Répertoire général du Théatre français ...: Regnard

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chez Ménard et Raymond, 1813

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Página 185 - Qui, pour porter au jeu son tribut volontaire, Vous laissera manquer même du nécessaire, Toujours triste ou fougueux, pestant contre le jeu, Ou d'avoir perdu trop, ou bien gagné trop peu. Quel charme qu'un époux qui, flattant sa manie, Fait vingt mauvais marchés tous les jours de sa vie ; Prend pour argent comptant, d'un usurier fripon, Des singes, des pavés, un chantier, du charbon ; Qu'on voit à chaque instant prêt à faire querelle Aux bijoux de sa femme, ou bien à sa vaisselle, Qui va,...
Página 201 - Que faut-il à la nature humaine ? » Moins on a de richesse , et moins on a de peine. » C'est posséder les biens que savoir s'en passer.
Página 199 - Dans l'état où je suis je puis tout entreprendre ; Confus, désespéré, je suis prêt à me pendre. HECTOR. Heureusement pour vous, vous n'avez pas un sou Dont vous puissiez, monsieur, acheter un licou.
Página 169 - II n'est point dans le monde un état plus aimable Que celui d'un joueur : sa vie est agréable ; Ses jours sont enchaînés par des plaisirs nouveaux ; Comédie , opéra , bonne chère , cadeaux : II traîne...
Página 177 - J'évente les beautés et leur plais d'une lieue. Je m'érige aux repas en maître architriclin ; Je suis le chansonnier et l'âme du festin. Je suis parfait en tout. Ma valeur est connue ; Je ne me bats jamais qu'aussitôt je ne tue : De cent jolis combats je me suis démêlé ; J'ai la botte trompeuse et le jeu très-brouillé.
Página 196 - N'es-tu pas fait à peindre? Est-il homme à la cour Qui de la tête aux pieds porte meilleure mine, Une jambe mieux faite, une taille plus fine? Et pour l'esprit, parbleu, tu l'as des plus exquis : Que te manque-t-il donc? Allons, saute, marquis. La nature , le ciel , l'amour et la fortune...
Página 330 - Monsieur, j'ai fait depuis peu des réflexions morales sur la vanité des plaisirs mondains : je suis las d'être bien battu et mal nourri; je suis las de passer la nuit à la porte d'un lansquenet, et le jour à vous détourner des grisettes; je suis las enfin d'avoir de la condescendance pour vos débauches, et de m'enivrer au buffet , pendant que vous vous enivrez à table.
Página 198 - Non , l'enfer en courroux , et toutes ses furies N'ont jamais exercé de telles barbaries. Je te loue, ô destin, de tes coups redoublés; Je n'ai plus rien à perdre, et tes vœux sont comblés. Pour assouvir encor la fureur qui t'anime Tu ne peux rien sur moi; cherche une autre victime. HECTOR, à part.
Página 200 - Du mépris des richesses. La fortune offre aux yeux des brillants mensongers, Tous les biens d'ici-bas sont faux et passagers ; Leur possession trouble, et leur perte est légère : Le sage gagne assez quand il peut s'en défaire.
Página 236 - C'est un petit jeune homme à quatre pieds de terre, Homme de qualité, qui revient de la guerre; Qu'on voit toujours sautant, dansant, gesticulant; Qui vous parle en sifflant, et qui siffle en parlant; Se peigne, chante, rit, se promène, s'agite; Qui décide toujours pour son propre mérite ; Qui près du sexe encor vit assez sans façon.

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