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Baron. ann.

78.

II.

Sa patrie.

fept de Février: mais ils fe partagent Conflantin. fur l'année. Ce fut,felon les uns,en 272, Pagi in Ba- felon d'autres, en 274. Cette derniere Cuperi, præf. opinion me paroît la plus probable. in Lact. de Sa patrie n'eft pas moins conteftée. nort. perfec. Dès le tems de Juftinien c'étoit une 306. §. 16. tradition, qu'Hélene mere de ConfTill. Conftantin, art. tantin étoit née à Drépane bourgade de Bithynie, & que ce Prince y avoit été nourri: c'est ce que nous appreProc. de Ed. nons de Procope. Mais il y a apparenliv.5.c.2. ce que cette tradition ne doit fon Ufferius in Britan. Eccl. origine, qu'à l'honneur que Conftan antiquit. tin fit à cette bourgade de lui donner le nom d'Hélénopolis avec le titre de Stillingfleet ville, pour les raifons que je dirai dans in orig. Brit. Aldhelm. de la fuite. Les auteurs Anglois, fuivis en laud, virgini de point par Baronius, veulent faire Incerti Pa- croire que deur ile a v naître ce neg. Max.&grand Prince : les uns difent que ce fut Eumenii pa à York refidence des gouverneurs neg. Conftan Romains; les autres à Colchester où Cuper. praf. regnoit Coël pere d'Hélene: on y voit in Luc. de encore les ruines d'un vieux château, mort. perfec.> Mem.d An dans lequel on prétend que naquirent gler. p. 61. Helene & fon fils. Cette opinion adoFirmicus,l. €14. ptée par une foule d'auteurs, & mal Angay. Vaappuyée fur quelques paffages de pa

Alford. An

nal. Brit.

tatis.

Conft. n. 4.

tino, n. 9.

Lef

négyriftes qui peuvent recevoir un

l. 2. them. 9.

&c.

ttn.

Cedrenus

tout autre fens, ne s'eft accréditée Conftantin que par le concours des hiftoriens Steph. Byz d'une nation illuftre. L'Angleterre Const.Porph s'eft fait gloire d'avoir donné au chriftianifme & à l'empire un prince qui ille note 3. à tant honoré l'un & l'autre. Mais fur Conftan cette prétention eft détruite par tous les hiftoriens qui ont écrit avant le feptieme fiècle, dont aucun, malgré la diverfité de leurs opinions, ne fait naître Conftantin dans la GrandeBretagne ; & le château de Colchester ne fut bâti que vers le commencement du dixiéme fiécle, par le roi Edouard fils d'Alfred. Le fentiment le plus univerfellement reçu aujourd'hui, parce qu'il eft fondé fur les auteurs les plus anciens & les plus fürs, c'eft que Conftantin eft né à Naïffe en Dardanie. On voit en effet que ce prince prit plaifir à embellir cette ville dont il eft, pour cette raifon, appellé le fondateur; qu'il la rendit beaucoup plus confidérable, & qu'il étoit bien aife d'y faire fon féjour & d'y refpirer l'air de fa premiere jeuneffe, comme il paroît par la date

Conftantin.

III.

tant. c.

Du Cange,

Fam. Biz.

de plufieurs de fes loix.

Pour ce qui regarde fa famille, on ne doute point de fa nobleffe du côté de Son origine. fon pere. Mais, felon le témoignage Eumenii, d'un auteur contemporain, dans les paneg. Conf-premieres années de l'Empire deConfAnony. Va- tantin, fon origine étoit prefque unilef. Pollio in verfellement ignorée. Les révolutions Claud. c. 13. fréquentes de ces tems-là, comme des vents impétueux, en avoient effacé la trace; & l'intervalle de quatre regnes, courts à la verité, mais finis par des évenemens tragiques, avoit déja, fous Dioclétien, prefque fait oublier Claude le Gothique, malgré fes vertus & fes victoires. Auffi n'avoit-il regné que deux ans. C'étoit du pere de cet empereur que defcendoit Conftance Chlore par fa mere Claudia, fille de Crifpe & niéce de Claude. Cette généalogie ne remonte pas plus haut: le pere de Claude & de Crifpe eft refté dans l'obfcurité; & tout ce qu'on fait de leur mere, c'est qu'elle étoit de Dalmatie.

IV.

On en fçait encore moins de l'oriQualité de gine d'Hélene mere de Conftantin.On Zof. 1. 2. la fait naître dans la Grande-Bretagne,

fa mere.

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Hieron. in

Ambrof. orat. in fung

lef.

Eutrope.
Les deus

Treves, à Naïffe, à Drépane en Bithynie, à Tarfe, à Edeffe. Le plus Conftantin. für eft de dire qu'on ignore abfolu- Chron. Ales. ment la patrie & les parens de cette P. 278. princeffe. La condition de fon allian- Chronico. ce avec Conftance Chlore, forme une queftion plus importante & moins Theod. difficile à réfoudre. Des auteurs anciens, & même des Peres de l'Eglife, Viators. ne laissent à Hélene que le nom de Anony. Va concubine, & la font fortir de la plus Infcript. baffe naiffance. Mais des écrivains en- Theophanes core plus fürs en matiere d'hiftoire, Zonaras. lui donnent le titre de femme légi- Incerti,patime, & leur témoignage eft confir- neg. Max. par plufieurs raisons. Les pané-4. gyriftes de ce tems-là, malgré le, L. praf. ff. le caractère de flatterie attaché dans eos qui tous les fiécles aux orateurs de ce eod tit. genre, auroient-ils ofé louer en face fur ConftanConftantin d'avoir imité la chafteté tin.

de fon pere,
en s'éloignant dès fa
premiere jeuneffe des amusemens de
l'amour, pour contracter un enga-
gement férieux & légitime; fi la naif-
fance même du prince devant qui ils
parloient eût dementi cet éloge? Une
contreverité fi groffiere n'eût-elle pas

Grut.

Cedrenus.

Conft. c. 3.

de ritu nupt.

L

Till. note 1.

eu toute l'apparence d'une fatyre? Conftantin. Dioclétien auroit-il traité Conftantin comme le fujet le plus diftingué de fa cour? Seroit-ce le premier qu'il auroit propofé, quand il fut queftion de nommer des Céfars? & Galere qui cherchoit à écarter ce jeune prince auroit-il manqué alors de faire valoir le défaut de fa naiffance? ce qu'il ne fit pourtant pas, comme nous le voyons par le récit de Lactance. De plus, tous les auteurs qui parlent de la féparation de Conftance & d'Hélene, quand il fut obligé d'époufer Théodore, difent qu'il la répudia. Elle étoit donc fon épouse. Ce qui peut avoir donné cours au fentiment contraire, c'eft que Conftance époufa Hélene dans une province où il avoit un commandement: or les loix Romaines n'autorifoient pas un mariage contracté par un Officier dans la province où il étoit employé: mais une autre loi ajoutoit, que fi cet Officier, après fa commiffion expirée, continuoit à traiter comme fon époufe la femme qu'il avoit prife dans la province, le mariage devenoit légitime,

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