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dans la fixieme depuis qu'il avoit pris le titre d'Augufte. Il avoit plufieurs CONSTANenfans, déja affociés à l'empire, & dont on ignore les noms.

TIN.

An. 313.

XLVIII.
Suites de

cette mort.

Euf 1.9.

..

Valef. ibid.
S. Grego-

verf. Julian.

orat. 3.

La mort de Maximin ne fut pas la derniere punition qu'exerça fur lui la vengeance divine; elle s'étendit fur fa mémoire, fur fes officiers, fur toute fa famille. Il fut déclaré ennemi public par des arrêts infamans, où rius Naz. adil étoit qualifié de tyran impie, détestable, ennemi de Dieu. Ses images & fes ftatues, ainfi que celles de fes enfans , auparavant honorées dans toutes les villes de fes États, furent les unes mifes en piéces, les autres noircies, défigurées & abandonnées à toutes les infultes de la populace, qui dès qu'elle ceffe de trembler, triomphe des tyrans avec infolence. On mutila fes ftatues ; on prit un plaifir inhumain à les transformer dans l'état horrible où l'avoit mis la maladie. S. Grégoire de Nazianze plus de cinquante ans après, dit qu'elles portoient encore les marques de fon châtiment. Licinius ôta toutes les charges aux ennemis du Chrif:

tianifme. Ceux qui s'étoient fait un CONSTAN- mérite de tourmenter les Chrétiens,

TIN.

& que le tyran ávoit en récompenfe An. 313. comblés de faveur, furent mis à mort. Peucetius trois fois conful avec Maximin, & furintendant de fes finances; Culcien honoré de plufieurs commandemens, & qui étant gouverneur de la Thébaïde, avoit fait grand nombre de martyrs, furent punis des cruautés dont ils avoient été les confeillers & les miniftres. Théotecne, ce fcélérat dont nous avons

parlé, n'évita pas le fupplice qu'il méritoit. Maximin avoit récompenfé ses fourberies, par le gouvernement de la Syrie. Licinius étant venu à Antioche fit faire la recherche de ceux qui avoient abufé de la crédulité du Prince; & entre les autres il fit mettre à la torture les prophêtes & les prêtres de Jupiter Philius: il voulut s'inftruire des fupercheries dont ils s'étoient fervis pour faire parler ce nouvel oracle. La force des tourmens leur arracha l'aveu de toute l'impof ture. Théotecne en étoit l'artifan; ils furent tous punis de mort, & on

TIN.

commença par Théotecne. La femme de Maximin fut noyée dans l'O- CONSTANronte, où elle avoit fouvent fait précipiter des femmes chrétiennes. Lici- An. 313. nius étoit fanguinaire: jufque-là il n'avoit puni que des coupables; il y joignit des innocens, qu'il immola à fa cruauté. Il fit maffacrer le fils aîné de Maximin qui n'avoit que huit ans, & fa fille âgée de fept, & déja fiancée à Candidien. Sévérien fils du malheureux Sévére, s'étoit retiré après la mort de Galére, dans les états de Maximin. Fidéle à ce Prince, il ne l'avoit pas abandonné dans fon défaftre. Licinius le fit mourir, fous prétexte qu'après la mort de Maximin, il avoit voulu prendre la pourpre. Candidien eut le même fort: mais fon hiftoire eft mêlée avec celle de Valérie, dont je vais raconter les infortunes.

XLIX.

Avantures

Elle étoit veuve de Galére. Etant ftérile, elle avoit eu pour fon mari de Valérie, la complaifance d'adopter Candidien de Prifca & né d'une concubine, & que fon pere dien.. aimoit au point de le deftiner à l'Empi- Lat. c. 15. re. Ce Prince en mourant avoit remis 39. 40. 41.

de Candi

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TIN.

Baluze in Lact. p. 298.

que

fa femme & ce fils entre les mains de CONSTAN- Licinius, en le priant de leur fervir de protecteur & de pere. Prifca femAn. 313. me de Dioclétien & mere de Valérie fa fille; elle s'étoit attaaccompagna Cuper in chée à fa fortune; elle la fuivit jufLact. p. 508. fur l'échafaut. L'hiftoire ne nous dit point pourquoi elle vécut féparée de fon mari, depuis qu'il eût quitté la puiffance fouveraine. Peut-être moins philofophe que Dioclétien, préféra-t-elle la cour de Galére aux jardins de Salone, & voulut-elle refter du moins auprès du trône, dont elle étoit defcendue à regret. Il paroît d'un autre côté que fon mari l'oublia avec l'Empire; & dans les traverfes qu'effuyerent enfemble ces deux Princeffes, l'hiftoire ne donne des larmes à Dioclétien que pour fa fille.

L. Valérie fuit

Licinius ne fe vit pas plûtôt maiLicinius, & tre du fort de Valérie, qu'il lui proeft perfécu- pofa de l'époufer: c'étoit un Prince ximin. efclave de la volupté & de l'avarice. Valérie étoit belle, & elle don

tée par Ma

noit à un fecond mari de grands droits fur l'héritage du premier. Mais in

,

TIN.

fenfible à l'amour, & trop fiere pour choquer la bienféance qui ne permet-CONSTANtoit pas aux Impératrices de paffer à de fecondes nôces; elle fe déroba de An. 311. la cour de Licinius avec Prifca & Candidien. Elle crut fe mettre à l'abri d'une poursuite importune en fe réfugiant auprès de Maximin. Celuici avoit une femme & des enfans: d'ailleurs comme il étoit fils adoptif de Galére, il avoit jufqu'alors regardé Valérie comme fa mere. Mais c'étoit une ame brutale & emportée qui prit feu auffitôt avec beaucoup plus de violence que Licinius. Valérie étoit encore dans l'année de fon deuil : il la fait folliciter par fes confidens; il lui déclare qu'il eft prêt à répudier fa femme, fi elle consent à en prendre la place. Elle répond avec liberté, qu'encore enveloppée d'habits de deuil, elle ne peut fonger au mariage : que Maximin devoit fe fouvenir que le mari de Valérie étoit fon pere, dont les cendres n'étoient pas encore refroidies; qu'il ne pouvoit fans une cruelle injuftice répudier une époufe dont il étoit aimé, &

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