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256.

TIN.

1. 11.

Theoph. p.

Chron. Alex

P. 280.

Cedren. t. 1.

Zonar. t. 2.

Conftantin

cés en caracteres de lumiere ces trois mots latins: In hoc vince: Vainquez CONSTANpar ceci. Ce prodige frappa les yeux & les efprits de toute l'armée. L'em- An. 311. pereur n'étoit pas encore forti de Phot. art. fon étonnement, lorfque la nuit étant Hift. Mifc. venue il vit en fonge le fils de Dieu, qui tenoit en main ce figne dont il 11. venoit de voir la figure dans le ciel, & qui lui ordonna d'en faire faire un femblable, & de s'en fervir com- P-270 me d'une enfeigne dans les batailles. p. 2. Le Prince à fon réveil affemble fes XCVI. amis, leur raconte ce qu'il vient de fait faire le voir & d'entendre, mande des ou- Labarum. vriers, leur dépeint la forme de ce, Euf. Vir figne céleste, & leur commande d'en 1. faire un pareil d'or & de pierreries. Eufebe qui attefte l'avoir vu plufieurs fois, le décrit ainfi : C'étoit une longue pique revêtue d'or, ayant une traverse en forme de croix: au haut de la pique s'élevoit une couronne d'or enrichie de pierreries, qui enfermoit le monogramme de Chrift, que l'Empereur voulut auffi dans la fuite porter gravé fur fon cafque. De la traverse pendoit une piece

1. 1. c. 30 &

TIN.

d'étoffe de pourpre, quarrée, couCONSTAN- Verte d'une broderie d'or & de pierres précieuses, dont l'éclat éblouifAn. 311. foit les regards. Au-deffous de la couronne, mais au-deffus du drapeau étoit le bufte de l'empereur & de fes enfans représentés en or; foit que ces images fuffent placées fur la traverse de la croix, foit qu'elles fuffent brodées fur la partie fupérieure du drapeau même ; car l'expreffion d'Eufebe ne donne pas une idée nette de cette pofition. Il femble même, à l'infpection de plufieurs médailles, que ces images étoient quelquefois dans des médaillons le long du bois de la pique, & que le monogramme de Christ étoit brodé sur le drapeau.

XCVII.

cette enfei

gne.

€. 4.

Ce fut dans la fuite le principal Culte de étendart de l'armée de Constantin & de fes fucceffeurs. On l'appella LaSoz. 1. 1. barum qu Laborum. Le nom étoit Du Cange nouveau; mais, felon quelques auteurs, la forme en étoit ancienne. Les Romains l'avoient empruntée des Theoph. p. Barbares, & c'étoit la premiere en"Cedren. t. feigne des armées; elle marchoit tou1. p. 279. jours devant les Empereurs; les ima

Gloff

I.

11.

Soc.l. I. c.

ges

TIN.
An.

3114

XCVIII.

ges des Dieux y étoient représentées, & les foldats l'adoroient auffi bien que CONSTANleurs aigles. Ce culte ancien, appliqué alors au nom de J. C. accoutuma les foldats à n'adorer que le Dieu de l'Empereur, & contribua à les détacher peu à peu de l'idolatrie. Socra te, Theophane & Cedrenus atteftent que ce premier Labarum fe voyoit encore de leur tems dans le palais de Conftantinople: le dernier de ces auteurs vivoit dans le onzième fiécler Conftantin fit faire plufieurs étendarts fur le même modele, pour Protection être divine atraportés à la tête de toutes fes armées. chée au LabaIl s'en fervoit comme d'une refEuf. Vit. fource affurée dans tous les endroits, 1. 2. c. 7, 8, où il voyoit plier fes troupes. Il fem- 9 9 bloit qu'il en fortît une vertu divine, l. 6. t. 25. de qui infpiroit la confiance à fes foldats, prep. & la terreur aux ennemis. L'empereur choisit entre fes gardes cinquante des plus braves, des plus vigoureux & des plus attachés au chriftianifme, pour garder ce précieux gage de la victoire. Chacun d'eux le portoit tour à tour. Eusebe rapporte d'après Conftantin même, un fait qui feroit Tome I.

G

rum.

Cod. Theod.

Lab.

incroyable fans un auffi bon ga

CONSTAN- rant. Au milieu d'une bataille celui qui portoit le Labarum ayant

TIN.

An. 311. pris l'épouvante, le remit entre les mains d'un autre & s'enfuit. A peine l'eut-il quitté, qu'il fut percé d'un trait mortel, qui lui ôta fur le champ la vie. Les ennemis s'efforçant de concert d'abbatre cette redoutable enfeigne, celui qui en étoit chargé, fe vit bientôt le but d'une grêle de javelots: pas un ne porta fur lui; tous s'enfoncerent dans le bois de la pique: c'étoit une défenfe plus fure que le bouclier le plus impénétrable; & jamais celui qui faifoit cette fonction dans les armées, ne reçut aucune atteinte. Théodose le jeune par une loi de l'an 416, donne à ceux qui font prépofés à la garde du Labarum des titres honorables & de grands priviléges.

où parut ce

XCIX. On ne fait rien de certain fur le Sur le lieu lieu où étoit Conftantin, quand il vit prodige. cette croix miraculeufe. QuelquesNiceph. Call uns prétendent qu'il étoit déja aux Acta Arte portes de Rome: mais,felon l'opinion mii apud Me- la plus vraisemblable & la plus fui

1. 7. c. 29.

caphr.

TIN.

An. 311.
Bluze in
Euf. L. 1.

Lael.

P. 337

Vit. c, 37.
Soe. l. 1. c. I.

5.

Soz. l. 1. ca

Buch. in

vie, il n'avoit pas encore paffé les Alpes: c'eft ce qui femble réfulter du CONSTAN récit d'Eufebe, de Socrate & de Sozomene, qui font ici les trois auteurs originaux. Divers endroits de la Gaule Ye difputent l'honneur d'avoir vû ce prodige les uns difent qu'il parut à Numagen fur la droite de la Mofelle à trois milles au-deffous de Treves; d'autres à Sintzic au confluent du Belg. l. 8. c. Rhin & de l'Aar; quelques-uns en- 6. Gelenius in tre Autun & S. Jean de Lône. Selon Colon. mala tradition de l'Eglife de Befançon, gnit. l. 1. ce fut fur la rive du Danube, lorfque Morin de la Synt. 4. Conftantin faifoit la guerre aux Bar- délivr. de l'Eglife, part. 2. bares, qui vouloient paffer ce fleuve: c. 12. d'où un favant moderne conjecture Chifflet de converf. Conque ce fut entre le Rhin & le Danube ftant. c. o. près de Brifach, & que ces Barbares étoient alliés de Maxence. Il croit que Conftantin attendit en FrancheComté la faifon de paffer les Alpes, que ce fut alors qu'il fit percer le rocher nommé aujourd'hui PierrePertuis, Petra pertufa, à une journée de Bâle. Ce pertuis eft long de quarante-fix pieds, & large de feize ou dix-fept. Sur le roc eft gravée

&

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