Œuvres complètes de Condillac: Commerce et gouvernement

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Página 25 - Ce commerce est également avantageux aux provinces marchandes, soit qu'on les paye en productions , soit qu'on les paye en argent ; car elles ont besoin de ces productions et de cet argent pour leur subsistance et pour l'entretien de leurs manufactures. Il arrivera souvent qu'elles subsisteront en partie du produit des provinces agricoles ; mais celles-ci n'en souffriront pas si elles ne livrent jamais que leur surabondant. Cette position respective des provinces assurerait à toutes la même abondance,...
Página 31 - De la sorte , il y aura entre toutes les provinces un balancement continuel de richesses et de population; balancement qui sera entretenu par l'industrie et par la concurrence , et qui , sans arriver à un équilibre permanent , paraîtra toujours y tendre , et en sera toujours fort près. Toutes en un mot seront riches et peuplées en raison de la fertilité de leur sol et de leur industrie.
Página 199 - ... dans les hameaux : chaque citoyen trouve l'aisance dans un travail à son choix : tout est mis en valeur ; et on ne voit point de ces fortunes disproportionnées qui amènent le luxe et la misère. Tout change à mesure que différentes causes portent atteinte à la liberté du commerce. Nous avons parcouru ces causes : ce sont les guerres , les péages , les douanes , les maîtrises , les privilèges exclusifs, les impôts sur les consommations, les variations des monnaies...
Página 158 - Il serait aussi absurde qu'un citoyen qui, dans la société, regrettant les bénéfices qu'on fait sur lui, voudrait pourvoir par lui seul à tous ses besoins. Si un peuple se...
Página 71 - ... se priver de ce qui est devenu nécessaire. Mais les sujets qui ne gagnent au jour le jour que de quoi subsister et faire subsister leur famille, sont-ils libres de retrancher sur leurs consommations? Voilà cependant le plus grand nombre; et le gouvernement ignore peut-être que dans ce nombre il y en a beaucoup qui ont à peine du pain : car je ne parle pas de ceux qui sont à la mendicité, et dont plusieurs n'y ont été réduits que par les fautes du gouvernement même. Mais je veux que...
Página 199 - Nous avons vu comment les richesses, lorsque le commerce jouit d'une liberté entière et permanente , se répandent partout. Elles se versent continuellement d'une province dans une autre. L'agriculture est florissante : on cultive les arts jusque dans les hameaux : chaque citoyen trouve l'aisance dans un travail à son choix : tout est mis en valeur ; et on ne voit point de ces fortunes disproportionnées qui amènent le luxe et la misère. Tout change à mesure que différentes causes portent...
Página 64 - Elles réussirent surtout, lorsqu'elles proposèrent d'établir de nouvelles manufactures. Il est certain que de nouvelles manufactures méritent d'être privilégiées, c'est-à-dire, multipliées; et plus elles peuvent être utiles, plus il faut récompenser ceux à qui on les doit. Mais on accorda des privilèges exclusifs , et aussitôt le luxe sortit de ces manufactures. Les ouvrages, qui s'y vendaient , devinrent chers et rares , au lieu qu'ils auraient été à bas prix et communs.
Página 181 - ... maxime que les impôts ne doivent être mis que sur le produit net des terres, et on évaluait ce produit de la manière la plus favorable aux cultivateurs. Un fermier savait ce qu'il devait payer. Assuré qu'on ne lui demanderait jamais au delà, il vivait dans l'aisance.
Página 30 - L'appât du gain les a trop multipliées, et elles se nuisent par la concurrence. Il ya donc des manufacturiers intéressés à s'établir ailleurs. Ils passent dans les provinces agricoles où ils sont appelés.
Página 25 - ... et agricoles celles où il n'y en a pas. Observons le commerce entre les unes et les autres. Si une province agricole achète des draps et des toiles avec le surabondant, de ses productions, ou avec une quantité d'argent équivalente à ce surabondant, elle fait un commerce avantageux. Car, en livrant le surabondant...

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