XLI. Je vous adore reffufcitant le Fils de la veuve de Naïm; & avec le peuple qui l'accompagnoit, je vous reconnois, & confeffe, non feulement pour un Prophete; mais pour l'oracle de tous les Prophetes. Arrêtez Seigneur les efforts de ces efprits de malice qui entraîneront mon ame dans les Enfers, fi vôtre puiffance ne s'y oppose. XLII. , Je vous adore, attirant à vos pieds. la péchereffe de la Ville, & répandant dans fon cœur cet amour ardent auquel vous accordâtes le pardon de fes péchez. Je vous adore, agréant fes larmes fes foûpirs & fes parfums. Donnez-moi, Seigneur, part à fa pénitence, à fon amour, & à fa confiance; & daignez me dire comme à elle : Vos péchez vous font remis, allez en paix. 。 Luc. c.7, w, 48, & {®, XLIII. Je vous adore rempli de toute la plénitude du faint-Esprit , & envoïé de vôtre Pere pour prêcher l'Evangile aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brifé & > pour annoncer aux Captifs qu'ils vont être délivrez. Que je fois du nombre heureux de ces pauvres Evangeliques aufquels vous enfeignez vôtre Loi: Brifez, Seigneur, l'orgueil de mon cœur, & achevez de me tirer de la captivité où je me fuis mis par mes péchez. XLIV.. J'adore la compaffion que vous eûtes de ce pauvre peuple qui vous fuivoit depuis trois jours dans le defert, en faveur duquel vous multipliâtes les painsMon Seigneur mon ame eft encore plus foible, & plus en danger de mourir de faim & de langueur, fi vous ne la foûtenez & ne la nourriffez du pain de vôtre Grace. , XLV. Je vous adore marchant fur les eaux & reprenant faint Pierre de fon peu de Foi. Seigneur, augmentez la mienne, fauvez-moi; car je peris.P XLVI. Je vous adore, ô Fils de David, avec l'humble Chananée. Je vous prie d'avoir pitié de mon ame, qui eft miferablement tourmentée du Démon. Je vous adore, attirant à vous cette pauvre femme par des rebuts apparens, & formant vous-même en elle cette foi vive qui merita vôtre admiration. Qu'à fon exemple, Seigneur, je ne me rebute jamais de la conduite que vous tiendrez fur moi; & que je m'eftime toûjours trop heureux de vivre des miettes qui tombent de vôtre table, après que par mes crimes je me fuis mis dans un état pire que celui des bêtes. XLVII. Je vous adore, guériffant le fourd P Matth, c.8, v. 29a & le muet. Opérez, mon Sauveur, le même miracle fur mon cœur ; ouvrez-le à vôtre Loi; & faites qu'il ne ceffe jamais de vous prier, & de publier vos louanges & vos mifericordes. Vous me ferez entendre une parole de confolation & de joie, & mes os étant humi-, liez tréfailliront d'allegreffe. ¶ XLVIII. Je vous adore, avec ce Pere affligé, qui vous demandoit avec larmes la délivrance de fon Fils qui étoit poffedé du Démon ; & je vous dis avec lui : Je croi, Seigneur; aidez mon incredulité.* XLIX. Je vous adore, mon Seigneur, dans vôtre glorieufe Transfiguration; & je vous fupplie par ce Myftere de gloire de me changer & transformer entiere ment en vous. Je vous adore 9 Pfal.3o. v. 9. i Marc, 6, 2. v. 234 L. prononçant diverfes paraboles pour l'inftruction & la conTolation des pécheurs. Donnez - en, s'il vous plaît, l'intelligence à mon cœur, & lui faites comprendre que vous êtes veritablement un Dieu de confolation, ô Pere des Mifericordes, & le Dieu de toutes confolations! S LI. J'adore vôtre extrême douceur envers la femme adultere ; je vous fupplie, mon Seigneur, par cette même bonté de ne me point juger dans la rigueur de vôtre Juftice; mais felon l'étendue de vôtre mifericorde. Seigneur, ne me reprenez pas dans votre fureur. LII. Je vous adore difant aux Juifs que Vous êtes la lumiere du monde ; " Faitesmoi la grace de vous fuivre toûjours, afin que les ténebres du péché ne me furprennent jamais. |