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riffe l'aveuglement.

CHAP

Faites, Seigneur, que je 111. connoiffe mes ténébres & mon aveuglement; ouvrez les yeux de mon cœur, afin que je voie ce que je ne vois pas, & ce que je défire de

voir.

CHAPITRE IV.

Sentir l'état & la profondeur des
plaics du péché
péché,

& l'excel-
lence de la Grace médicinale

de Jesus-Chrift.

FAITES,

I.

ô mon Dieu

que le pécheur conçoive bien qu'il tombe dans la puiffance du Démon, quand il refufe de vous avoir pour maître.

B iij

PART.

II.

1. Seigneur, fauvez-nous, nous périffons. Que cette priere fi courte nous eft propre, puif qu'à tout moment la Grace du Sauveur nous eft néceffaife! Elle comprend toute la puiffance de la Grace du Seigneur, l'abondance des mérites du Sauveur, la profondeur des maux du pécheur.

III.

Vous êtes obéï, Seigneur, dans le même moment que vous commandez, parce que c'est vous qui faites ce que vous commandez. Parlez à mon cœur & il aura du mouvement & des forces pour s'élever vers vous, pour aler à vous, pour se repofer en vous vous qui êtes la

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maifon & le lit de fon repos CHAP

éternel.

I V.

C'est à vous-même, Seigneur, & de nous faire fentir nos maux & nos befoins & de nous faire recourir à vous,

V.

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C'eft notre grande confo lation, o Jefus, de ce que vous êtes venu pour les pécheurs. Apellez-nous à la pénitence; mais apellez-nous-y de cette voix forte & puiflante qui le fait toûjours enten dre.

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Que peut produire de bon de lut même un fonds auffi corrompu que le cœur de l'homme! Quel jugement ferons-nous du notre, fi nous В iiij

IV.

I.

en jugeons par nos paroles, PART. vaines, médifantes, légeres, aigres, orgueilleufes ? Vous feul, ô Jefus, pourez en faire un cœur chrétien, en lui donnant de votre plénitude les vertus chrétiennes,

VII.

Qui eft-ce qui a, Seigneur, des oreilles pour vous entendre, finon celui à qui vous les donnez, à qui vous les confervez, à qui vous les ouvrez, à qui vous vous faites entendre vous-même en la maniere qui vous eft pro

pre?

VIII.

C'est vous-même, ô Jefus, qui êtes le pain des enfans & qui changez les chiens en enfans de Dieu les nous

pour

CHAP

rir de vous-même. Je connois ma mifere & mon in- IV. dignité, mais je connois auffi vorre miféricorde & la puif fance de votre Grace..

I X.

Seigneur, vous voiez dans a misérable volonté le principe de toutes fortes d'infidélités & de trahisons ; mais vous pouvez l'arrêter par votre volonté fainte & toute puiffante. Faites-le, ô Jefus, par votre bonté,

X.

Seigneur, que votre Grace change promtement un cœur quand elle entreprend de le changer! Changez le mien & tirez-en les larmes d'une fincere pénitence,

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