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vj zèle de votre Excellence pour le bien de la Nation, dont les intérêts vous font fi chers, l'a déterminée à faire rechercher chez les Etrangers les connoiffances les plus étendues dans l'Art de guérir, fi utile au bien de la Société. Vous avez daigné, Monfeigneur, fixer votre choix fur moi, me présenter à Notre Augufte Monarque, pour voyager fous fa protection. Puiffe-je avoir rempli vos vues par mon application! Daignez recevoir l'hommage de ma reconnoiffance, & agréer la Dédicace de la Traduction que j'ai faite d'un Ouvrage Anglois, qui a pour objet la deftruction d'un fléau des plus affligeans. En accueillant ce témoignage public de ma gratitude, vous ajouterez à vos bienfaits, & ce

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fera pour moi un encouragement pour mériter de plus en plus les bontés dont vous m'avez honoré jufqu'à préfent.

Je fuis avec un profond refpect,

MONSEIGNEUR,

DE VOTRE EXCELLENCE,

Le très-humble, très-obéiffant, & très-obligé ferviteur,

AUDIBERTI.

A M. le Chevalier GEORGE BAKER,

Baronet >

Médecin de S. M. la Reine d'Angleterre, Président du Collège des Médecins, & Membre de la Société Royale des Sciences de Londres.

Comme un témoignage d'eftime.

Ce 30 Mars 1786.

JOHN HUNTER.

AVERTISSEMENT

S'IL

DU TRADUCTEUR.

'IL eft une matière qui semble avoir été épuisée c'eft fans contredit, celle qui fait le fujet du Traité que nous rendons dans une langue plus connue aux Habitans du midi de l'Europe, que celle où il fut originairement publié. Lié avec l'Auteur pendant le féjour que nous avons fait à Londres, imbu des principes qu'il développe dans fes leçons particulières, nous avons faifi fes opinions; & aidé de fes lumières, nous avons développé fa théorie, de manière à ne lui rien ôter ni ajouter; licence que prennent ordinairement ceux qui en voulant trop s'approprier une matière qui ne leur appartient point, mêlent fouvent leurs propres opinions à celle d'un Auteur à qui l'ignorance de la langue où on l'a travefti, ne donne fur eux. aucun droit de récrimination.

En lifant cet Ouvrage, il faut être moins fcrupuleux fur le style qui eft fouvent celui de l'Auteur, que fur le fujet même. Il faut moins y voir l'homme de Lettres, qui dans la folitude du cabinet, difpofe paifiblement fes phrafes, de la manière la plus propre à faire impreffion fur l'oreille, que le praticien qui au milieu des occupations tumultueufes qui l'appellent de toute part

dérobe à fon fommeil quelques heures, pour communiquer au Public le fruit de fes obfervations journalières. Si les répétitions, les longueurs, ou les obfcurités apparentes d'un fyftême qu'il élève & qu'il tâche de foutenir, détournent l'attention, elles ne font point des raifons fuffifantes pour déprécier l'ouvrage; bien au contraire, comme elles ont toujours derrière elles des faits fur qui tout l'édifice repofe, elles deviennent autant de motifs qui engagent à pénétrer plus avant. L'Auteur en développant fes opinions, n'emprunte rien des autres, il paroît en tout vraiment original. Il eft l'homme de la nature, qui fortant de fes mains doué du génie de l'obfervation, lit dans le grand livre ce que tout homme d'une imagination nonfervile, y découvre de prime-abord. Pour être perfuadé de ce que nous difons, qu'on life l'article de la fympathie, celui des actions morbifiques, qui font incompatibles les unes avec les autres, & l'on y verra des faits confirmés par des obfervations réitérées, qui ont donné lieu aux conclufions que l'auteur en tire. L'opinion que le pus feul contient le virus vénérien, & que ce virus ne peut exifter fans la formation du pus, lui eft entièrement propre. De cette opinion dérive nécefairement la conclufion qu'il en tire, que l'individu où l'on n'observera d'autres fymptômes qu'une irritation vénérienne fans écoulement, ne pourra communiquer la maladie à un autre.

Cette conclufion, qui en général, peut avoir la

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