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XXIX.

Je vous adore chaffant par vôtre fouveraine puiffance, les Démons des corps de plufieurs poffedez. Je vous fupplie d'en ufer de même à mon endroit, m'arrachant de la captivité de ces efprits immondes. Seigneur, délivrez-moi de mes ennemis, j'ai recours à

Vous

b

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XXX.

Je vous adore guériffant le Paraly tique & lui remettant fes péchez. Accordez-moi, Seigneur, de me dire ces paroles fi confolantes; Aiez confiance, vos péchez vous font remis,

XXXI.

d

Je vous adore difant à faint Matthieu, Suivez-moi, & j'adore auffi l'attrait tout-puiffant par lequel vous tournâtes fon cœur pour vous fuivre au même moment. Attirez-moi, Sei

b Pfal 142. v. II¿ c Matth. c. v. 2. Matth 6, 2. v 24

neur, par les liens de vôtre éternelle charité qui furmonte tout, lorfque nous fommes fidéles à fuivre fes divines impreffions, & j'irai à vous.

XXXII

Je vous adore avec cette pauvre fem me qui n'ofa toucher que le bord de vos vêtemens. Donnez-moi part, mon Sauveur, à fon humilité & à fa foy,

qui

ont attiré fur elle vôtre mifericorde; & qu'à fon exemple admirant ce qu'il y a en vous de plus élevé, j'adore toûjours ce qu'il y a de plus humble,

XXXIII,

Je vous adore reffufcitant la fille du Prince de la Synagogue, parce que la fource de la vie eft en vous. Que cette fource de vie, ô mon Dieu, combatte inceffamment la fource de mort qui eft

en moi.

XXXIV.

Je vous adore guériffant le Paralytique de trente-huit ans, dont la mi £ Pfal, 35, V. ¿@j

fere vous toucha de compaffion. Que la longue paralyfie de mon ame, ô mon fouverain Medecin, excite vôtre bonté à me fecourir, & à me jetter, non dans la Pifcine probatique, mais dans l'ocean de vos mifericordes. Seigneur, guériffez mon ame; car j'ai peché contre

vous.

f

XXXV.

Je vous adore enfeignant aux Juifs des veritez divines, que la dureté & l'aveuglement de leur cœur leur empêchoient de comprendre. Permettezmoi, Seigneur, de les recueillir, pour en faire la nourriture & les délices de mon cœur. Que mon ame foit raffafiée & comme engraiffée de viandes délicienfes: Ma bouche fera éclater vos louanges avec des transports de joie. &

XXXVI.

Je vous adore, ô verbe de Dieu; comme aïant les paroles de la vie éternelle Je vous dis avec faint Pierre,h qui irions-nous, Seigneur, vous avez

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f Pfal. 40. v. A•

g Pfal. 62 v.6

Eva g. de S. Jean, c, 6. v, 69.

les

les paroles de la vie éternelle ; vous êtes le Chrift, Fils du Dien vivant: Mais don. nez-moi vôtre Efprit faint, fans lequel ces paroles, toutes divines qu'elles font, feroient pour moi une lettre morte, comme elles l'ont été pour les Juifs.

XXXVII.

J'adore le fouverain pouvoir que vôtre Pere vous a donné de juger le monde. Je me jette à vos pieds pieds, & vous adorant en cette qualité de Juge univerfel, je vous dis avec crainte & tremblement : N'entrez point, Seigneur, en jugement avec vôtre ferviteur; parce que nul homme vivant ne pourra fe juftifier devant vous. k

XXXVIII.

Je vous adore, mon divin Maître, prononçant le Sermon que vous avez fait à vos Apôtres fur la montagne ; je vous préfente mon cœur ; afin que vous y graviez vôtre Loi avec le doigt de vôtre efprit, qui feul peut nous donner le goût & l'amour de la verité.

i Ibid. v. 70. k Pfal. 142. Vi

B

m

1 Donnez-moi l'intelligence, & j'entrerai dans les fecrets de vôtre Loi ; & je la garderai de tout mon cœur. J'ai ouvert la bouche, & j'ai attiré l'esprit parce que, je defirois votre Loi avec ardeur.

XXXIX.

Je vous adore, Seigneur, avec ce pauvre lépreux, pour la guérison duquel vous étendîtes vos mains fouverainement medécinales. Etendez - les fur mon ame, ô mon divin Medecin, & prononcez fur moi cette parole efficace; fe le veux foiez guéri: car, vous pouvez me guérir, fi vous le voulez."

XL.

Je vous adore admirant la foi du Centenier, & guériffant fon ferviteur qui étoit paralytique. Donnez-moi, mon Seigneur, part à fon humilité & à fa foi; & les renouvellez particuliérement en moi, lorfque je me difpoferai à vous recevoir dans la fainte Communion.

1 Pfal ris. v. 341

m Ibid. v. 131.

n Matth, c. 8, v. 3. Ibid, v§ 2.

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