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détails relatifs aux caufes, au diagnoftic, au prognoftic, & au traitement de la maladie. Il établit la nature des ulcères qui proviennent de la maladie vénérienne, & il fait voir en quoi ils diffèrent de ceux qui primitifs, constituent les chancres. Il compare la matière que ces ulcères rendent avec celle qui fort des chancres, & des bubons. L'opinion de notre Auteur eft à cet égard bien différente de celle qui eft communément reçue, il prétend qu'elle n'eft nullement vénéneufe d'après plufieurs faits établis fur l'observation & le raifonnement; faits qui nous paroiffent décififs, & mériter l'attention des Praticiens, & que nous leur laiffons à difcuter, d'après la communication qu'ils en auront prife dans l'ouvrage même. Cette partie n'est pas moins intéreffante que les autres, on y trouve beaucoup d'obfervations curieuses fur des véroles anciennes, guéries par la fage combinaison du mercure, avec les diverfes fubftances que les circonftances variées demandent. Les propriétés de la racine de gayac, de la salsepareille, de l'opium, & du kina, loin d'être oubliées font détaillées d'une manière à ne rien laiffer à defirer.

Une maladie auffi connue que la maladie vénérienne, dont toutes les formes & apparences ont été étudiées & comparées enfemble fous tous leurs rapports, devroit fans doute avoir sa féméiotique dans un état de perfection, de manière à ne laiffer aucun côté à l'erreur. Cependant combien de fois n'arrive-t-il point que les Praticiens les

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plus confommés prennent le change, & ainfi loin de portet à une maladie les remèdes que fa nature connue exige, ils vont' puifer à une fource etrangère des moyens qui aggravent le mal, loin de le diminuer. Cette méprife femble plus fréquente en Angleterre, & dans les pays chauds que par-tout ailleurs. La méthode aftringente & répercuffive, fi en vogue parmi les Anglois, & le grand relâchement des organes qui facilite l'abforption, chez les Peuples du midi, font que le virus ne trouvant nul obstacle à son admission 3 pénètre les détours les plus cachés de la machine pour affecter les parties qui font les plus difpofées à le recevoir. De-là, nombre d'affections qui en impofent, & qu'on confond avec les maladies des mêmes parties qui né tiennent en rien du caractère vénérien. Notre Auteur qui a vu nombre d'exemples de pareils écarts, & les fuites fâcheufes qui en font réfultées, a cru devoir terminer fon travail par un réfumé des maladies qui reffemblent à celles qui font entretenues par un vice vénérien, & qu'on a prises pour elle. Il confidère les causes qui ont pu conduire les Praticiens dans de pareilles erreurs, & indique le moyen d'éviter cette furprife.

En publiant cette Traduction, notre intention a moins été notre avantage péfonnel, que l'utilité dont peut être au Public un Ouvrage travaillé comme celui-ci, fur une longue & heureuse expérience. Nous aurions defiré lui donner plus de clarté, & tronquer bien des répétitions, nous

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aurions voulu changer auffi beaucoup de termes qui étant propres à l'Auteur, ne pouvoient être bien compris de ceux qui ne l'ont point entendu. Nous avons pris cette licence dans bien des endroits où le fond de la théorie pouvoit s'entendre malgré cette fubftitution, mais dans d'autres où ces termes étoient abfolument néceffaires, nous avons préféré les laiffer, crainte d'altérer l'effentiel, & de nous expofer à des reproches justement mérités. Quelque attention qu'on ait mise à la révifion des feuilles, nous ne pouvons nous empêcher d'avouer les erreurs qui s'y font gliffées; nous en avons paffé plufieurs, purement typographiques, pour ne noter que celles qui pourroient changer le fens, fi l'on n'y prenoit pas garde, auffi pour peu que le Lecteur foit arrêté par quelque difficulté nous l'engageons de confulter la notice que nous en avons donné. Puiffent nos efforts valoir l'accueil que nous désirons:

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