitumes dont les Egyptiens n'ont fait un fi grand ufage, que par la raifon de la confiftance qu'ils donnoient, par ce moyen, aux ouvrages les plus légers, & de la durée que cette préparation leur communiquoit.

Cette Infcription, dont je ne donne ici qu'une très-petite partie, a été faite pour être vûe en hauteur: elle a treize pouces quatre lignes de longueur fur un pouce trois lignes de largeur. Le milieu, rempli par des caractères, eft un peu plus large que les bordures qui forment l'encadrement; leur milieu eft noir, & leurs bordures intérieures comme les extérieures, font jaunes ; les hiéroglyphes font noirs, fur un fonds bleu d'une teinte qui a toujours été fale.

CUL-DE-LAMPE DES EGYPTIENS.

LE Fragment qui remplit ce Cul-de-lampe, eft diminué de plus de moitié. L'original eft traité en portion de cercle, & fervoit, felon les apparences, à la parure du col de la Mumie. Les couleurs vertes, & les rofes blanches font fi agréables, & fi fingulières pour un Monument de cette nature, que j'ai donné la préférence à ce morceau... Les mesures de ce Fragment feroient inutiles à rapporter.

VIGNETTE DES ETRUSQUES.

LA difficulté de trouver des Monumens Etrufques convenables à la décoration d'une Vignette, m'a fait prendre le parti de remplir celle-ci par deux Scarabées de cornaline, & d'occuper leurs inter-valles par les ornemens que l'on voit ordinairement fur les Vafes deterre de cette Nation..

L'ouvrage de ces deux gravûres en creux me donnera en même tems occafion de dire, ou plutôt de confirmer quelques réflexions que j'ai déja communiquées, fur la façon de travailler de cet ancien Peuple.

Il n'y a rien à dire fur la Figure en pied, finon qu'elle eft mal & pefamment travaillée. Elle a auprès d'elle une branche d'arbre qui me feroit croire que la gravûre nous a confervé la représentation d'un Vainqueur dans les Jeux.

L'autre Scarabée représente un Faune qui paroît conduire un âne. Le Graveur n'a même représenté que la moitié des deux Figures. Il eft vraisemblable qu'il ne lui a pas été poffible d'exécuter son sujet dans l'efpace qu'il avoit à remplir. Il en a fait voir ce qu'il a pû, & s'eft contenté de l'indiquer. J'ai rapporté plufieurs exemples de ces exécutions à moitié formées, & j'en ai quelques autres ; mais il fuffit de confirmer la fingularité d'une Nation dans l'enfance de fes Arts. Il est même amufant de reporter son idée jusqu'au tems auquel un pareil Artiste étoit admiré.

CUL-DE-LAMPE DES ETRUSQUES.

JE rapporte cette Tête de Taureau, qui n'a jamais eu d'autre deftination que le fouvenir d'un facrifice offert, ou le vœu fait à la Divinité de la lui offrir. Je la rapporte, dis-je, dans le deffein de prouver que les Romains ont emprunté des Etrufques la pratique de ces offrandes; & de rappeller au Lecteur ce que j'ai dit dans plufieurs endroits de cet Ouvrage, & principalement dans le premier VoPlan. XXVIII. lume, fur la forme & l'arrangement de ces petits cercles, placés fur les bronzes pour exprimer les différens détails du nud & des draperies. La bélière fixe fondue avec la Figure, eft de la plus grande folidité.

No. I.

[blocks in formation]

CETTE belle Corniche de marbre blanc, que l'on voit à Rome, convient, on ne peut mieux, pour remplir une Vignette. Je ne la rapporte que fur un deffein; ainfi je ne puis en dire davantage.

CUL-DE-LAMPE DES GRECS.

DANS chacun des métopes de l'Entablement Dorique qui décoré extérieurement le Temple de Minerve à Athènes,il y avoit un bas-relief qui repréfentoit des Centaures;& il y a grande apparence que celui que préfente ce Cul-de-lampe, où l'on voit une Centaureffe endormie,

& deux

& deux Centaures, dont l'un porte un vafe, en faifoit partie ; ce fera un des débris du Temple de Minerve qui, dans le fiége que les Vénitiens firent d'Athènes en 1677, fut prefque entièrement renversé, le feu ayant pris aux poudres dont les Turcs l'avoient rempli. Il eft certain que c'eft de la Grèce que ce bas-relief a été apporté à Venise. Il est placé dans le Vestibule qui précède la Bibliothèque de S. Marc, & l'on n'ignore pas les foins que fe donna le Provéditeur Morofini, pour enrichir fa Patrie des dépouilles de la conquête, & principalement des belles Sculptures qu'il y put trouver. La grandeur & la forme de ce bas-relief conviennent à ma conjecture. Le travail en eft extrêmement fin, & digne des Artistes qui fleuriffoient dans les beaux jours de la Grèce.

Hauteur, pas tout-à-fait deux pieds.

VIGNETTE DES ROMAINS.

CE Fragment d'un bas-relief de marbre eft d'un très-beau travail, & d'une exécution précise. Indépendamment de ce mérite, il a celui de prouver combien les Romains étoient fenfibles à l'allégorie.

On voit dans ce fujet l'Amour triompher de quelques Habitans de la Mer, & les conduire à fa volonté, mais ces Dauphins, pour augmenter l'idée du pouvoir de ce Dieu, ont des dents capables de les rendre auffi redoutables que les monftres de l'Afrique. Cette licence eft forte, & blesse la Phyfique; mais l'allégorie eft fujette à charger, & compte fouvent un peu trop fur le plaifir qu'elle croit faire à l'efprit.

Hauteur onze pouces.
Largeur neuf pouces.

CUL-DE-LAMPE DES ROMAINS.

Si quelque animal particulier pouvoit augmenter les preuves de la curiofité des Romains, & du foin avec lequel ils ont raffemblé de petites figures d'Animaux, c'eft affurément la Girafle que préfente ce

Cul-de-lampe ; elle eft telle que Briffon la décrit. Il ne manque à ce Hiftoire des petit Monument que les extrémité des jambes de devant & d'une de Quadrupèdes. derrière ; & fi on ne lui voit point les cornes, dont il est parlé dans

la Description que je viens de citer, il faut croire que nous n'avons

ici que la représentation de la femelle ; car ce Bronze eft bien conservé, & il ne paroît pas que la tête ait fouffert aucune altération.

Hauteur deux pouces trois lignes.
Longueur un pouce deux lignes.

Tome V.

d

Voyez les Mé

moires de l'Académie, Tome II. pag. 637. & une Hitoire particulière de cette découverte, écrite par Chifflet.

VIGNETTE DES GAULOIS.

CETTE Frife d'ornemens enrichiffoit la partie fupérieure d'un Cippe qu'on a trouvé autrefois à Mayence, & dont Boiffard nous a confervé le deffein, dans un Supplément à fon Recueil d'Antiquités, que j'ai vû en manufcrit dans le Cabinet de M. Mariette.

CUL-DE-LAMPE DES GAULOIS.

UNE des Abeilles d'or trouvées dans le Tombeau de Childéric I
Hauteur huit à neuf lignes.

1

« AnteriorContinuar »